Sport de contact patins aux pieds : une soirée avec les Rolling Furies

Sport de contact patins aux pieds : une soirée avec les Rolling Furies

Posté dans : Lausanno-lausannois, Sport 0
J’ai un rêve, jusqu’ici encore secret, je rêve d’être une badass qui casse tout et qui n’a peur de rien. Quand j’ai vu que les Rolling Furies, notre équipe locale de roller derby, organisait une soirée de recrutement, je me suis dit que je pourrais approcher ce rêve, plume à la main, en regardant les autres, quads aux pieds.

En préambule de cet article, restons informatifs. Le roller derby, c’est un sport de contact qui se pratique sur des patins à roulettes. Une partie se joue sur un circuit. Deux équipes s’affrontent et gagnent des points lorsque la joueuse désignée par chacune des équipes arrive à dépasser les adversaires. Comme obstacle, la joueuse rencontrera l’équipe adverse qui forme un mur de quatre personnes qui tentent de la retenir. J’invite les friands de détails à consulter la page Wikipédia sur le sujet.

Oh les jolies roues!
Oh les jolies roues !

Si je parle au féminin, c’est parce que ceux qui connaissent le roller derby pensent pratiquement toujours à des joueuses. En effet, les leagues de roller derby sont actuellement principalement féminines. Le sport a vu le jour aux Etats Unis au début du 20ième siècle et était alors mixte. Mais ça, c’était avant. Durant la dernière quinzaine d’années, le Roller Derby s’est petit à petit diffusé hors des frontières étasuniennes et a atteint Lausanne…

C’est ainsi que je suis allée rencontrer les Rolling Furies lors d’une de leurs soirées de recrutement accompagnée de ma compère blogueuse Cécile. C’était le 1er septembre dans une salle de gym du collège de l’Elysée. L’équipe locale existe depuis 2 ans et s’entraîne en deux groupes, pour les avancées et les débutantes (aussi appelées « fresh meat »).

Lors de cette soirée, j’arrive parmi un groupe de plus d’une trentaine de femmes en tenues de sport. Les joueuses des Rolling Furies se distinguent par un uniforme et leur propre équipement, alors que celles qui viennent faire leurs premiers essais se font prêter rollers et protections. Ces dernières sont en effet de rigueur car les chutes font partie de la pratique régulières. Les joueuses expérimentées ont même leurs protège-dents. Les participantes au recrutement sont également invitées à signer une décharge au cas où un accident arriverait : c’est du sérieux.

Ecoutez attentivement, sans tomber
Ecouter attentivement, sans tomber.

Afin d’éviter les dégâts, tous les entraînements débutent par un échauffement. Pour cette introduction, quelques tours de pistes sont ensuite au programme, pour que les nouvelles dérouillent leurs jambes et leurs roulettes. Un apprentissage du freinage est de mise. Cela prend du temps mais c’est l’occasion de voir la solidarité s’illustrer lors de quelques chutes bénignes inhérentes au transfert de connaissance. Depuis le banc des journalistes, je peux voir que l’exercice est physique.

Les novices peuvent se reposer pour laisser place à une démo par les Rolling Furies. L’équipe est encore en train de peaufiner ses stratégies et de développer ses talents. Deux des membres de l’équipe font également partie de l’équipe nationale, mais le roller derby en Suisse est très jeune, et le niveau pourrait bien augmenter ces prochains temps, au fil des compétitions régionales et internationales. A ce stade, à l’Elysée, c’est déjà très impressionnant : c’est physique et rapide. Entre coups de sifflets et encouragements, les joueuses tournent sur la piste. Pour s’échapper du mur bloquant de l’équipe adverse, ou justement pour reformer un bloc solide et empêcher la jammeuse (la fille qui file entre les autres pour marquer des points). Dans les vrais matchs, la partie dure 60 minutes, avec des changements de joueuses à toutes les manches de deux minutes (les jams) tant l’effort est intense. Pour mieux que vous puissiez vous rendre compte, voici ce à quoi j’ai assisté, en vidéo :

Pour les joueuses avec qui j’ai échangé, le roller derby est un sport assez fun, mais surtout libérateur : on apprend à ne pas avoir peur de tomber, à tomber « juste », à garder l’équilibre et à foncer. Le sport est aussi associé, pour certaines, à une démarche féministe alliée au mouvement Do It Yourself. A titre individuel, on apprend beaucoup, mais en tant qu’équipe, il faut s’investir, recruter. Beaucoup de volonté, en bref !

Les Rolling Furies en ont et disputeront, cette saison, plus de matchs que jamais. Si vous voulez les suivre ou rejoindre leurs rangs, n’hésitez pas à prendre contact avec elles via leur site internet ou leur page Facebook, vous recevrez un accueil chaleureux. J’ai pour ma part été conquise !

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