Paléo Festival Nyon

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Immersion en Terre Inconnue

N’étant pas allé au Paléo depuis ma naissance, il me fallait franchir le pas. Ca y est ! Depuis mardi, je suis déniaisé. Vous ne le savez que trop bien, les premières fois ont toujours un goût particulier. Alors, chanceux que vous êtes, j’ai décidé de vous confier un fourre-tout de mes impressions de mon passage à la plaine de l’Asse. Peut-être même que vous y étiez, peut-être même qu’on s’est croisé (on dit plus bonjour !?), peut-être bien que vous n’avez pas vu ce que j’ai vu.

Ce qui est bien est que l’entrée est gratuite. Bon ok, j’avais un pass, je n’ai pas fait la file d’attente et j’ai pu pénétrer dans certains recoins. N’empêche, cette entrée m’ayant donné la pêche, j’en ai profité pour voir tout ce que je pouvais voir. Fréquenter la petite forêt juste derrière la grande scène fut une expérience enrichissante, la petite rivière est tellement belle. Mes félicitations aux paysagistes.

C’est incroyable mais même jusqu’à tard dans la nuit, les toilettes restent propres, au moins chez les hommes. J’ai reçu une leçon de civisme ces deux soirs. Toutes ces poubelles visibles sont magnifiques, utiles, et bien placées. Les gens des stands sont souriants, accueillants et parlent parfois l’allemand. D’ailleurs, si vous voulez rigoler, abordez-les dans la langue de Goethe, c’est toujours drôle. Toutes ces impressions de sérénité collective ont été confortées par le cours d’éducation civique à la française, prodigué par NTM, qui a fait chantonner au public ces douces paroles : Nique la poli…. !

J’ai aimé le flow de Brother Ali et celui de la rappeuse sud-africaine EJ von LYRIK, j’ai plané en écoutant Benjamin Biolay et en faisant du crowd surfing… ah non, j’oubliais, c’est interdit. Je me suis empiffré de nourriture, j’ai mangé vaudois, thaïlandais, sénégalais, thaïlandais, turc et thaïlandais. A mon ultime bière de la soirée, j’ai été bousculé accidentellement par un homme robuste, tatoué et arborant un tee-shirt Motörhead, qui m’a renversé une partie de ma boisson sur mon tee-shirt. J’ai réglé l’incident grâce à mes talents diplomatiques, en lui payant une nouvelle pinte.

J’ai été enchanté par la vie théâtrale qui se déploie dans la Ruche, assortiment de bourdonnement artistique et de nuées d’enfants. J’ai apprécié l’élégance à la française de celui qu’on nomme Saez. Sa petite bedaine naissante, sa joie de vivre, son humour, ses textes légers et positifs me donnent envies de devenir banquier. J’ai été étonné par la présence scénique de la fille du vent, encore plus resplendissante qu’auparavant.

Un personnage a particulièrement retenu mon attention. Un mélange unique entre Jean Lefebvre et Sylvester Stallone. Ne sachant pas son nom, je l’appellerai l’homme en violet. Ce n’est pas un chanteur, c’est plus que ça. Il s’agit du garde du corps et du garde-micro de l’iguane. Relativement discret malgré sa couleur de chemise, il possède un charisme et un sens de l’honneur sans équivalent. Remettant le porte-micro du chanteur en place toutes les vingt secondes alors qu’Iggy le jette aux quatre coins de la scène, il a bien du mérite. Mais là où il est vraiment impressionnant, c’est lorsque le groupe invite les fans à les rejoindre. Tout en discrétion et avec une présence exceptionnelle, il protège son chanteur faisant mine de tirer le fil du micro. Bravo monsieur en violet, vous m’avez épaté, votre jeu de scène est au point.

J’ai été surpris par la qualité des chapiteaux, tous très beaux et solidement attachés, avec un plafond bleu à la Yves Klein. Le reste des tentes est de style conventionnel sans être ringardes. Le camping des festivaliers est grand et les tentes collectives en imposent, mais ma préférence s’est dirigée vers le petit abri en toile de Sylvie, valable uniquement pour deux : elle, sa copine, et… c’est tout.

Le Paléo, c’est tous les ans. Le Paléo, c’est six jours. Dimanche, il en sera fini de cette édition. Dimanche, c’est aussi le jour du seigneur. Pour vivre la fête, il faut y être. Pour vivre la fête, vous devez y aller, au moins une fois, faites-moi plaisir. Cette rencontre populaire ne dure pas, mais revient chaque année. C’est génial ! Il n’y a donc que l’éphémère qui dure.
 

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Loris

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