A la chasse!

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Le marché de la relation est aussi saturé que celui du logement. Retour chiffré sur un secteur en crise.

Les années d’abondance sont passées. Oubliées les vaines tentatives du samedi soir sur le dancefloor. Le petit flirt à côté de la machine à café le lundi matin. C’est la crise. Pour choper, il faut désormais chasser. La loi naturelle se rappelle à nous. L’ennemi est partout. Il te guette. C’est un pervers, un vicieux qui prend de multiples visages. C’est le pote qui te connaît depuis dix ans. Le cousin qui t’assure qu’il ne draguera pas celle que tu affectionnes : « la famille, c’est sacré ! » Ou le collègue de travail qui sous couvert d’une bonne tape dans le dos te jure qu’il fera tout son possible pour te réseauter avec la cheffe marketing du troisième. MENSONGE ! Une pause pipi, un coup de téléphone un peu trop long et t’es mort. Exit le pote, la famille et la tape dans le dos et surtout la fille. Pourquoi donc un tel alarmisme ? Regardez plutôt les chiffres.

Ils émanent du très sérieux Service cantonal de recherche et d’information statistiques (SCRIS). Prenez la population lausannoise en juin 2008 banlieue exclue. Celle-ci comptait 129’457 habitants. A ce chiffre, je retranche les 61’459 hommes, puis les 9’210 « femmes » de moins de 16 ans (quoi que !) et les 20’540 de plus de 40 ans (quoi que toujours!). Sur ce total, j’enlève les 10% de femmes homosexuelles (3824). A ce résultat, il faut encore compter 70% des femmes qui sont déjà mariées, maquées ou qui sortent d’une relation et qui ne veulent rien entendre (24’096). Il faut encore enlever les filles pas intéressantes, un peu chiantes, manipulatrices, parfois jalouses, dépressives, alcooliques, toxicomanes, vénales, pas très jolies, celles qui te disent « à quoi tu penses là ? » ou « tu nous vois où dans dix ans ?», celles qui t’appellent « chou » ou « bébé »(10’000). Récapitulons : 129’457-61’459-9210-12’540-382420-24’096-10’000……………….. = 328. Elle est pas belle la vie?!

A chaque mal son remède. Un plan de relance est assuré : il s’agit d’essaimer loin à la ronde, dans toutes les circonstances, d’optimiser tes chances. Dès demain, tu porteras donc un doux regard à cette caissière de la Migros, 45 ans, une culotte de cheval naissante et une décoloration un peu cheap. C’est toujours bon à prendre. Elle a peut-être une fille.

Mehdi Atmani

Mehdi

13 Responses

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    mbsee
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    hihi, et d’après votre calcul savant, cher Mehdi, il en reste combien de l’espèce du beau mâle en core disponible…..

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      mehdi_atmani
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      Oh ben, je vous laisse faire le calcul! J’ai tout de même peur du résultat.

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    funzee
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    surtout que dans les 328, il y a encore un gros pourcentage qui sont la copine d’une ex…et là c’est la merde

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      mehdi_atmani
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      Bien vu! Du coup il en reste combien? Avec facebook, myspace….. les pote, t’en as des tas. Ca serait intéressant de mener l’enquête.

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        romuald
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        Sinon solution ultime, faut déménager dans une plus grosse ville!
        Plus grande population, donc un nombre plus élevé de filles dispo, pas chianto-suicidaro-cyclotimico-alcoolo-toxico-vénales!

        Y a vraiment des organismes qui font ce genre de recherches?? j’espère que c’est pas le contribuable qui paie…..

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          mehdi_atmani
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          C’est clair que la chasse est optimisée dans les grandes villes, mais elle compte autant de chasseurs……… et des pros. Enfin là, il n’y a pas de statistiques!

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            funzee
            |

            comment reconnait-on le bon du mauvais chasseur? De plus, le bon chasseur du bois du Jorat peut se retrouver complétement perdu dans la savane… en tous les cas Lausanne regorge de vieux joueurs qui s’ils ne rendent pas la tâche facile, la rende au moins amusante.

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            sam
            |

            @ funzee

            Il me semble que l’on a affaire à une connaisseur!

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    CatriceProvot
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    En prenant les 61’459 hommes, j’ai enlevé les homosexuels, les mariés, les fiancés, les crevards et infidèles, les coincés et les peu ouverts d’esprit, les lâches, les gars qui se la jouent trop, ceux qui lèvent le coude à répétition, les blasés et les ventripotents et surtout les “chasseurs”… Crois-moi, le résultat est bien inférieur à 328, aïe!

    Statistiques à part, l’article m’a fait sourire et c’est bien cool pour débuter cette semaine pluvieuse.

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      sam
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      Tout fout l’camp!

      Ya plus qu’à s’expatrier. Un plan de relance mlle Provost? On pourrait en discuter autour d’un café?:-)

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        romuald
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        J’avais lu un jour dans un article du Figaro un “dossier” sur les relations amoureuses nouées au boulot.
        Il paraît qu’elles sont d’abord passionnelles, et en tout cas érotisées (le fantasme de se taper sa/son collègue).

        La question qui se pose: comment font celles qui font un job essentiellement féminin (style assistante puéricultrice) ou surtout masculin (un sous-marin, même si ça court pas les mers en Suisse  )?
        Et celles et ceux au chômage? elles/ils draguent l’agent conseil?

        En gros, faut avoir un job, ne pas avoir trop de rivaux/rivales!

        Une piste, bosser dans un aéroport c’est pas mal.

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          sam
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          Ca sent le vécu Romuald.:-)

          Ben ceux qui sont au chômage, ils ont tout le temps de draguer. Pour les autres, c’est plus restreint. Pour les puericultrices, elles font comme les autres, elles draguent dans les autres services et hors boulot. Pour les aéroports, entre deux escales, il y a toujours de quoi faire.

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    AtmaniAhmed
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    Trop drôle, Zuz et le coloc’ ont  bien ri…merci!

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