« Nous ne savons pas d’où ils viennent et ils ne savent pas où ils vont. »

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Après deux mois d’immersion dans le centre d’accueil des demandeurs d’asile de Vallorbe, le réalisateur Fernand Melgar a su capter des images qui ne laisseraient pas indifférent le plus fervent membre de l’UDC. Pas pour rien qu’il a décroché un Léopard d’or au festival du film de Locarno en 2008 dans la section Cinéma du présent. C’est dans ce centre de transition que les destins se décident. Voyons si tu as suffisamment souffert, si ta vie est suffisamment menacée pour te garder parmi nous. Ce documentaire révèle non seulement les drames de ces personnes que l’on renvoie d’un pays à l’autre comme une patate chaude, mais aussi la difficulté de ceux qui gèrent ces situations au quotidien, ceux qui décident. Il soulève l’aspect déshumanisant de la noyade procédurale que cela implique, et les incohérences du traité de Dublin : un requérant, quels que soient ses motifs, est renvoyé dans le premier pays européen dont il a foulé le sol. Fallait pas faire de détour avant de venir ici, à présent tes problèmes ne nous concernent plus.

Lieux de cultes bafoués

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L’hiver approche à grands pas et de nombreux doutes semblent peser sur la population. Et pour cause ; d’immémoriaux lieux de dévotions se sont vus vilipendés, laissant certains dans l’incertitude, d’autres dans la crainte, et beaucoup dans le froid. Et si nous avons déjà débattu au sujet de la communauté musulmane suisse, des groupes se sont crées sur Facebook pour construire des minarets en neige. Si cela vous intéresse ou vous révolte, ces manifestations auront lieu entre autres au Chasseron, et plus précisément le 27 décembre sur les hauteurs de Tramelan. A relever aussi : le désordre règnant à l’Université de Lausanne mais surtout la problématique des fumeurs errants encore sur les terrasses et qui nous inquiète tout particulièrement. Lieux de cultes bafoués : on va pouvoir s’arranger !

Le réseautage, cette pratique coupable !

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Le réseautage fait entièrement partie de la vie professionnelle et s’opère facilement chez les hommes. Le problème est que pour les femmes, le réseautage n’est pas une pratique  qui vient naturellement. En effet, dès qu’elles ont fini de travailler, les femmes rentrent le plus vite possible à la maison pour être auprès de leurs enfants. Elles sont “investies du fait d’être là” explique Mme Piron, et dès qu’elles prennent du temps pour elles, un moment pour aller boire un verre ou manger avec un collègue, elles ressentent de la culpabilité. Ce sentiment surgit dès qu’elles se trouvent dans une situation informelle. Le noeud du problème est là car le réseautage est par essence informel. Qui n’a pas vécu des situations où des échanges de cartes de visite, d’informations importantes ou de partage d’opinions qui se déroulaient non pas au bureau mais au bistrot du coin ? Beaucoup de décisions importantes naissent en dehors du lieu de travail et les femmes doivent être présentes !

Madame, Monsieur, s’il vous plaît

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Comme la dame à cheveux gris permanentés tirant sur le bleu engoncée dans son manteau burberry, je les ai bien remarqués. Depuis quelques temps, pas une fois où je me promène en ville (ce que j’évite de faire en période « Jimmy Choo chez H&M » sous peine de perdre définitivement toute foi en l’existence du « bon sens comme la chose au monde la mieux partagée » de l’ami Descartes), je ne manque de tomber sur l’un d’entre eux, ceux qu’on appelle désormais, « les Roms ». Il y a ce jeune homme aux yeux d’un bleu cristallin qui souffle plus qu’il ne joue dans son harmonica, assis à l’entrée de la Coop des Bergières qu’il vente ou qu’il pleuve. Je l’ai par ailleurs vu une fois se faire invectiver par un monsieur sortant de ladite Coop, ses sacs en papiers pleins. Ce brave homme pensait certainement qu’à son âge il ferait mieux de trouver du boulot et que s’il est assis par terre quand il flotte, c’est évidemment par pure fénéantise. Il y a cette jeune fille absolument magnifique accroupie sous le distributeur de billets de la rue de Bourg qui tient son bébé dans ses bras. Il y a cette grosse dame à fichu qui semble ramper sur sa canne et qui agresse la moitié des gens qu’elle croise aux alentours de Saint-François. Ou encore cette femme en chaise roulante, ce monsieur  moustachu unijambiste. Tous le même point commun ; ils tendent la main vers nous.

Les diplômes de langues, la grosse arnaque

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Il y a quelques semaines, je rentre dans le bureau d’une copine. Assise, presque en larmes, j’imagine le pire. Elle a été virée? Larguée par son copain? Non. Elle m’explique, la mort dans l’âme: “Ben comme je travaille depuis cinq ans exclusivement en anglais, et comme je suis avec mon mec qui ne parle qu’anglais, je me suis enfin décidée à passer le Proficiency (ndlr: l’examen d’anglais le plus avancé, comparable au DALF français ou au GDS allemand). Je voulais le rajouter à mon cv au cas où.” Presque en sanglots, elle continue: “Donc j’ai téléphoné à l’école pour m’inscrire et ils ont voulu me faire passer un test de placement.” Et puis? “La dame m’a dit que j’étais à peine bonne pour le First!” Le First étant un certificat en dessous du Proficiency, il confère le niveau “élémentaire” à ceux qui le réussissent. Autrement dit, elle l’a interprété comme “nulle en anglais”.

Bizoutage déluré

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Si la soirée de mercredi s’intitulait « Bizoutage au Zélig », il ne s’agissait pourtant pas d’un rituel initiatique organisé dans les bas-fonds de l’Unil où chaque étudiant inscrit en première année se voit infliger des rituels barbares. Non, bizoutage vient du verbe bizouter qui signifie – en bon français – faire des bisous ! La soirée a donc pour objectif de favoriser les rencontres entre gays, entre hétéros, mais essentiellement entre gays et hétéros.

Tous à Copenhague!

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Vous avez peut-être aperçu, ces dernières semaines, la nouvelle promo d’une compagnie aérienne low-cost. Mais si, cette compagnie basée à Genève et qui propose des voyages à prix bradés (appelons-la « AvionFacile »). On peut y voir un casque de viking orange, dans lequel est inscrit en grands caractères le prix de la liaison Genève-Copenhague – seulement 43,95 CHF ! L’ensemble est surmonté d’un slogan dans lequel un jeu de mots aussi gros que la Scandinavie se cache : « Vous auriez Thor de payer plus cher ».

Triste réalité

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Les joies de l’assurance maladie…une faute d’orthographe en prime L’Air Guitar n’est jamais bien loin… – 15/02/10 Les avantages de bosser avec deux mecs – 25/01/10 Air de famille – 17/01/10 “Seven Heaven” – 11/01/10 Gab –

Un laboratoire humain

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A quoi s’attendre? Difficile d’imaginer la tronche d’un salon consacré aux Ressources Humaines. Je pense à de petits attroupements autour d’un conférencier dynamique vantant ses méthodes pour rendre les employés plus heureux et surtout plus productifs; un type improbable qui garantirait que la théorie du rire est la solution contre tous les maux d’un monde du travail de plus en plus critiqué: stress, suicide, dépression, burn-in, burn-out, burn partout quoi… des termes de plus en plus communs lorsque l’on parle du boulot. Je pense à ça dans le train qui m’amène à Genève-aéroport et en marchant le long de l’immense complexe d’exposition où se tient le salon RH 2009. Je ne le sais pas encore mais j’ai l’imaginaire timide alors que je suis sur le point d’entrer dans la démesurée halle 2 de Palexpo.

Retour de Bondy

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Paris, arrêt Haussman St-Lazare, quai 51. Accompagné de Mehdi, l’initiateur du Lausanne Bondy Blog – dont je salue ici l’initiative, et la belle aventure humaine et journalistique qui a suivi – je m’engouffre dans le RER E. Magenta, Pantin, Noisy, Bondy. En un petit bond et quelques minutes, nous voici dans la ville qui a vu naître le premier blog éponyme en 2005.

Quand les cerveaux prennent le métro

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TSOL… voilà un acronyme qui fait peur aux petits enfants. Il signifie « Tramway du Sud-Ouest Lausannois » et désigne la ligne de métro léger qui fut construite en 1991. Celle-ci a pour but de desservir le campus de l’Université de Lausanne (UNIL) et de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) à Ecublens. 

Sois belle et tais-toi!

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Celle que l’on appelle aussi « la Suisse de l’Afrique » et que l’on suppose a priori plutôt démocratique, ne l’est point. Avis à celles et ceux qui se baladent toujours bloc-notes et appareil photos à la main, la Tunisie ça craint ! Bon évidemment si on s’intéresse aux limousines du desert – comprenez chameaux – ou aux fleurs de jasmin, on ne risque pas grand chose. Mais en ce qui concerne la politique, il est très difficile d’en parler avec la population.

Les antispécistes : des drôles de spécimens ?

Posté dans : Société 9

Des discriminations arbitraires, on en trouve à la pelle. Amis d’Olympe de Gouges, descendants de Malcom X et clique de Harvey Milk ne diront pas le contraire. Le collectif LausAnimaliste ATRA vous fera remarquer, quant à lui, un rapport de domination peu connu : le spécisme. En gros, être spéciste, c’est trouver juste que les animaux soient exploités et utilisés par les humains par le simple fait qu’ils sont d’une autre espèce, jugée inférieure à la nôtre. Or, pour mes deux jeunes interviewés, Fanny et Jonathan, « l’égalité doit concerner tous les êtres sensibles ». Par conséquent, selon eux, on ne peut appliquer aux bêtes un traitement qu’on ne pourrait accepter pour nos enfants.

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