NDM, soyons cultivés un soir par année !

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La Nuit des Musées est devenu un incontournable à Lausanne depuis ses débuts en 2001. Pour l'édition 2009, je me suis tournée vers le public et vous propose une approche sous forme de mise en abîme.

Grâce aux pass sous forme d’accessoires bien visibles, chaque dernier samedi de septembre, les personnes « cultivées » de la ville se démarquent aisément. Ce qui facilite la tâche pour faire une étude sociologique approfondie sur cette population N (DM).
 

Les premiers qui retiennent mon attention sont sur les starting-blocks de la course culturelle dès 14h. Ils sont repérables de loin. Sacs à dos, gourdes, bananes et au meilleur des cas chaussures de marche pour arpenter les rues escarpées de la ville le plus rapidement possible, histoire de rentabiliser (crise oblige) au maximum les douze heures qui leur sont offertes. J’en arrive à me demander si on n’est pas en juillet, période des courses d’école au château de Chillon, car non contents de leur look de randonneurs ils sont accompagnés de gosses par dizaines. Logique ! Ces petits doivent être initiés aux joies culturelles dès leur plus jeune âge.
 

La seconde catégorie est facile à reconnaître également. Ceux-ci ne partent en expédition qu’après 20h et la NDM est un prétexte pour raconter lundi au travail qu’ils ont eu une activité enrichissante samedi soir et pas simplement une soirée banale entre potes. Ce pourcentage de notre population N est le plus élevé et vous le retrouvez attablé devant les musées, sous les gloriettes, haut-lieu de débats sur le nombre de musées à « faire » pour avoir bien profité de la soirée. Ce sont ceux-là que je retrouve plus tard au FMR pour les éditions précédentes ou à l’Espace Arlaud cette année.
 

Il est clair que dans l’optique de la NDM 09, ces gens-là ont été les plus actifs à la relance de l’économie car ils consomment (a contrario des précédents et de leurs sacs à dos remplis de sandwichs et autres fruits secs).
 

Les derniers que j’aimerais mentionner sont les plus difficiles à cerner. Impossible de les repérer ni par leur look ni par leur proximité du bar. Ils sont dans les musées et sont vraiment intéressés. Incroyable ! Il en existe donc quelques-uns. En faible proportion, faut pas déconner non plus ! Ces spécimens rares sont assez discrets mais en me concentrant la moindre, j’en ai repéré. En effet, ils parlent plutôt doucement et font des commentaires qui se veulent intelligents. Ceux-ci, lundi matin pourront aussi frimer auprès de leurs collègues. Et ils seront plus crédibles que les autres car ils n’auront pas passé leur dimanche à décuver. Pire ! Ils auront même été voir un film d’auteur en fin de journée.
 

Après ces pérégrinations, une question reste en suspens tout de même. Notre population N est-elle vraiment représentative des visiteurs réguliers des musées lausannois ? Certainement pas et je veux bien être qualifiée de statisticienne de pacotille si on me dispense de visiter des musées le reste de l’année…

manuela

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