
Avant, on pouvait monter le Petit-Chêne d’un bon pas, en échangeant quelques blagues ou en se racontant nos journées. Je venais te chercher à la gare, on montait en ville pour prendre un verre, faire une course, avant de redescendre la même rue et passer sous gare. Plateforme 10 était en construction et le Parc de Milan, tu t’en souviens ? Maintenant il ne reste que quelques arbres entre les nouveaux immeubles construits lorsque Bernard Nicod Junior était syndic de la ville.
A notre âge, on ne se déplace plus qu’en tram aérien, car le souffle se fait bien court. Quand “on va en ville”, c’est une sacrée expédition, mensuelle si on a la forme ! Saint-François, ses pavés et ses bancs, c’est un des seuls endroits qui est resté plus ou moins identique à nos premières années lausannoises… On peut toujours s’y reposer un instant, entre deux courses (pas plus, parce qu’après on rentre). Tu me prends toujours la main pour me montrer que t’es là, même si on ne se dit plus grand chose, et que ta journée, tu ne me la racontes plus, parce qu’on a passé la même.
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