A travers l’Europe, il roule pour l’Ethiopie

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Posté devant la gare à côté de son vélo qui porte fièrement le drapeau éthiopien, il règle son mini DVD, où défilent des paysages ardents d’un lointain continent. Beaucoup de passants sont interloqués par ce petit bonhomme qui semble promouvoir une grande cause. Les gens regardent d’un air interrogateur ce vélo customisé aux roues parées d’images, suspendant quelques instants leur course vers le prochain train. Le train, Girmay Mesfin ne le prend pas. C’est à la force du mollet qu’il a parcouru les quelques 4800 km qui l’ont emmené jusqu’à Lausanne. Un exploit sportif, un besoin d’aventure, un voyage initiatique? Rien de tout ça. «Si j’ai entrepris ce voyage, c’est pour mettre en lumière les richesses de l’Ethiopie, son histoire, sa culture, sa vie sauvage. Les gens voient en ce pays uniquement la famine et la guerre, je veux leur faire découvrir les trésors cachés de l’Ethiopie.» Le cycliste se lance alors dans une énumération passionnée des atouts de sa terre natale : épargnée par la colonisation, 80 tribus, 200 dialectes, 8 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, lieu de découverte de l’australopithèque Lucy. 

Obelix chez les Helvètes

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Il existe à Lausanne quelques particularités qui peuvent passer inaperçues aux yeux du citoyen lambda endormi par les habitudes du quotidien, et celui qui ne connaît pas la ville et ses singularités restera interloqué par tant de bizarerries. Au dessus de la fontaine de la Riponne, alors que certains connaissent cette fameuse pince coulée dans un des pavés du coin, une paire de bottes est, Dieu sait par quel miracle, suspendue au câble qui traverse la place à près de 10 mètres de haut.

Comment je me suis retrouvé dans un trafic de voitures à Crissier

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Tel un journaliste d’M6, la caméra cachée en prime, je me suis pris, le temps d’une soirée, pour l’un  des “infiltrés”. C’est pourtant tout naïvement que j’ai sombré, un mercredi soir, dans les méandres d’un supposé trafic de voitures en pièces détachées. Les premiers faits remontent il y a deux mois. Tout comme moi, n’avez-vous pas été interpellé ou intrigué par ces petites cartes de visites délicatement posées sur les pare-brises des voitures de votre quartier? Avec pour seul message, orthographe en prime, les lignes suivantes: Bonjour, votre voiture m’intéresse. Si vous désirez la vendre dans l’état actuel (aujourd’hui ou plus tard) appelez moi S.V.P. Je me réjoui de votre appel. Prix interéssats – Paiemement Cash Immédiat. Si vous désirez débarassé de votre voiture c’est gratuit. 

Mamy fait de la résistance

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“Entre nous soit dit, c’est mieux de se démerder que de s’emmerder”. Une vieille dame haute comme trois pommes, marquée par les années mais plus pétillante qu’une jeune femme de trente ans, est assise dans le bus n°5 et chuchote ses conseils de grand-mère à l’oreille de son voisin, un jeune ado cuit comme une huître et plié en quatre de rire. Il est 17h30 et les gens rentrent du boulot, la tête ailleurs.

1020 Renens représente!

Posté dans : Personnages 5

Le 1020 Renens représente, jadis scandé, sprayé, affiché comme un code d’appartenance, n’a jamais été autant d’actualité. Pur produit Renanais, le collectif de rap MXX (pour 1020) fait parti de cette jeunesse qui bouge, qui « se sort les pouces du cul » comme ils disent.  Mais faute de locaux à Renens, c’est dans leurs nouveaux bureaux au Flon, à Lausanne, que je mesure leur réussite. Dernier étage d’un entrepôt, le fief d’MXX souligne ce succès naissant. Gros fauteuils en cuir, cabine d’enregistrement, plafond customisé avec des treillis paramilitaires, vue imprenable sur le MAD, ça le fait. On se croirait presque dans l’un des quartiers généraux des grosses stars du RAP US. Manque encore les dents en or et les nanas qui s’agitent au bord de la piscine. Ca ne saurait tarder.

Quand Dieu se la joue sexy funky pour séduire les d’jeuns

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Un samedi un peu banal, je me balade à Lausanne. Une jeune nana me tend un flyer typique d’une soirée du  MAD ou du D! Un recto qui te rappelle un paquet de clopes Gauloise, un verso explicatif avec photo d’un mega concert. Rien de spécial au détail près du titre: «Vis ta foi aujourd’hui». J’hallucine. C’est vrai, je lisais encore la semaine dernière dans l’Hebdo que l’église se mettait au net, histoire de rester dans le coup. Mais là, on me vend un plan de Dieu pour moi et mes proches avec tant de sex-appeal! C’est sûr, ce n’est pas le genre d’invitation qu’on refuse.

AUVAL, ô désespoir, ô jeunesse ennemie !

Posté dans : Rien à voir 21

Sorte de passage obligé dans le cursus des exilés du Valais : “les noces de l’AUVAL”, autrement dit, les fêtes de l’Association Universitaire des Valaisans à Lausanne. La nouvelle année académique lancée, ces étudiants s’empressent de saisir leurs agendas et d’y inscrire la date tant attendue du “souper de la rentrée”, originalement intitulé : ” Spaghettis – vin rouge”. Un repas où le gosier sera largement hydraté et où l’estomac restera un peu sur sa faim. Qu’importe ! La philosophie de ces soirées ne semble pas trop étrangère au slogan maintes fois entendu lors de ces rendez-vous: « Manger, c’est tricher !». Non messieurs, non mesdames, l’art de lever le coude n’est pas inconciliable avec l’acquisition d’un Bachelor, d’un Master voire même d’un Doctorat. Au contraire, selon cette enivrante (ou enivrée ?) jeunesse, l’alcool permet une sélection des neurones, les moins efficaces meurent, paraît-il, et c’est tout ça de gagné pour les études. A bon entendeur.

Le mystère de la rue de Lausanne…

Posté dans : Lausanno-lausannois 0

Bien décidée à parcourir de long en large la capitale belge, j’ouvre ma carte de Bruxelles pour me faire un petit itinéraire.  Que vois-je ! Une rue prénommée Lausanne. De quoi s’agit-il ? Un hommage à la ville ? Une reproduction miniature le long d’une rue? Ben quoi, on peut tout imaginer… L’attachement que je porte à notre belle cité et la curiosité  l’emportent sur l’envie de dépaysement. C’est décidé, j’y vais.

Le nouveau Flon à travers Claudio Galizia

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The place to be in Lausanne : bars branchés, magasins de luxe, clubs réputés. Depuis 1999, le quartier du Flon a radicalement changé de visage. Jadis lieu fort de la culture alternative et underground, le quartier s’est métamorphosé sous la tutelle de la société privée LO-Holding et son projet « Flon-vision ». En dix ans, les loyers ont prix l’ascenseur, les petits commerçants sont asphyxiés. Si beaucoup approuvent cette évolution, d’autres, à l’instar de Claudio Galizia, patron du Bistrot du Flon, la déplorent. Que reste-t-il du Flon ?

Escort girl, une activité conciliante avec les études.

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Méfiante et souhaitant garder à tout prix l’anonymat, c’est par téléphone que Céline*, étudiante en deuxième année à l’Université de Lausanne, a accepté de parler de son travail d’Escort. Originaire d’un autre canton, c’est en été 2007 qu’elle s’installe dans un studio à Lausanne. Ses parents, empreints à quelques difficultés financières depuis plusieurs années, ne peuvent l’aider à financer ses études. Très vite, elle cumule deux jobs. Un pourcentage de travail trop élevé, un salaire négligeable, Céline se tourne vite vers une nouvelle activité bien mieux rémunérée : Escort girl. En janvier 2008, elle prend connaissance de ces pratiques par l’intermédiaire d’une amie. Quelques recherches effectuées sur le net et elle contacte une agence de charme basée à Genève. Jeune, charmante, intelligente, habile dans l’art de la séduction et de l’amusement, elle acquiert rapidement le statut d’Escort.

Lausanne ou la ville des difficultés pour les personnes handicapées

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Une villa avec piscine, sise dans un quartier résidentiel d’une petite commune des hauteurs de Lausanne. Devant, des escaliers et une rampe d’accès bordée d’une barrière boisée. Les marches ou la pente droite, peu importe, j’ai la chance d’avoir le choix. Ce n’est pas le cas de la propriétaire, Sonia, 42 ans, paraplégique suite à un accident de moto, il y a douze ans. Bam! Quelques instants, et tout fout le camp, la vie n’est plus comme avant. Phrase cliché vous me direz. Oui, car on ne le sait que trop bien, d’une minute à l’autre, notre routine quotidienne peut ressembler à l’assemblage fantasque d’un puzzle éclaté. Malgré tout, on s’efforce ne pas y penser, et on y arrive plus ou moins, suivant les jours. Le problème est que parfois, certaines personnes ont tellement bien répété leur exercice de négation, se sont tellement appliquées à fermer les yeux, en plissant bien fort les paupières, qu’elles n’arrivent plus à les ouvrir. Et elles parviennent à oublier (ou à nier) jusqu’à l’existence du problème.

Les bobos Lausannois

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On n’arrête décidément pas de les écorcher ces pauvres bobos. C’est personnellement avec une affection véritable que je les décris ici tels que je les vois. Ils font partie de ce décor citadin qui m’est si familier. Une ovation pour eux, woopee!

Bienvenue dans la cinquième dimension

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Ces dernières années, il faut avouer qu’on ne les croise plus beaucoup les Scientologues. En 1998, la Municipalité et la majorité des Lausannois en avaient simplement eu raz la patate de se faire tirer les vers du nez les mercredi matins, sacro saint jour du marché ma parole, et depuis la loi restreint drastiquement le racolage public. Dix ans se sont écoulés, entre plaintes, recours et entorses plus ou moins prononcées. Les tribunaux suisses estiment par ailleurs que son but est plus commercial que spirituel (L’Hebdo, n°40) et l’opinion publique a compris qu’elle se fout éperdument de notre bien-être spirituel, voir de notre gueule.

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