“A Lausanne, il y a une grande culture de la musique électronique…”

“A Lausanne, il y a une grande culture de la musique électronique…”

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Cette semaine, du jeudi 5 ou dimanche 8 septembre, Electrosanne reprend ses quartiers sur les places et dans les clubs lausannois. L’occasion de découvrir des artistes, des lieux et les constellations de la musique électronique. Rencontre avec Gallien Isoz, l’un des 3 fondateurs et directeur du festival.

GallienJe rencontre Gallien un peu moins d’une semaine avant la soirée d’ouverture du festival, dans un petit café du centre ville. On parle de la fête, de la culture club à Lausanne, et des évolutions du monde de la nuit.

LBB : Lausanne aujourd’hui n’est pas forcément reconnue pour sa culture clubbing, pourquoi cette rencontre ?
Gallien Isoz : C’est vrai, mais à Lausanne il y a une grande culture de la musique électronique, la ville était, il y a 10 ou 15 ans la capitale du clubbing en Suisse Romande, sans pour autant être aussi importante que Zürich, évidemment. D’ailleurs, quand a commencé Electrosanne, c’était une simple soirée, et l’engouement a fait qu’on a rajouté plein d’endroits différents, plusieurs jours, et ainsi de suite. Du coup, on a continué dans cette optique, pour justement essayer de remettre ce qui a pu se passer à l’époque, au niveau de la scène club à Lausanne, au goût du jour en 2013.

Comment se passe le festival cette année ?
Le festival se décline en deux formules, une formule de jour et une formule de nuit. La formule de jour se passe le vendredi et le samedi à la Place de l’Europe et à la Place Centrale, c’est gratuit jusqu’à 20 heures, et dès 20 heures l’entrée est de 15.- en préloc, ou 20.- sur place. Pendant Electrosanne de jour, en plus, nous avons développé une exposition sur le monde du clubbing lausannois de 1983 à 2013, comprenant des interviews d’artistes, de gérants de clubs, de bookers, les gens qui ont su faire évoluer le monde du clubbing ici. Nous présentons donc une première partie cette année, qui durera jusqu’au 15 septembre sur la Place de l’Europe et la Place Centrale et tout au long de l’année, nous présenterons d’autres parties de cette exposition, jusqu’à Electrosanne 2014, où la rétrospective sera complète.

Et la formule de nuit, alors ?
Le vendredi et le samedi dans les clubs partenaires, c’est-à-dire le D!, le Romandie, la Ruche, le Bourg, et l’ABC. En gros ce sont les afters de la partie jour : chaque club a son identité, sa programmation habituelle, sa couleur… L’idée d’Electrosanne, c’est de garder cette identité mais en amenant quelque chose d’un peu différent.

Quoi d’autre ?
Il y a deux autres événements qui viennent s’ajouter à tout ça : une opening party le jeudi au Mad, la soirée d’ouverture dès 18 heures, avec une scène extérieure dans la cour jusqu’à 23 heures, suivie par une soirée à l’intérieur jusqu’à 5 heures du matin.
Et qui dit opening, dit closing, donc on a aussi une closing party le dimanche à la Datcha, de midi à minuit, le label Raoul Rec vient présenter des artistes suisses et un artiste international. La fête sera à moitié en open air et à moitié en intérieur, c’est assez cool, c’est dans une petite forêt au Flon, donc ce sera plutôt sympathique.

Bon, et où est-ce que je vais dans toutes ces soirées ? Des coups de cœur ?
Avant tout, la soirée d’ouverture en extérieur avec Apollonia, trois DJs français qui font un back-to-back-to-back, devrait être plutôt sympathique et c’est une manière un peu différente de profiter du Mad puisque ce sera dehors. Ensuite DJ Koze et Lawrence joueront pendant 5 heures et ça permet à ces deux artistes très intéressants de s’exprimer pendant toute une nuit, ce qui se fait plutôt rarement dans la région.
Pour le vendredi, j’irais voir Nightwave, suivie par DJ Spinn et DJ Rashad (20h30, Place Centrale), pour enchaîner avec Catz’n’Dogz (minuit, Place de l’Europe) qui sont vraiment des gens à ne pas rater.
Quant au samedi, j’irais absolument voir Mano le Tough (Place Centrale à 21h30), Eltron John (Place Centrale, 20h), John Talabot (Place Centrale à 23h30) et Brodinski (Place de l’Europe, minuit). Evidemment, il y a plein de très grands artistes dans les clubs, mais le départ sur la partie de jour du festival est important pour profiter jusque tard dans la nuit en extérieur et en intérieur.
Et pour le dimanche, rendez-vous à la Datcha pour récupérer (ou continuer…). Un bon son, une bonne ambiance, un lieu plutôt petit mais qui se décline aussi sur l’extérieur et on pourra retrouver l’ambiance garden party  chez des potes, ce sera assez cool comme parcours.

A Lausanne, la municipalité a récemment pris plusieurs décisions restrictives sur le monde de la nuit. En tant que garants d’une certaine vision de la culture club, comment vous vous positionnez face à ces nouvelles politiques ?
A Electrosanne, on s’est demandé ce qui était le plus important pour Lausanne et son public, et la réponse était assez simple : le public qui aime la musique électronique et qui aime Electrosanne n’est pas là pour foutre la merde, si tu me passes l’expression, mais pour écouter du son, partager une expérience avec son entourage, et il fallait sécuriser tout ça et amener du confort. Comme l’idée du festival, c’est d’ouvrir ces sons au plus large public possible, on s’est dit qu’on allait faire gratuit avant 20 heures, mais il fallait aussi trouver un système qui permette de contrôler et réguler un minimum le nombre d’entrées aux heures critiques pour garantir un certain confort, on a décidé de fermer les portes dès 20 heures, sans pour autant mettre les gens dehors. C’est une manière de faire en sorte que le public amoureux de cette musique puisse se retrouver avec le plus de sécurité possible.

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