Ces dernières semaines, les médias ont focalisé sur la prétendue fin du monde, fixée le 21 décembre 2012 selon le calendrier Tzolk’in des Mayas. Ces derniers ne sont pourtant pas les seuls à avoir fait de ce jour l’épiphanie de la fin des temps. Ils ont été précédés par les Sumériens qui avaient prédit en cette même date la collision de l’hypothétique planète « Nibiru » avec la Terre. D’autres oracles contemporains se sont aussi joints au diapason. Il s’agit des concepteurs du projet Web bot qui prétendent avoir des dons visionnaires grâce au scannage de mots-clés du web…
Souvenons-nous que la pensée eschatologique a émergé avec la naissance du christianisme et a, en ce sens, proposé une rupture avec la pensée judaïque. Depuis, l’être humain semble quelque peu fasciné, perturbé, dérouté, angoissé par cette idée de la finitude du monde. Heureusement, certains savent encore adopter un ton interrogateur et parfois humoristique. Il s’agit du collectif Einzweidrei d’artistes de Vevey qui organisent depuis 2006 des événements culturels en faveur de la visibilité de la production artistique contemporaine.
Depuis le 16 novembre 2012, cette association a réquisitionné deux étages de l’usine désaffectée Béard à Clarens. Dans une ambiance froide et lugubre, rien de mieux que de présenter installations, sculptures et vidéos autour des questions apocalyptiques. Rares sont les artistes à avoir abordé la question de manière frontale. La plupart le font sur le ton de la légèreté comme Jonathan Monk sur la vie d’une ampoule : de sa naissance à sa mort. Ou encore le triptyque photographique d’Ai Weiwei sur la destruction d’un vase précieux, héritage de la dynastie Han… Ou la Big Crunch Clock de Gianni Motti, composée de vingt chiffres qui mesurent au dixième de seconde les cinq milliards d’années nous séparant de l’explosion du soleil. Une exposition itinérante internationale dont la visite vaut absolument le détour !
Enfin, le jour du finissage de l’exposition s’est couplé au vernissage du nouveau périodique de dessins Proserpine. Une « mort » pour une naissance. Depuis juillet 2009, ce Fanzine lausannois noir et blanc rassemble dessins, illustrations, photos, histoires et textes autour de thématiques qui terminent impérativement en –ine…. La couverture sérigraphiée du sixième numéro nous invite à une lecture intrépide…
Enfin, la rencontre entre ces œuvres artistiques déroutantes, les réflexions apocalyptiques « sérieuses et obscures » et le ton décalé du groupe métal fribourgeois Redheads are Vampire ne pouvaient qu’adoucir la lourdeur de la prophétie du 21 décembre 2012… Les visiteurs avides de fortes sensations ne pouvaient que se réjouir de cet humour teinté de noir. La fin des temps est peut-être plus détendue et amusante qu’elle en a l’air…
Jasna
Maria
Je suis une fidèle lectrice du blog et de ses différents rédacteurs, mais je dois avouer que cette fois, je n’ai absolument pas compris le sens de cet article entre pub, et délire inaccessible (?).