Lecture numérique : à emporter partout grâce à la Bibliothèque cantonale et universitaire

Lecture numérique : à emporter partout grâce à la Bibliothèque cantonale et universitaire

Posté dans : Culture, Lausanno-lausannois 0
La Bibliothèque cantonale et universitaire (la BCU pour les intimes) propose depuis la fin du mois de mai une offre de près de 9000 livres électroniques. Le projet eLectures permet d'emprunter des livres numériques depuis chez soi, sur sa tablette, sa liseuse et/ou son ordinateur. La grande classe ! L'offre va t-elle séduire ? Va-t-elle désintégrer le Palais de Rumine ? J'ai testé le concept et rencontré Charlotte de Beffort, qui a participé à la mise sur pied du projet.

La geek et lectrice assidue que je suis avait déjà testé la lecture électronique sur tablette et liseuse. Pour moi, les avantages principaux de la lecture numérique sont l’accès plus aisé à la littérature anglophone, genre les comic books en VO (merci ComiXology!), ainsi que le poids du device comparé à celui d’un bouquin.

9000 livres c’est à la fois beaucoup, et peu. La bibliothèque doit, dans un premier temps, sélectionner les livres qu’elle va mettre à disposition de ses lecteurs, puis le lecteur choisi l’ouvrage qui lui plait…. Dans le catalogue de livres numériques, il y a environ un tiers d’ouvrage en anglais. Le reste est en français. Romans de tous poils qui sauront probablement vous séduire… ! Le prêt en ligne permet aussi à plusieurs lecteurs de lire le même livre : un avantage lors de sorties très attendues. Pour ma part, j’ai trouvé mon compte avec un ouvrage de Manuel Rivas, mais certains éditeurs rechignent à mettre leurs livres en ligne pour des raisons assez incompréhensibles de pré-carré et de conservatisme. Votre livre préféré ne sera donc peut-être pas disponible.

Une sélection d'ouvrages, sur la plateforme en ligne
Une sélection d’ouvrages, sur la plateforme en ligne

Sur le site de la BCU Lausanne, tout est clairement expliqué : On se connecte sur la plateforme grâce à son compte de bibliothèque, on choisit le livre, et on peut le lire sur différents supports pendant 28 jours avant qu’il s’auto-détruise! Déception, le Kindle que je possède n’est pas compatible… la faute à Amazon. Je ne m’arrête pas là, j’installe l’application recommandée pour lire sur ma tablette. Il faut que je me crée un identifiant, une étape en plus. Et là, c’est bon ! Je peux lire le livre que j’ai téléchargé gratuitement… C’est agréable, c’est pratique, c’est gratuit !

Pour savoir comment la BCU a pu proposer une telle offre, j’ai rencontré Charlotte de Beffort, une des instigatrices du projet. Elle a répondu à mes questions, pas peu fière et enthousiaste !

Lausanne Bondy Blog : La bibliothèque propose enfin des livres électroniques : est-ce qu’il a été difficile de s’y mettre?

La Riponne va-t-elle se désintégrer?
La Riponne va-t-elle se désintégrer?

Charlotte de Beffort : Difficile, non, mais lourd à préparer. Il a fallu faire le choix d’un fournisseur, il y en a deux en Suisse, car l’offre est encore peu développée. Après, en terme de travail, on était concrètement trois sur le projet. La mise en place a été assez rapide, cela a pris 2-3 mois. Ce qui a pris du temps ensuite c’est la communication autour du projet, et la formation de nos collaborateurs.

LBB : La mise en place du projet a en réalité était assez rapide, mais qu’est-ce qui a retenu la BCU pour se lancer ?

CdB : Le budget ! Proposer une telle offre coûte cher. Au lancement, il faut constituer un fond… et on ne voulait pas proposer seulement deux cents titres. Donc, on a tout acheté d’un coup.

LBB : La bibliothèque sort de ses murs en proposant une offre accessible au grand public, à distance. Est-ce que vous pensez que vous allez attirer de nouveaux usagers, ou le public qui s’intéresse aux eBooks est le même que vos lecteurs habituels?

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Toujours à la page!

CdB : On espère toucher un nouveau public, mais il faut encore qu’on puisse faire connaitre notre offre. La question est “Comment faire connaitre une offre numérique ?” : on a utilisé le moyen du communiqué de presse, des flyers, des affiches dans tout le canton de Vaud, et pas seulement à Lausanne. On a vu, ces dernières semaines, des lecteurs qui ne sont pas des “lecteurs papiers”, des lecteurs qu’on avait pas avant. Comme il faut être inscrit à la bibliothèque pour bénéficier de l’offre, le lecteur doit venir au moins une fois sur place.

LBB : Justement, à quand les inscriptions en ligne ?

CdB : On y réfléchit beaucoup. On va d’abord proposer des pré-inscriptions avec un envoi de la carte à domicile. Par exemple, pour les personnes âgées. C’est un non-sens d’avoir une offre numérique mais pas d’inscription en ligne. Il faut noter quand même qu’actuellement on peut s’inscrire en ligne, pour accéder à la plateforme de prêt numérique par exemple, et qu’on a un mois pour passer à chercher la carte à la BCU.

LBB : Est-ce que vous prêtez des tablettes ?

CdB : Oui, on prête des liseuses! Il y a eu des prêts d’iPad en 2010 mais il y a eu des vols. En plus, le meilleur support de lecture est quand même la liseuse. On les prête sans caution pour 28 jours. Pour l’instant c’est une offre bêta ouverte à tout le monde, qui marche fort pour l’instant ! C’est aussi un moyen pour les gens de les tester avant d’éventuellement en acheter une.

L’offre de la BCU est très intéressante et elle devrait permettre de démocratiser la lecture numérique, la lecture tout court quoi ! Après avoir rencontré Charlotte de Beffort, il est plus facile de comprendre pourquoi l’offre n’a pas été mise en place plus rapidement. En effet, ce n’est pas la bibliothèque qui ne souhaitait pas évoluer, mais c’est les partenaires qui n’étaient pas prêts.

Pour en savoir plus, participez aux ateliers organisés les 22, 29 juin et 6 juillet 2015 à 13h au guichet des renseignements de la BCU site Riponne, ou visitez le site web de la BCU Lausanne.

 

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