In Jazz we trust*

Posté dans : Culture 1
Ça y est, le début des festivités est annoncé. Du 9 au 17 avril 2010, au milieu des vignes du Lavaux, une petite bourgade de moins de 2000 habitants accueillera des artistes du monde entier. C’est la 28ème édition du Cully Jazz festival.

Alors que le soleil commence à peine à repointer sa face, l’annonce de la programmation du Cully Jazz souffle un vent printanier loin d’être désagréable. Entre un café et des petits fours, conférence de presse oblige, confortablement installée au café de la Fnac à Lausanne en ce mardi 19 janvier, j’ai découvert les artistes invités à l’édition 2010. Comme à son habitude, la programmation est pointue, riche et non mainstream. Plein de musiciens que je ne connais pas du tout – vive la découverte ! – et quelques noms familiers qui me donnent immédiatement le sourire – vivement le mois d’avril ! Pour oublier au mieux ce froid de vilain, piochons parmi ces derniers de quoi proposer une façon de projeter ces quelques jours à Cully.

Avant toute chose, je vous invite à acheter de ce pas un billet pour la soirée du 14 avril organisée par le magazine musical lausannois Vibrations. L’occasion de voir Femi Kutti and The Positive Force ! Fils du maître Fela et meilleur représentant actuel de l’afrobeat : un incroyable mélange entre jazz, funk et musique africaine. Entouré de nombreux musiciens et danseurs, ce chanteur nigérien engagé est une bête de scène qui se sert de sa musique pour dénoncer notamment la corruption et la dictature en Afrique. De quoi allier conscience politique, déhanchement total, plaisir des yeux et des oreilles.

Et puis achetons un autre billet ! Cette fois-ci pour voir l’impressionnant Chucho Valdes le 12 avril. De nouveau un « fils de » qui a su assurer la relève. Pionnier du genre, son père Bebo a su assembler le jazz, les rythmes africains et la musique cubaine. A son tour, ce virtuose du piano dont on ne compte même plus les prix, parcourt tous les continents pour répandre sa propre conception du latin jazz. Basse, batterie, percussion et voix viendront ici l’accompagner.

Pour tous ceux qui n’ont pas encore reçu de cadeau de Noël (il n’y a pas de sotte excuse), sachez que le festival in réserve évidemment bien d’autres surprises. Du old school avec Hank Jones, pianiste de 91 ans ayant accompagné des légendes telles que Ella Fitzgerald ou Charlie Parker, au new school avec Hindi Zahra, chanteuse française à la voix de velours post-Amy-Winehouse et nouvelle recrue du célèbre label Blue note, en passant par une soirée en hommage au guitariste de jazz manouche Django Reinhardt.

En réalité, il n’y a pas forcément besoin d’avoir un billet pour apprécier les qualités de cet événement. Comme tout bon festival, la programmation du off n’est pas en reste. Le charme du Cully Jazz c’est justement de flâner d’un caveau à l’autre à la recherche d’un nouveau son captivant, sachant qu’on va terminer les soirs de fête entre les mains des DJ’s du Next Step (le club du festival). D’ailleurs, Lausanne y sera très bien représentée ! Le vendredi 9 avril par DJ Green Giant tout droit venu de l’émission de radio Downtown Boogie, et lors de la Raw Funk Party du vendredi 16 avril concoctée par Les Tontons Funkeurs, un collectif de sept DJ’s au groove appétissant. Au-delà de ce petit chauvinisme, une soirée à ne pas manquer au Next Step est celle du jeudi 15 avril avec The Herbaliser du label Ninja Tune. Entre trip-hop, hip hop, électro et bien d’autres influences, leur présence vaut le détour.

Reste encore à découvrir de nombreux groupes aux noms qui ne laissent nul doute sur la fidélité du festival au style musical qu’il proclame : Cosa Nostra Jazz Band, Indiana Jazz Band, Old Jazz 4tet, Les Jazztronomes, The Swing Cats, Royal Swing ou encore Swing Swing Jazz Chabada. Ah non, ce dernier c’est moi qui l’ai inventé… Bref, que du vrai, que du Jazz, du neuf et du vieux, du difficile à l’accessible. Et ceci n’en est qu’un aperçu.

*clin d’œil au dernier album du groupe romand Dog Almond, intitulé « In Dog we trust ». Vernissage le vendredi 9 avril au Next Step. Inconnu au bataillon mais selon le dossier de presse, l’univers de ce groupe dont les musiciens aiment se déguiser en gorilles (!), « vous attire inexorablement vers le bonheur »… Je ne demande qu’à y goûter !

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Cristina

  1. Avatar
    Samuel Dixneuf
    | Répondre

    Je me permets de signaler l’excellent Fredo Viola le 17 avril.

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