Quoi de neuf au Montreux Jazz Festival?

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Du 1er au 16 juillet se déroulent les festivités du Montreux Jazz Festival. Le Lausanne Bondy Blog s'est rendu sur place afin de mettre en évidence les nouveautés que propose cette 45ème édition.

Gare de Montreux / 01.07.2011/ 17h49. Après avoir arpenté les rues lausannoises en tous sens à l’occasion de la Fête de la Musique, du Transat Festival et du Festival de la Cité, me voici présentement sur la Riviera vaudoise pour assister au coup d’envoi de la 45ème édition du Montreux Jazz Festival.
 
Mon état de fraîcheur est des plus relatifs, le zèle et l’ardeur mis dans la fréquentation des festivals lausannois du mois de juin y étant peut-être pour quelque chose. « Trop de festivals tuent le festival », serais-je tenté de penser… Ou, à mieux y réfléchir, trop de festivals tuent l’excessif festivalier que je suis, qui tend non seulement à vouloir profiter de la programmation musicale et culturelle qu’offrent ces diverses manifestations populaires, mais également à l’agrémenter des multiples apéros qu’elles n’ont de cesse d’occasionner.
 
Quoi qu’il en soit, chassant de mon esprit ces vaines considérations sur mon état de santé, je m’élance en direction du bord du lac montreusien, bien décidé à honorer mes prérogatives de blogueur assidu.
 
Arrivé dans l’enceinte du festival, je flâne de manière faussement nonchalante, cherchant ça et là un potentiel sujet d’article à rédiger. En tant que pseudo- (mais néanmoins digne) représentant des « professionnels de la presse » (ce que l’inscription sur mon accréditation semble vouloir signifier), j’en viens à me poser la question que tout un chacun se doit de se poser lorsqu’il désire retranscrire l’actualité environnante : quoi de neuf ?
 
Eh ben ouais c’est vrai ça, quoi de neuf ? Quelles sont les nouveautés proposées par cette 45ème édition du festival ? En quoi cette dernière se distingue-t-elle de ses précédentes ? Pourquoi avoir rempilé une nouvelle fois ?
 
Côté programmation, force est de constater que rien n’a substantiellement changé ; Carlos Santana, John McLaughlin et autres B.B. King reviennent pour la 50ème  fois en 45 ans de festival, tandis que, côté direction, le facétieux mais néanmoins jovial fondateur de la manifestation, Claude Nobs, demeure, comme à son habitude et du haut de ses 75 ans, omniprésent.
 
Côté infrastructure, un changement significatif peut être souligné ; le hall d’entrée (le « B4 » pour les intimes) a fait peau neuve et a été réaménagé en un « espace de découverte fort et élégant ». Une bâche imprimée de 700 m2 sur laquelle figurent des photographies grand format a été tendue, tandis que 2.2 tonnes de bois ont été utilisées pour réaliser un plancher de 300 m2. Le résultat est pour le moins léché et, il faut l’avouer, ne manque pas de classe. Pour peu, l’on s’attendrait plus à y trouver une succursale Nespresso qu’un bar Heineken.
 
Côté gastronomie, l’offre en matière de restauration s’est élargie et diversifiée : un restaurant à sushi (avec un vrai « sushi chef ») ainsi qu’un bar à champagne ont ouvert leurs portes, tous deux proposant « un espace de détente avec vue panoramique ». Faisant écho aux Montreux Jazz Cafés des aéroports de Genève et de Sydney, « La table du Montreux Jazz Café » propose quant à elle une « carte créative », élaborée conjointement par le chef de renom Gilles Dupont et Claude Nobs qui, rappelons-le, a débuté sa carrière en tant que cuisinier.
 
Ces quelques changements, que l’on qualifiera plus « de forme » que « de fond », viennent préciser, peut-être plus que de raison, l’identité particulière que le Montreux Jazz Festival semble vouloir véhiculer. S’éloignant de l’image « populaire » de la manifestation, et surtout du cliché du jeune festivalier chevelu s’égosillant à crier « Bamboulé » tout en se roulant dans la fange de la Plaine de l’Asse, la communication du festival montreusien, à l’instar d’autres labels helvétiques, préfère jouer la carte de l’élégance raffinée et du standing de haute qualité.
 
Dans une période estivale romande saturée par une offre pléthorique de festivités musicales, les amateurs de champagne, de gastronomie fine et de places assises à 280 CHF se réjouiront des nouvelles infrastructures et du programme payant que propose le Montreux Jazz Festival. Les autres se rabattront sur les schubligs et le festival « off », dont la programmation n’en demeure pas moins ambitieuse et de qualité.

Francis

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