m4music festival: une percée en Romandie

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La semaine passée se tenait la 13e édition du m4music, le festival du Pour-cent culturel Migros. Pour la première fois, l’événement sortait des sentiers battus exclusivement zurichois afin que les Romand-e-s en profitent également à Lausanne. Le LBB y était.

Avec des têtes d’affiche d’ici et d’ailleurs – comme la Zurichoise Evelinn Trouble ou les British de Metronomy – le m4music festival, organisé par notre grand distributeur national, avait de quoi enchanter plus d’un-e amateur-trice de musique électro, rock ou folk. Si nous, pauvres Romand-e-s, ne pouvions jusqu’alors qu’envier nos compatriotes alémaniques, les organisateur-trice-s ont décidé cette année d’implanter une de leurs soirées sur Lausanne. Le tout dans le but louable d’« intensifier les échanges musicaux entre les différentes régions linguistiques du pays ». En parallèle à une trentaine de concerts sur fond de sueur et d’ardeur, des tables rondes ont rassemblé quelques professionnel-le-s de la musique afin de faire un état des lieux sur la question des droits d’auteur-e et de l’essor de la musique numérique. Des sujets pour le moins délicats mais qui ont suscité un vif intérêt de la part du public : le 25 mars dernier, la conférence donnée à Lausanne au cinéma Atlantic réunissant grands pontes d’entreprises de musique, politicien-ne-s et artistes a rapidement fait salle comble !

L’Atlantic ne s’est d’ailleurs pas dépeuplé lors de la soirée d’ouverture du jeudi, LA soirée qui prenait place dans la capitale vaudoise. Si les grosses têtes d’affiche se produisaient toujours côté alémanique, les Romand-e-s n’ont cependant pas manqué le rendez-vous, réunissant quatre groupes pour une longue nuit dont le LBB n’a pas perdu une miette. En ouverture, cinq jeunets de la scène vaudoise nous embarquaient quelques dizaines d’années en arrière sur les pas obscurs de Joy Division : Josef of the Fountain, de leur nom, excellent dans l’art de donner à la cold wave une teneur plus glam-rock qui a su plaire au public en présence. Mais les murs vont bientôt trembler : Bonaparte, groupe berlinois mené par une tête folle originaire de Suisse, Tobias Jundt, fait son entrée sur scène et transmet en quelques titres seulement son énergie débraillée à l’ensemble de la salle. La bande joue son trashpunk, le tout appuyé par un visuel cra-dingue ainsi que des hommes et femmes objets qui savent assurer le spectacle. Leur tube «Too Much » et son caractère répétitif et dansant ont marqué d’une grosse patte cette soirée inaugurale.

S’ensuit dans un rythme haletant la prestation des Veveysans de Solange le Frange, qui donne l’un de ses premiers lives depuis la sortie remarquée de leur album éponyme. Le trio en plein essor offre ce qu’il y a de meilleur dans le genre electro décomplexée et rage punk. Une véritable explosion avant que le duo aux platines Round Table Knights ne mettent un point d’honneur et final à cette soirée lausannoise. Outre ces festivités où les artistes suisses peuvent se faire entendre, le m4music festival se propose également de leur ouvrir des portes : le projet Demotape Clinic tend en effet à promouvoir les meilleurs talents de Suisse. Cette année, 855 morceaux ont concouru dans les différentes catégories pop, rock, urban et electronic, se disputant le SUISA-Foundation-Award et de nombreuses autres récompenses. C’est d’ailleurs un Lausannois, le dj Lucas Aliu, qui a remporté la palme de la catégorie electronic. Qui a dit que l’on n’encourageait pas la musique dans ce pays ?

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Stéphanie

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