1874, Richard Wagner pousse, du moins on le lui souhaite, un soupir de soulagement. Il vient de terminer l’écriture et la composition d’une nouvelle forme d’opéra, qu’il appelle « Drame », plus inspiré par l’opéra italien que ses opus précédents. Il a commencé en 48, excusez du peu, et même s’il a composé entretemps, cela fait donc plusieurs décennies qu’il travaille une histoire de destins, de dieux, de Walkyries et de héros crépusculaires (rappelons qu’il était, à l’époque, l’un des rares compositeurs à écrire lui-même ses livrets). Petit problème cependant : les trois « actes » de son magnum opus (et leur prélude), l’Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et Le Crépuscule des Dieux, totalisent un peu plus de 15 heures et nécessitent un orchestre d’une taille démesurée (à titre d’exemple, chacune des quatre pièces nécessite 6 harpes). Pour ne pas totalement épuiser son public, Wagner souhaite représenter sur quatre soirées consécutives. C’est ainsi qu’il devient l’ « inventeur » du festival de musique moderne, à Bayreuth en 1976, et ça, ça devrait vous aider à vous la raconter en société pendant ces prochaines semaines alors que la saison desdis festivals commence. Mais si je vous parle de tout ça, c’est surtout pour vous dire que ce soir, vendredi et samedi, ainsi que les mêmes jours de la semaine prochaine, vous pourrez vous aussi aller prendre votre dose non-homéopathique d’opéra. C’est à Genève, au Grand Théâtre, vous pouvez opter pour un spectacle seulement (mais comme je vous connais, vous allez pas faire les p’tits bras), et honnêtement, Wagner, ça envoie du pâté. Allez-y ce soir, il vous manquera juste le prologue ! Et comme diraient nos cousins anglophones : It’s not over ‘til the fat lady sings. Plus d’infos ici et très chouette reportage du Courrier là.
Alexis
Sarah
La violence domestique constitue l’un de ces sujets encore bien tabous dans notre chère société, un sujet qui dérange, qui renvoie aux aspects sombres de l’être humain, qui met également souvent mal à l’aise. Mercredi soir, le Service de Prévoyance et d’aide sociale (SPAS) et le CHUV organisent au cinéma CityClub à Pully une soirée ouverte à tout.e.s autour de ce thème et accueille le vernissage du livre “Violences domestiques. Prise en charge et prévention”, coécrit par Marie-Claude Hofner et Nataly Viens Python, qui y retracent les 15 dernières années de lutte contre ce type de violence. Au programme : témoignages d’acteurs de la lutte contre la violence domestique, projection du court métrage de Xavier Legrand, “Avant que de tout perdre“ (sacré meilleur court métrage aux Césars 2014), mot des auteures de l’ouvrage et débat, le tout animé par la journaliste Isabelle Moncada. Trouver les mots pour en parler, ouvrir les yeux sur une réalité taboue: les premiers pas vers la prévention.
Entrée libre!
Sitara
Avec l’association pour laquelle je travaille, Espace adoption, j’organise le mardi 20 mai, la projection du film “Une vie toute neuve” d’Ounie Lecomte au théâtre du 2.21. S’inspirant de sa propre histoire, la réalisatrice dessine un portrait sensible et précis des douleurs qui peuvent être ressenties par les enfants abandonnés. En résumé, cela donne ça: “Corée, 1975. Le père de Jinhee lui fait croire qu’elle va partir pour un beau voyage. En réalité, il la conduit dans un orphelinat. Commence alors pour la petite fille l’épreuve de la séparation. Jinhee s’enferme dans un mutisme et refuse de se plier aux règles de l’orphelinat. Au fil des saisons, les départs des enfants adoptées rythment la vie de l’institution et laissent entrevoir un nouveau possible. Jinhee résiste car elle sait que la promesse d’une vie toute neuve la séparera à jamais de sa famille d’origine…”
Greg
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