
à La Part-Dieu (2018)
Chers lecteurs et lectrices,
La nouvelle que vous allez lire est une fiction. Néanmoins, elle se passe dans un lieu de Lausanne qui a réellement existé, cher à mon coeur et à beaucoup d’autres durant bien des années : Le studio de Yoga de Jean Lechim, « le Yogi le plus renommé de Lausanne » (voir l’article du 5.9.2016 du ” 24 Heures”). Vous y trouverez également ma description exhaustive et personnelle de celui qui nous a guidé à travers son enseignement avec amour, passion, humour, joie et sagesse.
Jean Lechim nous a quitté le 4 décembre 2022 à l’âge de 83 ans. C’est en hommage à cet homme d’exception et grand yogi que j’affectionnais et admirais beaucoup, que je vous partage ici très humblement cette nouvelle qui l’avait ému.
Jean, j’ai une immense gratitude pour ton enseignement, pour nos échanges. Merci pour ces leçons de vie que tu m’as également transmises avec le sourire et un optimisme hors du commun alors que tu étais malade. Je ne t’oublierai jamais et pratiquerai toujours avec joie en pensant à toi.
Soyons heureux.
Un nuage à barbe à papa qui ne colle pas
Retrouver sa routine, ça fait sacrément du bien ! J’enfile un leggings, un débardeur, des chaussettes, un gros pull, mes « Uggs » et une doudoune. Mon tapis dans le dos, en bandoulière, et mon casque sous le bras, je sors de l’immeuble. Le froid sec du dehors me saisit.
Dans la rue, j’essaie d’être dans l’ambiance. La bise glacée s’est engouffrée, je la sens maltraiter ma gorge. Je réajuste mon écharpe, celle que j’aime tant, toute douce avec les petits motifs africains. Mon casque sur la tête, j’enfile mes gants, enfourche mon scooter et démarre. Une fatigue intense m’habite. Mon crâne contient une charge mentale emmagasinée depuis trop longtemps. Il demande avec force un peu de répit. La nuit dévoile les décorations de Noël qui viennent d’être posées. C’est un peu tôt mais c’est joli malgré tout. Je n’aime plus Noël, sa magie s’en est allée avec Papa.
J’arrive devant le bâtiment, pianote le code, la porte s’ouvre. Je monte les escaliers et m’introduis dans le studio. Dans le couloir, les gens chuchotent en attendant la fin du cours précédent. L’ambiance cosy me calme et m’apaise. J’aime mon presque anonymat. Je souris aux gens que je croise. Le parquet craque, ça sent l’encens. La lumière tamise la pièce, douce et chaude. Je dépose mes chaussures dans le casier prévu à cet effet. Trois femmes chuchotent, assises dans l’unique et vaste vestiaire. Je suspends ma veste et m’assois sur un banc en bois. Face à moi, un jeune homme portant un chignon se change sans aucune pudeur.
J’entends la porte s’ouvrir. Les élèves sortent. Je me lève et attends de pouvoir m’engouffrer dans la salle. Je croise les visages du cours « avancé ». Souvent les mêmes. Comme chaque mardi, nous nous croisons en nous adressant un sourire ou un « bonsoir » chuchoté.
J’entre, la salle est paisible. Je salue mon yogi le sourire aux lèvres. Ses yeux plein de malice me sourient. Il m’attendrit. C’est un sacré personnage, contrasté, joyeux et bourré d’humour. Un yogi comme on en fait peu. Quel bonheur de le voir, il m’a beaucoup manqué. Son enseignement me fait du bien, m’apaise et me guide. J’aime parfois me demander : Que dirait Jean dans cette situation ?
J’ai un ou deux endroits que je préfère, plutôt derrière, un peu en retrait, je vois mieux et surtout, on me voit moins. Je prends place en déroulant mon tapis. Je m’assois jambes croisées, mains sur les genoux, paumes vers le haut et ferme les yeux. Mes pensées défilent les unes après les autres, dans un flux continu. Je les laisse passer, elles m’importuneront moins par la suite. Je fais attention à ma respiration et me répète mon petit mantra perso : paix et amour, ici et maintenant. Un moment pour moi, rien que pour moi. Je me sens reconnaissante. Mon corps commence déjà à se détendre. Il connaît bien le chemin. J’entends la porte se fermer. Je l’entends nous demander de nous mettre en « Shavasana », couchés, les yeux fermés. Je sens la fatigue m’envahir et lutte pour ne pas m’endormir. Le cours débute. J’enchaîne les postures avec toute l’énergie possible. J’aime le contact avec le tapis. La salutation au soleil. Le guerrier un, puis le deux, puis le trois. Les positions inversées, le pont, le poisson, le cobra, les torsions… Mon corps me remercie. La fin du cours approche, je me retrouve couchée en « Shavasana » pour la détente finale. Je l’entends nous dire : « Lâchez le mental de l’effort ».
Le bruit de la clé qui tourne dans la serrure me réveille en sursaut. Des pas s’éloignent dans l’escalier. Je suis seule dans le noir complet. Forçant et plissant les yeux, je distingue la grande plante verte à côté de moi. Que s’est-il passé ? Où suis-je ? Mon cerveau met quelques millièmes de secondes à réaliser. Non… C’est impossible… Mon petit coin à l’abri des regards m’a joué un tour cocasse. Comment a-t-il pu ne pas me voir ? Rapidement, j’analyse les situations qui s’offrent à moi. Je suis au sixième étage. Mon yogi n’a pas de portable. J’ai envie de pleurer, une boule se forme dans ma gorge. Je me lève en priant pour que la serrure ait un loquet. Le petit couloir qui me mène à la porte me paraît interminable. Je tâtonne, renverse une bougie encore chaude, la cire coule et me brûle le pied. Je jure. Je trouve enfin l’interrupteur, la réponse à ma question apparaît d’un coup : Meeeeeeerde !
Une autre boule se forme à présent dans mon ventre. J’ai la tête qui tourne, je la sens comme compressée entre deux étaux. C’est pas possible… Mon être tout entier est en train d’accuser le coup. Je m’assieds mollement contre la porte et entoure mes jambes relevées de mes bras. J’y enfouis ma tête qui part dans tous les sens. Merci le cerveau en arborescence ! Respire ! Calme toi et réfléchis ! Sur le palier, pas d’autres appartements… Je me lève d’un bon et cours dans le vestiaire. J’ouvre mon sac pour en sortir mon téléphone. Il affiche 2 % de batterie et le signal du réseau est au plus faible. Essaie quand même ! J’appelle Jérôme : aucune tonalité. Je me déplace dans le studio en scrutant le témoin réseau de mon portable qui ne veut pas évoluer dans mon sens. Fais chier bordel! Mon corps est en alerte, horriblement tendu et stressé. Mes seins coulent d’être trop remplis, ils me font mal. Les larmes me gagnent, mon nez me pique. Je pense au dernier petit pot de lait maternel que j’ai décongelé hier soir après avoir bu un verre de vin. Le stock est vide, mes seins sont pleins et loin, loin de mon bébé qui doit commencer à avoir faim. Rien que de l’imaginer hurler à l’autre bout de la ville, de visualiser Jérôme, sûrement paniqué ou du moins inquiet, mon ventre se tort de douleur et d’inquiétude. Je tournoie dans cette salle. L’odeur de l’endroit me paraît soudain âcre, cette lumière douce m’agresse, l’air me manque. J’ouvre la fenêtre. Ma tête turbine, prête à exploser. Le scénario d’un film me vient en tête. Une échelle… ou une corde. La corde, c’est trop risqué. Je ris de mon idée mais aussitôt la nausée me gagne, le vertige m’assaille. La peur me gouverne et envoie des signaux forts : la fenêtre est trop haute… mon bébé, mon Lulu a besoin de moi. Je dois être auprès de lui. La culpabilité me gagne. Le remords d’avoir voulu prendre un peu de temps pour moi me ravage et me tord les boyaux.
C’est trop tôt. J’aurais dû attendre de le sevrer. Quelle égoïste je fais! Quelle mauvaise mère ! J’étais vraiment à deux mois près ?
La voix de ma génitrice résonne dans ma tête : « Je me suis tellement sacrifiée pour vous, c’est ça être mère, tu crois quoi ? Votre génération, vous pensez pouvoir tout avoir : du travail, des loisirs, des amis, faire du sport, avoir des enfants et être de bons parents ? Et tout ça sans foutre de raclée et sans crier par dessus le marché ?! Le beurre et l’argent du beurre quoi. Faut pas s’leurrer ma pauv’ fille! »
Surtout ne pas me perdre, ne pas m’oublier. Être moi en maman. Je me le suis promis. C’est pas rien comme défi. Ma première prise de conscience de jeune maman me vient soudain comme une évidence : ça va pas être si facile ma belle !
J’essaie de respirer plus lentement pour me calmer. Une pensée pour Jérôme me vient ; son calme déstabilisant et sa force tranquille l’aideront à trouver une solution de son côté. D’ailleurs, que ferait Jérôme dans cette situation ? Se calmer un brin et réfléchir à la Jérôme… Je passe le nez par la fenêtre et observe d’un œil la façade. Quelques fenêtres illuminées. Jérôme dirait que c’est déjà pas mal.
« Y’a quelqu’un ? S’il vous plaît, je suis coincée ! J’ai besoin d’aide ! Hey ho ! Vous m’entendez ?! ». Evidemment, les fenêtres doivent être fermées. Personne ne m’entend. La rue est vide. Quelques voitures. Un chat traverse le route. Le vélo de Jean n’est plus là.
Solitude. Désespoir. Mes larmes coulent. Sanglots. Frissons.
Tout à coup, j’entends tambouriner à la porte.
– Giulia ? Giulia ? T’es là ?
Cette voix sonne comme un souffle d’air chaud. Je reprends ma respiration, tiens, elle est moins saccadée. Mon cœur part au galop. Mes poils se hérissent. Mon oreille se tend, je plisse les yeux comme s’ils allaient m’aider à entendre mieux.
– Oui ! Oui je suis là !
Je me lève et m’avance près de la porte. Je me colle contre elle et regarde dans l’œil de bœuf : toujours si intelligemment beau malgré toutes ces heures de sommeil en moins! Il m’étonnera toujours…
– Jérôme ! Mais comment t’es-tu débrouillé pour me retrouver ? Je me suis fait enfermer dans la salle ! Je me suis endormie, non mais t’y crois ? Il m’a oubliée !!! Bon, en même temps j’étais un peu cachée derrière la plante, tu sais j’aime bien être à l’abri des regards. Tu me… Où est mon bébé ?!!!!! Le pauvre ! Tu l’as laissé tout seul ? T’as dû appeler l’ambulance ? Il est en réanimation ? Non ? Sous perfusion ? Ou plutôt…
– Giulia, calme-toi. Tu délires !
Ouais bon… On est hypersensible ou on l’est pas hein… Chui à fond là !
– Il va bien ma puce.
Ah voilà, fallait commencer par là ! Soulagement extrême.
– Je m’inquiétais grave. J’ai vu l’heure passer, t’étais toujours pas là. Il a commencé à avoir faim, je suis allé lui acheter du lait à la pharmacie ouverte de nuit. Putain, j’ai flippé qu’il te soit arrivé quelque chose ! Il a pris son premier biberon de lait en poudre comme un grand ! J’ai appelé la police, elle n’avait pas eu vent d’un accident. Du coup, je lui ai dit : « Viens mon bonhomme, on part chercher Maman ! ». Il s’est endormi dans la voiture. Il est là, à côté de moi.
– T’es incroyable Jérôme. Merci.
– J’ai imaginé tous les scénarios possibles sur le chemin j’te jure. Je me suis dit que j’allais commencer par la salle de yoga. J’ai vu ton scoot’ un peu plus haut dans la rue. Alors j’ai pensé que t’avais une aventure avec ton prof. J’ai cru devenir fou !
Je souris. Il est terriblement sexy quand il panique un peu.
– Avec mon prof de yoga de 80 balais ? Ah ben merci !
– Tu crois vraiment que j’ai pensé qu’il avait 80 balais sur le moment ? Je l’ai jamais vu, moi, ton prof.
Je ris. Ce rire me soulage et me détend tout le corps. Mon torse est trempé. Mes seins me font très mal. Je rêve de prendre une douche et de dormir pendant une semaine... Au passage, je me demande si s’envoyer en l’air avec un autre mec alors que t’as les seins gorgés de lait, la teuch’ en chou-fleur et le bide qui pend serait même envisageable ?! Bref…
– Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? C’est romantique de se parler à travers la porte… Jérôme ? J’ai envie d’en profiter pour te dire merci. Merci d’être dans ma vie, de prendre soin de moi et de notre fils, merci d’avoir toujours le bon mot pour me calmer, tu me rassures. Merci de m’aimer telle que je suis, merci de me faire des pâtes à la tomate quand ça va pas et merci de savoir te taire quand il faut. Merci de me faire danser dans le salon. Merci pour nos discussions philosophiques qui durent des heures et pour nos partages. Merci pour tes cœurs sur le miroir de la salle de bain lorsque je prends ma douche, pour le café que tu m’amènes le matin au réveil. Merci pour le petit mot que tu peux glisser sous la porte lorsque je suis aux toilettes. Merci de me désirer toujours autant alors que mon corps ne ressemble plus à rien. Merci de toujours m’encourager et de me laisser autant de liberté. Merci pour ton humour à toute épreuve qui nous sort de bien des situations. J’aime ton regard aveugle sur moi, ta timide désinvolture. J’aime le fait que tu ignores à quel point t’es beau gosse.
Nous sommes là tous les trois, Lulu dans les bras de Morphée et Jérôme et moi, la joue collée contre la porte, la larme à l’œil dans un moment hors du temps, calfeutrés dans une bulle de coton, un nuage de barbe à papa qui ne colle pas et qui sent bon le bonheur. Un des ces petits instants qui comptent dans une vie, un de ceux que l’on n’oublie pas. Je ferme les yeux et mets mon attention sur cet espace-temps que je veux garder dans mon cœur pour toujours. Je dois me rappeler de tout, juste en fermant les yeux.
Je suis touché Giulia… Vraiment… Merci à toi d’égayer ma vie. Tu es mon petit volcan à moi. Merci de me faire rêver avec tes projets de voyages et de nous permettre d’en réaliser quelques uns. Merci pour ta jolie vision de la vie et pour ce que tu me fais découvrir. Merci de croire en moi et de participer à un monde meilleur avec passion. Merci de recoudre mes chaussettes et de faire de notre chez-nous un endroit si agréable. Merci d’aimer mes textes et mes toiles. Tu es ma plus grande fan. Merci de m’encourager à être moi-même et de m’avoir donné l’opportunité d’être père. Merci de m’envoyer des cartes postales avec des citations qui te font penser à moi. J’aime ton côté sauvageonne touchant et espiègle. Ta maladresse sensuelle. Ta naïveté touchante. Ta sincérité perçante de vérité.
Des pleurs stridents, un mal de nuque, une joue endolorie, des obus au bord de l’explosion. Se remémorer… vite… Le manque de sommeil, la série de nuits bien trop courtes, le yoga, le tapis, la sieste, le bruit de clé dans la serrure et des pas qui s’éloignent, l’arrivée miraculeuse de Jérôme avec Lulu, la sensation du bois contre ma joue, la déclaration, l’odeur de barbe à papa, le nuage de coton… Puis, une porte qui s’ouvre plus loin et une dame qui hurle.
– C’est pas bientôt fini c’boucan ? C’est trois heures du mat’ ! Y’en a qui essaient de dormir !
Une femme monte l’escalier en hurlant.
– Hein ? Quoi ? Oui ? Quoi ? Pardon oui. Trois heures du mat’ ? On a dû s’assoupir…
– S’assoupir avec un nouveau né qui hurle dans une cage d’escalier, le menton collé contre la porte ?!? Vous avez un problème ? Vous êtes tox’ ou quoi ? J’vais appeler les flics et le SPJ moi, vous allez voir ! Vous avez pas honte de trimballer un bébé de cet âge en pleine nuit dans les couloirs d’un immeuble qui n’est pas le vôtre ? Dégagez tout de suite et laissez moi cet enfant que je le remette à des gens dignes de s’en occuper !
– Madame, Madame, on se calme.
– Jérôme ! Fais quelque chose, elle va voler notre bébé !!!
Mon sang ne fait qu’un tour, ma force se décuple. Je suis prête à défoncer la porte, telle une lionne.
– Giulia, calme-toi. Je vais expliquer à Madame.
– Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? C’est qui la dame derrière la porte ? Un cambriolage ? Vous utilisez cet enfant comme alibi ? J’ai déjà entendu ça, des cambrioleurs qui utilisent la poussette pour balancer leur butin. Roberto ! Appelle les flics, y’a des « banditos » chez l’gourou !!! J’vois pas ce qu’ils pourraient voler d’ailleurs. Vous avez choisi le mauvais appartement m’sieur, dame ! A part des tapis, de l’encens et une grande plante verte, y’a rien à voler ici. Je sais, c’est moi qui fais l’ménage.
– Madame, calmez-vous ! Roberto, n’appelez pas la police ! Appelez plutôt un serrurier. Ma femme est coincée à l’intérieur du studio depuis des heures. Le yogi est parti en l’enfermant à l’intérieur.
J’entends hurler de l’autre côté de la porte. Il y a un certain Mario qui doit appeler quelqu’un… les pompiers peut-être ? Et mon pauvre bébé qui crève la dalle. Non mais quand est-ce que je vais pouvoir sortir de là ? La douleur dans ma poitrine devient insupportable. J’en peux plus ! Je vais craquer.
– Un serrurier ? Pis quoi encore ? On va déranger les gens à trois heures du mat ? Je leur ouvrirai moi aux flics, t’inquiète ! Dis-leur de s’dépêcher Roberto !
Lulu hurle de plus belle. Ses cris me transpercent le cœur. Je me demande comment ils font pour s’entendre. Ah, quelqu’un d’autre arrive. Ah non, y’en a plusieurs dans la cage d’escaliers.
– Jérôme ? Les pompiers sont là ? Ouhou !
– Non ma chérie. Tu m’entends ? C’est la police.
Je ne comprends pas très bien ce que Jérôme dit. Il me parle d’éclipse ?
La tension et la douleur me font péter un câble, je craque et hurle comme une dératée :
– Ouvrez-moi cette putain de porte que je puisse nourrir mon fils bordel de merde !!! Jérôme ! Dis-leur de s’bouger l’cul !!!!
– Bonsoir. Qu’est-ce qui se passe ici ? Madame, qui êtes-vous?
– Je suis la concierge de l’immeuble. C’est mon mari qui vous a appelé. J’ai surpris ces cambrioleurs en flagrant délit. Voilà ce que c’est aussi d’utiliser un bébé pour couvrir votre effraction ! Ca hurle un bébé ! Et oui ! Vous aviez pas pensé à ça, hein ?!?
– Je ne comprends pas… Qui est cette dame qui hurle de l’autre côté de la porte ? Et qui êtes-vous monsieur ? Que faites-vous avec ce bébé sur le pas de porte ?
***
– Oh Giulia, j’ai tellement ri en voyant la tête de la concierge quand elle t’a vu sortir les cheveux en bataille et le t-shirt trempé de lait maternel ! Un grand moment !
Hilares, nous nous remémorons la scène. Jérôme me sert fort contre lui. Lulu tète de plus belle et me soulage. Il sourit aux anges.
– Ce qui va me rester de cette mésaventure, mise à part la tête de la concierge bien entendu, c’est notre si bel échange. Tout ce que tu m’as dit m’a beaucoup touchée… « Un petit volcan à la sincérité perçante de vérité »… Waouh !
Pensive, je scrute les illuminations de la rue à travers la fenêtre. Et si Noël retrouvait un peu de sa saveur après tout ?
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