Je postule ou pas ? Ou comment je me suis fait démarcher par un taré. 2/2

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Place de la Palud, nuit noire. Eh oui, à cette période de l’année il fait nuit noire à 18h30… Je marche la tête dans mes pensées : deux boulots refusés pour cause de “poste déjà pris”, un entretien téléphonique peu convainquant, (voir épisode 1) difficile de trouver un bon boulot. A ce moment-là, un grand machin se penche d’un mètre ou deux pour atteindre mon oreille et me murmure sur un ton grave : “tu veux travailler?” 

« C’est une sorte de folie d’être sage au milieu des fous »

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Soirée pluvieuse, gare CFF, Lauzcity. Probabilité grandissante de devenir aveugle tant les badauds frôlent tes yeux de leur parapluie déployé pour l’occasion. Un temps de chien et une fricasse qui donnent envie de rejoindre son pieu pour hiberner un peu. Comme j’ai oublié d’imperméabiliser mes bottes en faux cuir, j’ai les pieds mouillés et le moral dans les chaussettes. La réaction des gouttes de pluie sur mes cheveux me met en mode Jackson5. Je commence à croire que le refrain que m’offre mon MP3 : « La mine un peu défaite, sur le pavé qui s’y prête…» a été écrit pour ma pomme. Bientôt ma boîte à musique se met en grève, plus de batterie. Un sms de ma pote qui « a-du-retard-car-elle-est-prise-dans-les-bouchons », vient couronner le tout. Une attente à n’en plus finir à l’arrêt des bus Blécherette 1, Epalinges 5. 

A la chasse!

Posté dans : Rien à voir 13

Les années d’abondance sont passées. Oubliées les vaines tentatives du samedi soir sur le dancefloor. Le petit flirt à côté de la machine à café le lundi matin. C’est la crise. Pour choper, il faut désormais chasser. La loi naturelle se rappelle à nous. L’ennemi est partout. Il te guette. C’est un pervers, un vicieux qui prend de multiples visages. C’est le pote qui te connaît depuis dix ans. Le cousin qui t’assure qu’il ne draguera pas celle que tu affectionnes : « la famille, c’est sacré ! » Ou le collègue de travail qui sous couvert d’une bonne tape dans le dos te jure qu’il fera tout son possible pour te réseauter avec la cheffe marketing du troisième. MENSONGE ! Une pause pipi, un coup de téléphone un peu trop long et t’es mort. Exit le pote, la famille et la tape dans le dos et surtout la fille. Pourquoi donc un tel alarmisme ? Regardez plutôt les chiffres.

Drôle d’endroit pour une rencontre

Posté dans : Vie du blog 1

A part une excursion frontalière à 18 ans pour prouver que je pouvais bien passer dans ce pays avec ma carte d’identité française fraîchement acquise, je n’avais jamais mis les pieds en Suisse avant 2006. Pourtant j’avais une idée bien précise des plus grandes choses que pouvait réaliser ce pays. Cela n’avait rien à voir avec les banques, l’agroalimentaire ou encore le fédéralisme. Pour moi, la Suisse était  avant tout le pays qui avait mis au monde le festival de Montreux. Celui pour lequel  je m’étais couché si tard durant des années et à cause duquel j’avais usé tant de cassettes vidéo pour enregistrer l’émission Jazz 6, qui diffusait les meilleurs concerts de Miles Davis, Marvin Gaye ou George Benson.

Schkling Schklong…

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It’s time. A des milliers de kilomètres d’ici, le peuple américain se rue sur les machines de vote et scande le nom de son candidat favori sur les boulevards, dans une émulation encore jamais vue par le passé. Galvanized America, le pays sort enfin de sa torpeur. Ce qui, il faut bien l’avouer, est loin d’être mon cas. Mercredi matin, le réveil sonne à 3h30. Coup de boule en pleine poire. Ca me rappelle cette scène du Maître de Guerre, dans laquelle Clint Eastwood – drill instructor zélé chez les Marines – déboule dans le dortoir de la bleusaille en formation et balance cash: Fini la branlette, enfilez vos chaussettes!!!

Il y a toujours de la place pour l’information !

Posté dans : Société 0

Quand j’ai mis les pieds à Bondy pour la première fois, le 11 novembre 2005 (lien avec mon premier post), j’étais évidemment loin de penser que ce projet d’immersion en banlieue pour l’Hebdo allait durer et se multiplier de la sorte. Trois ans plus tard, le Bondy Blog représente sept éditions, qui impliquent plus d’une centaine de blogueurs. La question d’une assemblée générale en 2009 se pose, pour mettre un peu de lien humain parmi les centaines d’emails qui s’échangent chaque jour, mais aussitôt surgissent les questions logistiques : comment trouver les moyens de transporter, loger et assembler ailleurs que sur internet ceux de Dakar et de Bondy, de Lausanne et de Marseille, de Lyon ou de Bondy ? Nous n’avons pas encore de compagnie aérienne low cost parmi nos partenaires, et beaucoup de nos réunions se déroulent sur Skype.

Banlieues françaises : mémoire d’une amnésie

Posté dans : Vie du blog 1

Rien de tel qu’un temps de Toussaint pour se mettre à écrire. C’était il y a trois ans et c’était déjà la Toussaint. Ou plutôt le mois de Ramadan. « L’Hebdo » et ses reporters débarquaient en terre inconnue : la banlieue française. J’étais établi à Paris depuis 2004, correspondant free-lance. Les émeutes de novembre 2005 me poussèrent hors de mon nid douillet. La banlieue, je connaissais. Un peu. C’est par à-coups que je m’y rendais, intrigué par cette Sibérie où vivent les descendants de la colonisation. J’avais sous les yeux le produit d’une histoire très mal digérée.

Université de Lausanne: quand l’addition se fait salée, le repas se fait amer

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Chacun a pu constater, en ce début d’année académique, qu’une crise insidieuse arpente couloirs et auditoires, avance à pas feutrés jusque dans les cafet’ bondées d’étudiants et squatte les prix des repas du microcosme des Hautes Etudes. Explication caricaturale d’une non économiste rencontrée sur le parvis de l’Anthropole : « cherté du pétrole et des importations, augmentation des salaires, subprimes aux USA, et, au final, c’est le café et le plat de pâtes de bibi, durant la pause estudiantine, qui se voient taxer encore de “quelques” centimes ».

Idir le bondynois en exploration à Lausanne

Posté dans : Vie du blog 1

Un billet Paris-Lausanne : 72 euros. Une nuit à l’hôtel : 60 francs suisses. Se former au métier de journaliste en Suisse parce qu’aucune rédaction française ne veut de vous : ça n’a pas de prix. La boucle est bouclée, retour aux sources de notre blog bien aimé, L’Hebdo. Cette terra incognita d’où Serge Michel Colomb est parti pour dévoiler au monde l’exotique banlieue française, terre où on n’était pas loin de penser qu’elle était plate, notre banlieue, vu la façon dont certains médias la décrivaient lors des événements de 2005. A propos, je suis pris en stage à “L’Hebdo” pour un mois (photo: la rédaction se trouve en contrebas du pont, côté cathédrale). Je me serais bien initié en France, mais on ne veut pas de moi. Rien à voir avec une quelconque discrimination : la presse française, c’est Battle Royal, et comme dans le film de Fukasaku, ça se tape couteau entre les dents, même pour un stage. On ne prend que les gens sortis des grandes écoles de journalisme. De l’aveu d’un directeur de programmation d’une radio importante, qui m’a reçu en entretien, c’est une sorte de corporatisme.

Bondy, tu sais c’est quoi? 2/2

Posté dans : Vie du blog 7

Lundi 27 octobre, c’est aux aurores que je quitte la cité lausannoise pour la bondynoise. Entre les deux, il n’y a de similaire que le nom. La dernière s’avérera bien plus excitante. J’y retrouve l’équipe du Bondy Blog, le média citoyen né il y a trois ans, suite aux émeutes des banlieues. La banlieue, je n’y ai jamais mis les pieds. Soyons honnêtes, c’est avec une certaine appréhension que je m’apprête à m’y engouffrer. Dans le TGV, période de vacances oblige, les uns font leur plan touriste: Tour Eiffel, Louvre, Pompidou. Les autres, le plan culture. “Et toi, tu loges où à Paris?, me demandent mes voisins de sièges. Moi ? Je loge à Bondy. A Bondy ? C’est où ? C’est quoi ? Ben Bondy tu connais pas ? C’est dans le 9-3”.

C’est quoi un “emo” ?

Posté dans : Société 7

“Emo”, ce mot a pris de plus en plus de place dans le vocabulaire concernant les adolescents des années 2000. Mais qu’y a-t-il derrière ce terme, un phénomène de mode ? Juste un look ? Une façon de vivre ? Des revendications ? En tout cas, j’en déduis que ce ne sont pas des altermondialistes anticapitalistes ; on les trouve régulièrement aux alentours du McDo’ de St-laurent, et plus souvent encore sur les escaliers du McDo’ de la gare… C’est donc là que je me rends et ça ne manque pas. Dès mon arrivée je repère Sarah, Arthur, Pascal et Lily. Ils ont entre 16 et 18 ans et n’hésiteront pas à prendre du temps pour répondre à mes questions. Il faut dire que tout ce que je connais, ou crois connaître sur eux au moment où j’entreprends cet article, se limite à leur Q.G. lausannois, leur look, leur tranche d’âge, et leur parenté musicale avec le groupe Tokio Hotel. Grave erreur ! Mes quatre interlocuteurs me corrigent aussitôt. Ils sont trop souvent victimes d’un amalgame entre le groupe allemand et leur style. Avouons tout de même que leur similitude vestimentaire avec le chanteur leader prête à confusion… Ils sont également victimes d’autres clichés et saisissent cette occasion de se définir pour mettre les choses au clair. Ou du moins ils essaient…

UBS recrute

Posté dans : Société 1

La banque fait un pas en faveur des chômeurs. La preuve par cette offre d’emploi reçue dans ma boîte mail. Lisez, savourez et si vous êtes intéressés, postulez sans tarder. Attention, si vous voulez être sélectionnés n’oubliez surtout pas de répéter, “ma coûteuse entreprise, surmontera la crise…”

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