Passé l’entrée du Casino de Montbenon, vieille bâtisse typique de notre chère ville, la porte de la Brasserie ouvre ses portes. L’accueil y est très chaleureux, l’ambiance cosy-bobo-chic feutrée, des clients sirotent une petite coupe de champagne, un petit air de fête flotte dans l’air. J’arrive à l’heure de l’apéro, encore peu de monde, mais la serveuse me glisse en me montrant ma table que la Brasserie est complète jusqu’à la fin de l’année, et même début janvier… Il y a eu pas mal de pub en amont de l’ouverture (souvenez-vous, Alexis vous avait fait part de l’ouverture prochaine dans les colonnes du LBB) et conséquence directe d’un lieu attendu, le succès a été au rendez-vous dès le premier jour d’exploitation. J’avais donc flairé la chose en réservant une semaine à l’avance…
Installée sur le balcon, je jette un œil à la carte posée sur la table, qui n’est pas sans rappeler la filiation de la Brasserie (aux initiés de la reconnaître). Elle propose toute la palette classique – et moins classique – de boissons en tous genres (testé le sirop pomme-cannelle, un délice! Ben oui, rien de mal à s’hydrater un peu avant les festivités). Le petit plus niveau boisson chaude ici à Lausanne : une sélection de chocolats chauds tout droit sortis de l’usine Balzac, petit café restaurant bien établi à Morges (que ceux qui sont adeptes de cette boisson des Dieux qui ne connaissent pas cet endroit se voient blâmés…). Jérôme, l’un des patrons, me dit que le patron du Balzac était au départ réticent, mais s’est laissé séduire par le concept et par le lieu, ce qui risque d’arriver à plus d’un d’entre vous. Je n’en saurai pas plus, Jérôme étant happé par un tourbillon de téléphones et de nouvelles réservations, et le coup de feu semble dans les starting-blocks. Retenez que vous aurez désormais tout le loisir de vous délecter d’un nectar chocolaté dans votre chère cité…
Produits du terroir, proximité des matières premières, voilà le leitmotiv de l’équipe de la Brasserie, que ce soit pour sa carte des mets ou sa carte des vins. Niveau spécialités culinaires, les joyeux lurons surfent sur la vague des intolérances alimentaires et s’adressent ainsi à un public large et soucieux de se faire du bien tout en s’offrant de bons petits plats (lait sans lactose sur demande, bière sans gluten, staff dispo à aiguiller le gourmet vers les plats les plus indiqués, etc.).
Et si l’envie vous prend de venir simplement grignoter à la Brasserie ? Une sélection de « casse-graines » toutes plus alléchantes les unes que les autres n’attendent que de ravir vos papilles : exit les soupes de légumes ou autres apéritifs « sains », ici c’est rillettes, bocal de foie gras ou ardoises de diverses charcuteries ou fromages de la région qui enchanteront vos désirs de bonne chaire !
Mon repas touche à sa fin, l’ambiance feutrée du début a fait place à un discret brouhaha de panses avides de nouvelles saveurs, toutes entre la trentaine et la cinquantaine bien entamée. L’absence de musique, les bougies sur les tables et le personnel aux petits soins ajoutent une touche à la fois mystérieuse et opulente au cadre enchanteur de la Brasserie : moulures et belles vieilles tables en bois côtoient harmonieusement les touches plus modernes apportées par les rénovations. Différente, chaleureuse, et surtout pleine d’avenir : c’est sûr, la Brasserie de Montbenon n’est pas prête de désemplir.
Et si vous avez envie de vous convaincre, la carte, c’est par ici !
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