Un peu plus de quatre ans plus tard, c’est l’heure de la 100e édition de cet agenda. L’occasion pour nous d’en publier deux, le même jour. De plus en plus terre à terre, les blogueurs et blogueuses de l’équipe actuelle vous parle d’une tranche de journée. Celle du 21 août 2017, au terme de laquelle, on vous donne rendez-vous.
C’est l’heure où j’arrive à Lausanne, celle où je quitte la gare pour me faufiler dans une marée de gens. C’est l’heure de prendre le métro, direction le boulot. Pressée, au propre comme au figuré, la musique dans les oreilles, je regarde dans le vide et je profite de cet instant pour mettre de l’ordre dans mes idées et me préparer à la journée qui vient de commencer. Je m’amuse à regarder les allées et venues des différents passagers, mais où peuvent-ils bien aller ? C’est assez fou toute cette effervescence matinale, j’en ai presque le tournis. Camille
LUNDI 21 AOÛT – 9h
Un lundi n’est pas coutume, je serai dans le resto d’un train de nuit, goguenarde d’une nuit passée sur des couchettes de médiocre qualité. Les yeux vitreux penchés sur la tasse à café en carton remplie d’un liquide chaussetteux, je me lamenterai sur la fin de mon séjour estival loin de Lausanne. Mathilde
Je suis en vacances, mais allez savoir pourquoi mon horloge interne refuse toujours d’intégrer cette information. Je suis donc déjà réveillée depuis deux bonnes heures, habillée, douchée, rassasiée… Et je m’ennuie ! Mais alors sérieusement. C’est lundi, tout le monde bosse et je me fais chier comme un rat mort. Deux mois à rien foutre, c’est ultra long ! Je me résigne à soigner mon ennui par de la caféine, il est décidément trop tôt pour l’apéro. Direction le Java où je retrouve les serveurs habituels. Ils me connaissent, j’y ai mes habitudes… comme les petites vieilles ! Pas besoin de commander : voilà déjà mon capuccino fumant qui arrive, et un croissant. J’essaie désespérément de chopper le 24heures, mais Huguette a été plus rapide. Elle a gardé des bons réflexes pour son âge. M’en fous, demain je viendrai à 9h… Emilie
LUNDI 21 AOÛT – 11h
11h, lundi, c’est le pied. J’ai expédié ma routine du matin : courses, paiements, lessives, ménage, tupps’ pour les prochains jours et un brin d’administratif. Je suis devant mon ordi et en traitant des photos, je me réprimande de n’avoir toujours pas fait de sauvegarde ces 6 derniers mois. Je passe en revue les dernières photos pour un éventuel « Regard sur ». 57 photos prises, 2 gardées, 1 publiées (Damne). Un pop-up me tire de mes rêveries « Hey mec ! Alors cet épisode ? » En effet, tout est prêt, je m’installe sur le canapé avec mon café. 11h, lundi, c’est le pied ! Alex
Lundi midi arrive le moment où je perds mon solde d’entrain juvénile et de civilité naturelle. C’est l’heure à laquelle mon penchant grumpique ressuscite. L’heure où l’asthénie spirituelle entre dans mon code de conduite quotidien. Je suis de ceux qui se font continuellement avoir avec cette notion du « début de semaine » : culture d’un espoir niais du « tout ira mieux », d’une croyance naïve en un prologue rebelle à cette suite de rituels pâles, ambition hebdomadaire de vivre une alternative qui saura apaiser l’épouvante routinière de la semaine précédente. Mais cet optimisme automatique ne dure jamais bien longtemps. Chaque lundi à partir de 12h, j’ai déjà perdu la totalité de cette candeur quasi robotique de grand rêveur. Il s’agit du moment précis où j’atteins mon seuil de courtoisie instinctive, ce dernier rattrapé par les raids de banalités de début de semaine. Ce cumul d’attaques gauches à coups de « ça va comme un lundi », de « il pleut » et de « vivement le weekend ». Révélation de cette humanité ubique, désinvestie et sans inédit dont les rêves d’évasion sont colorés par défaut de cette putain de plage fond d’écran Windows. Je vis les premières heures de mon lundi avec une terreur comparable à celle d’une victime de la nuit de Purge d’American Nightmare. Cela dit, cette détresse du lundi midi n’a pas que des points négatifs. Elle permet d’engager réflexion sur le destin, l’existence et ce reste : et si la vie n’oscillait pas seulement entre une succession inévitable d’incidents contractuels, de quotidien stationnaire et d’ennui obligatoire, suite de banalités subies à mi-temps ? Et puis bon, après je mange, robote mon travail, m’accroche à une joie intelligente de conférer blog avec les autres rédacs, et me languis déjà de mes rêves du dimanche soir. Mortie
14h00, pour moi, c’est l’heure où il faut faire preuve de bravoure, où la force de ma volonté doit vaincre l’envie de somnoler. Installé au bureau devant mon pc, il me devient de plus en plus difficile de me concentrer et de retrouver l’élan qui m’a propulsé toute la matinée. La digestion du dîner se met en effet en route, avec pour conséquence que mon sang ainsi qu’une grande partie de mon énergie vitale affluent vers mon estomac. En période estivale, le thermomètre n’a de cesse de grimper dans la pièce à partir de 11 heures, ce qui participe à ma mise hors service. Non, décidément à 14h00, je suis à mon heure la plus zombesque et ce n’est vraiment pas le meilleur moment pour me croiser ! :-0 Lucien
LUNDI 21 AOÛT – 15h
15h, c’est l’heure du Red Bull si je suis à la Banane. Mais, il m’est difficile de dire où je serai dans le monde ce lundi-là. A priori, j’aurai rendu les derniers travaux qui traînent et m’attachent à mon Bachelor. Je me sentirai alors désœuvrée au plus haut point. Pour pallier l’abîme des questionnements existentiels qui assaillent n’importe quel humain qui a trop de temps, je serai peut-être dans un train, à une expo ou, mieux encore, à un entretien d’embauche ? Julie
L’heure du goûter, la moitié de l’après-midi pour certains et surtout la sortie du boulot pour d’autres, fonctionnaires comme moi (hélas). Si c’est pas beau 16h et la vie devant soi. Tic tic tic tac, allez on va pas faire d’heures (minutes) supp ! On boucle l’ordinateur, on dit « bonne soirée » aux quelques collègues restant et dormant derrière leur ordinateur et on timbre. Libéréééééeeee… jusqu’à demain 7h30… Et maintenant on fait quoi… ? plusieurs voies, je dirai même le monde, s’offrent à nous ! on part se dorer la pilule à la piscine ou au bord du lac ? on dépense ses derniers deniers en énième vêtement qu’on portera une fois, voir jamais ? On attend que nos pauvres amies travailleuses terminent leur labeur pour starter l’apéro ? on rentre nourrir son chat ? Non non, on va être raisonnable, on rentre, certes, mais pour rédiger (enfin) son prochain article pour le LBB. Sabine
LUNDI 21 AOÛT – 18h
Un peu en avance sur leur planning, les blogueurs s’empresseront de prendre sous le Pont Bessières, aka. aux Grandes Roches anciennement Bourg Plage. C’est ton occasion à toi, cher lecteur, de croiser un blogueur. Et pour nous, de croiser un lecteur. Même que si tu viens, on te paiera un verre. Cet OCUB 100 bis, c’est un peu nos portes ouvertes à nous. No strings attached. Ensuite, vers 19h30, comme tous les lundis, on tiendra notre réunion hebdomadaire. Mathilde
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