En septembre 2017, il reste quelques vestiges de la campagne de collage qui a fait rage dans les rues lausannoises au printemps 2016. En voici trois exemples récents :
Cela vous dit quelque chose ? Un souvenir lointain de questionnement ouvert ? A l’époque, j’avais cru à une campagne de teasing marketing dont le but aurait été de créer le buzz après avoir suscité moultes interrogations. Mais la réponse n’est jamais venue : pas de gros coup de pub à la clé. Pendant de longs mois, j’ai relégué le concept à un statut d’œuvre artistique incomprise. Un projet de grande envergure sans but ni fin.
Flash forward contemporain
Puis, fin 2016, j’ai feuilleté le Guide Contemporain vol III, un ouvrage du Fondation Lémanique pour l’Art contemporain consacré aux artistes contemporains qui marquent le paysage local. Pour les mettre en valeur, il y a donc cette publication papier, renouvelée pour la troisième fois, qui contient des noms et des photos emblématiques de l’œuvre des artistes sélectionnés. Le tout s’étale sur 285 pages et inclut 375 artistes. Et un rond doré qui me tape dans le fond de la rétine. Je mets un nom sur le rond.
La pièce manquante
La pièce manquante du puzzle, c’est Demian Conrad et sa campagne pour le Revenu Inconditionnel de Base. Ce fameux « RBI » qui a été soumis à votation du peuple le 5 juin 2016. L’objet, trop novateur pour beaucoup de Suisses, a donné lieu à une campagne engagée de la part des partisans comme des opposants.
Or, il se trouve que Demian Conrad, fondateur de Automatico Studio, a accepté un mandat de la part de Daniel Häni, lanceur de l’initiative pour le RBI. L’occasion pour le graphiste d’explorer de nouvelles pistes de design. Le rond doré comme une pièce de monnaie ? Un lien très ténu non confirmé par l’artiste et dont je doute qu’il ait été compris par un large public. N’empêche que le projet est retombé sous les projecteurs lors de l’attribution du prix Art Director Club, remis en mai 2017 à New York à Automatico Studio.
Un dernier point me titille encore, et, promis, je vous ferai part de mes éléments de réponses si j’en obtiens : comment est-ce qu’autant d’autocollants ont-ils été posés en ville ? Il y a des personnes qui sont payées pour poser des affiches sur les espaces destinés à cet effet dans toute la ville, mais qu’en est-il d’une équivalence pour les autocollants ? Affaire non bouclée !
Pour d’autres points de vues sur l’affaire :
- Le Temps a dressé un portrait de l’artiste.
- 24 heures a aussi trouvé le tout bien mystérieux…
- Site de Automatico Studio.
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