Special K

Posté dans : Culture 1
Interview avec le chanteur Nicolas Michel, alias K

Il y a quelques années, à Lausanne, sous le pseudonyme de K, Nicolas Michel accrochait quelques notes et quelques refrains aux parois de la cave du Bleu Lézard. Depuis, K, en solo ou accompagné de ses deux musiciens, a promené ses chansons sur de nombreuses scènes, de la Suisse à la Belgique en passant par la France ou le Québec. L’été dernier, les balades mutines de l’artiste lausannois ont même eu la chance d’être balancées du haut de la grande scène du Paléo Festival. Pour soulever un pan de la personnalité de ce chanteur suisse qui a su s’exporter, le lausanne bondy blog lui a soumis quelques questions. Rencontre virtuelle avec cet artiste qui s’injecte le quotidien à grandes bouffées d’oxygène et qui smoke another air.

Etes-vous plutôt Bleu Lézard, Beau-Rivage Palace ou Café du Grütli ?

Je suis plutôt Bleu Lézard parce qu’il cache une salle de concert dans laquelle j’ai fait mes tout débuts avec K.

Le dimanche, vous dévalez les pistes du Chalet-à-Gobet en chasse-neige ou vous admirez la dernière expo de Roy Liechtenstein ?

La piste vita du Chalet-à-Gobet ! Avec mon ami Martin, on s’était dit qu’on en ferait sept fois le tour sans s’arrêter ; mais je m’entraine encore…

Votre premier souvenir à Lausanne…

Je me rappelle qu’à l’époque où j’habitais le Château de Corcelles et que j’avais 14 ans, on faisait des sorties ciné sur Lausanne sans nos parents et qu’on se sentait grands.

Votre premier coup de foudre pour un(e) prof

Ma prof d’eurythmie, une discipline mystérieuse qu’on nous enseignait à l’Ecole Steiner que j’ai fréquentée de 7 à 18 ans (l’école donc, pas ma prof).

Le surnom qui vous fait rougir de honte

J’ai un copain que sa maman appelait Bigounet, moi c’était Kikou. Ca nous fait un peu rougir parce qu’on aimerait bien faire croire qu’on est des hommes en muscles pour qu’on nous aime ou pour éviter les coups alors qu’on sait bien qu’on reste au fond des petits garçons.

Jeune, vous étiez blouson de cuir et Led Zepplin ou bretelles au pantalon et Mozart sur la platine ?

Plutôt casquette gavroche et Jaques Higelin.

La dernière fois que les flics vous ont pincé

J’ai peu de contact avec les flics. Sauf une fois où j’étais rentré dans une BMW, le conducteur était hors de lui et c’est eux qui l’ont calmé. Ca m’a fait plaisir de voir qu’ils étaient aussi là pour défendre les plus faibles.

Votre première pensée en vous regardant le matin dans le miroir

Qu’est-ce que j’ai eu raison de m’inscrire au jardin potager (http://www.lejardinpotager.ch/) et d’aller faire une balade au soleil cet après-midi.

Avez-vous déjà abusé de votre pouvoir pour obtenir des passe-droits ?

J’ai lu un bouquin, Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle. C’est un pouvoir dont j’abuse constamment et qui m’obtient tous les passe-droits.

Etes-vous du genre à mettre votre collègue échec et mat ou à mater votre échec ?

J’essaye de me rappeler que mes collègues et moi formons une même équipe et de leur apporter ce que j’aimerais bien qu’ils me donnent. Quand je suis battu aux échecs, je m’arrange pour savourer la victoire de mon adversaire en me rappelant qu’il fait partie de moi-même. Inversement, je prends mes victoires pour la victoire des autres.

Préféreriez-vous teindre en noir des moutons en Appenzell Rhodes-Intérieures ou vendre des rouges-gorges à Cuba ?

J’aimerais bien passer au goudron et aux plumes ceux qui bâtissent leur pouvoir éphémère sur la peur des autres.

Une semaine de vacances avec un des sept sages, qui choisissez-vous ?

Je partirais avec Thich Nhat Han, un maître zen Vietnamien, mais je ne suis pas sûr qu’il siégera un jour à Bern.

Vous préférez voler dans les airs pour la Polynésie ou vous envoyer en l’air les pieds sur terre ?

C’est vrai qu’on peut voyager infiniment loin en s’envoyant en l’air, même si mon amoureuse n’aime pas trop cette expression…

S’il vous restait 24 heures à vivre…

On ne peut jamais savoir le temps qu’il nous reste à vivre. S’il ne me restait que 24 heures, je ferais exactement la même chose en étant bien conscient que chaque instant est un cadeau.

 http://www.sitedek.ch/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laureline Duvillard

  1. Avatar
    CatriceProvot
    | Répondre

    Déjà le titre donne envie de “cruncher” l’article! Vraiment sympa cette interview d’un personnage dompteur de mots.

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