L’Italie aveuglée

Posté dans : Politique 3

Les clandestins sont dans la ligne de mire. Mercredi 13 mai, la Chambre des  députés italienne a voté par 316 voix contre 258 en faveur d’un projet de loi visant à criminaliser l’immigration clandestine. Lancée sous l’initiative du Cavaliere, elle prévoit, notamment, des amendes plus salées que la Mer Morte (jusqu’à 10’000 euros par contrevenant), le rallongement de la durée de détention en centres d’identifications et d’expulsions, ainsi que la mise en place de rondes de prévention « citoyennes ». L’extrême droite s’en frotte les mains. Le Ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, est un membre avéré de la Lega del Nord, parti xénophobe sans concession. Oui mais… et les mafias dans tout ça?

Ta vie dans un mixer

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Gardons le moral, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La presse de ces derniers jours, enfin si tant est que nous pouvons appeler ça du journalisme, prouve une fois de plus qu’il est des matins où nous ferions mieux de rester à végéter au lit lamentablement, misérables légumes que nous sommes.

Un Vasella vaut mieux que 1,7 millions de Palestiniens

Posté dans : Société 0

A la fin du mois passé, le public apprenait que la Suisse avait son Golden Boy. Un vrai, un pur et dur. Un top manager qui, même lorsqu’il fait une sieste, mange trois tartines au Cenovis ou pose ses fesses sur le trône, brasse de l’or en masse. Monsieur Daniel Vasella, le grand patron de Novartis, entreprise leader de l’industrie pharmaceutique, gagne beaucoup d’argent…. Beaucoup trop.

Quelle classe!

Posté dans : Rien à voir 2

Elle se la pète. Grave. Sous le soleil qui inonde la petite terrasse, elle se pavane. Elle est belle, cette femme, beaucoup trop belle. Une poule qui se dandine sous les yeux de son coq. La vue porte loin, sur les sommets du Val de Bagnes, recouverts d’une neige éclatante. Verbier, le paradis du free rider et, faut bien s’y résigner, le havre du beauf skieur.

Peau de brocart

Posté dans : Personnages 3

En entrant dans son studio de la rue de l’Ale, à Lausanne, on met le pied dans un pur concentré de Japon. Des affiches de films de yakuzas tapissent les murs, des masques de démons rouges au long nez – les tengu -côtoient quelques photos, des bibelots hétéroclites, des figurines de mangas, des estampes aux motifs de carpes, des tsunamis tempétueux ou des guerriers de la mythologie nippone. Une montagne d’objets, tous ramenés de Tokyo. Au fond de la pièce, derrière le sofa et la petite étagère où sont posés les books de Wido, trône un fauteuil de cuir blanc soigneusement recouvert de cellophane. La table d’opération sur laquelle ses clients viendront s’allonger, lui laissant le soin de graver dans leur chair une fresque indélébile, perpétuation d’un art populaire unique au monde.

Des flingues, encore et toujours

Posté dans : Société 4

Damned! 45,6 milliards de dollars. Un chiffre colossal, qui représente la valeur financière totale du commerce d’armes mondial en 2006. Une estimation excluant la Chine, pays producteur massif qui ne fournit aucune donnée sur ses exportations… Autant dire qu’on peut s’en payer, des hedgefunds, avec tous ces tickets. Derrière ce chiffre, des milliers et des milliers d’armes en circulation, entre réseaux commerciaux officiels et déclarés, filières d’écoulement grises et marchés noirs, alimentent les conflits de la planète. Chaque année dans le monde, plus de 8 millions d’armes légères sont produites. En moyenne, on y trouve un pistolet pour dix personnes.

Les confidences d’un flocon de neige – 2/2

Posté dans : Rien à voir 0

Salut les filles. Nous nous étions quittés sur ce moment épique que constitue le déblayage de cour matinal, effectué en vieux training et moonboots de l’an 2. La suite de votre journée n’est guère plus glorieuse. Prenons le cas du trajet vers ce que vous appellez votre “lieu de travail”. 

Berlusconi tape sur les expatriés italiens – le retour

Posté dans : Politique 3

“Nous sommes des résidents de série B…”. Sans jeux de mots crapuleux, aux antipodes d’une allusion népotiste au Cavaliere, le constat d’Umberto Angrisani fait soupirer les personnes dans la salle. La vingtaine de visages, marqués par les années, a les yeux fixés sur le représentant de l’INAS (Institut National d’Assistance Sociale) pour le canton de Vaud.

Berlusconi tape sur les expatriés italiens

Posté dans : Politique 2

Samedi 29 novembre, il est à peine 11 heures du matin. Devant l’entrée du Consulat d’Italie, rue du Petit-Chêne, une vingtaine de personnes sont rassemblées. Une heure après, ils seront une bonne centaine, brandissant pancartes et panneaux sans équivoque: Vergogna!!!, (une honte!!), Voglio la scuola (Je veux l’école), Berlusconi non riconosce che gli italiani all’estero sono risorse per l’Italia, vergogna! (Berlusconi ne reconnaît pas que les Italiens expatriés sont une ressource pour le pays, c’est une honte!).

22 v’la coke!

Posté dans : Lausanno-lausannois 6

20 ans que Lausanne s’enfonce… Moi j’ai plutôt envie de dire, 20 ans que les tox se défoncent. La pancarte fait dans le direct du gauche simpliste. Sur un fond rouge couleur sang, trois pilules en lévitation, deux mains tenant un joint et une seringue. Le graphisme est on ne peut plus laid. L’affiche oublie le principal coupable, la cocaïne. A l’heure où se faire péter les cloisons nasales à la schnouff colombienne est signe d’appartenance à la classe des jeunes cadres dynamiques ou aux milieux pseudo artistico-alternatifs de la good vibe trendy, le peuple est amené à se prononcer, dans son infinie mansuétude, sur la drogue. Rien de moins. En prévision d’une votation qui promet à nouveau de déchirer la ville entre fleurs bleues de gauche, fachos de droite, indécis du centre et nihilistes indifférents, le Lausanne Bondy Blog vous propose un éclairage kaléidoscopique de la question.

Scoop frelaté

Posté dans : Rien à voir 2

“Charmant, viril, soigné, mais attention, avec élégance et charisme, l’homme nouveau est arrivé!” Ah bon? Et Chabal alors, c’était qui? En parcourant les quelques lignes de cet article révolutionnaire, agrémenté de la sempiternelle tronche de bogosse du meilleur ami de Nespresso, j’ai la curieuse impression d’un déjà-vu. L’homme viril, barbu mais pas trop, qui prend raisonnablement soin de ses petits muscles et de ses neurones, passe l’aspirateur et s’occupe de ses propres chemises, considère – à juste titre - les femmes comme des princesses et non des esclaves, évite les fautes de goût tout comme les séances d’épilation complète, mais investit dans les crèmes anti-rides, anti-fatigue, anti-boulot, anti-stress, anti-tout ce que vous voulez…… tout ça existe depuis belle lurette. Et mis à part l’armada de produits hydratants qui réintroduisent l’empire de la superficialité, je trouve ça plutôt bien.

Schkling Schklong…

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It’s time. A des milliers de kilomètres d’ici, le peuple américain se rue sur les machines de vote et scande le nom de son candidat favori sur les boulevards, dans une émulation encore jamais vue par le passé. Galvanized America, le pays sort enfin de sa torpeur. Ce qui, il faut bien l’avouer, est loin d’être mon cas. Mercredi matin, le réveil sonne à 3h30. Coup de boule en pleine poire. Ca me rappelle cette scène du Maître de Guerre, dans laquelle Clint Eastwood – drill instructor zélé chez les Marines – déboule dans le dortoir de la bleusaille en formation et balance cash: Fini la branlette, enfilez vos chaussettes!!!

Obelix chez les Helvètes

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Il existe à Lausanne quelques particularités qui peuvent passer inaperçues aux yeux du citoyen lambda endormi par les habitudes du quotidien, et celui qui ne connaît pas la ville et ses singularités restera interloqué par tant de bizarerries. Au dessus de la fontaine de la Riponne, alors que certains connaissent cette fameuse pince coulée dans un des pavés du coin, une paire de bottes est, Dieu sait par quel miracle, suspendue au câble qui traverse la place à près de 10 mètres de haut.

Mamy fait de la résistance

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“Entre nous soit dit, c’est mieux de se démerder que de s’emmerder”. Une vieille dame haute comme trois pommes, marquée par les années mais plus pétillante qu’une jeune femme de trente ans, est assise dans le bus n°5 et chuchote ses conseils de grand-mère à l’oreille de son voisin, un jeune ado cuit comme une huître et plié en quatre de rire. Il est 17h30 et les gens rentrent du boulot, la tête ailleurs.

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