Metropop popopop !

Metropop popopop !

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Le Lausanne Bondy Blog a fait l'honneur de sa présence au dernier Metropop ! Petit bilan de la treizième édition d'un festival qu'on affectionne tout particulièrement et qui nous a à nouveau ébloui.
Le très jeune Superpoze.
Le très jeune Superpoze.

Par Florian et Sitara : Coincée entre les deux mastodontes musicaux du Paléo et du Montreux Jazz, Lausanne est une ville qui privilégie les niches à la popularité : l’électro d’Electrosanne, l’indé du For Noise, le jazz du Cully Jazz et le pop-rock du Metropop (pour ne citer qu’eux). Ainsi chacun de ces festivals nous offre une combinaison exclusive, alliant une programmation pointue au confort du spectateur, aspect devenu aujourd’hui rare dans les gros rassemblements musicaux.

Dernier en date de ces festivals locaux : la treizième édition du Metropop, un festival encore peu connu, mais pourtant bien implanté dans le paysage romand. Cette année, ce sont deux soirées qui affichaient complet. La formule fonctionne donc de mieux en mieux pour ce festival typiquement lausannois. Les organisateurs savent que l’intimité du Metropop est un facteur essentiel de son succès et qu’ils doivent développer cet aspect, sans répondre aux appels d’une possible démesure. Ainsi, chaque concert est pensé comme unique, dans le cadre d’une soirée thématique et sur une seule scène. Ce qui évite l’enchainement habituel de scènes et d’artistes, point noir des gros festivals, qui peut souvent frustrer les festivaliers. Il faut dire aussi que le Metropop a bien choisi son emplacement, car la splendeur même de la salle Métropole est un des facteurs clé du festival, lui offrant ce cadre inédit et ce sentiment d’être privilégié.

Dès que nous avons su que le Lausanne Bondy Blog y était convié, nous avons tout de suite répondus présents et prêts pour découvrir cette 13ème édition. En effet, bien que les styles musicaux qui y étaient programmés ne sont pas toujours ceux que nous affectionnons habituellement, nous avons été ravis de découvrir les artistes proposés. Et les soirées encore cette année étaient annoncées aux couleurs Electro, French Pop et Rock & Song.

Le très attendu Woodkid.
Le très attendu Woodkid.

Pour la soirée du vendredi soir, nous avons assisté au concert de Lilly Wood & The Prick et on s’est même surpris à fredonner le refrain de leur tube Hey It’s Ok. Apparemment on connaissait quand même 😉 ! Etant habitués aux concerts plus sobres, on a d’abord été étonné de voir toute la scénographie, tous les musiciens, les effets visuels, les accessoires. Les guitares, les voix agréables, le décor nous ont captés et emportés durant tout le concert.

Puis, on retiendra bien sûr le concert événement (complet avant l’annonce officielle de la programmation) du Medieval-Geek et Romantic-Hipster Woodkid, qui avec ses cuivres, ses rythmes sauvages et sa voix grave, enveloppante et presque envoutante, a littéralement soulevé les spectateurs et fait trembler les murs de la Tour Bel-Air, alternant entre chansons douces et rythmes plus soutenus. Son premier album The Golden Age a tellement tourné sur nos platines, que nous attendions beaucoup de ce concert et loin d’être déçus, nous avons même été émerveillés par la présence et le plaisir communicatif que semblait prendre l’Enfant de Bois à chanter, à jouer et simplement à être là ce soir avec son public lausannois. Surprenant d’ailleurs, ce public ! La musique étant plutôt lente et par moment un peu sucrée, on aurait naïvement et avec un lourd stéréotype, imaginé plus d’adolescent.e.s présent.e.s. Mais il n’en était rien, le public était globalement plus âgé et tatoué. Le look du chanteur en était sûrement pour quelque chose, au delà de sa musique. On ne va pas vous mentir, il n’y a du coup pas grand chose à redire…et du coup à dire. Ce show était rodé (mise en scène soignée et écran géant aux images vertigineuses) et les fans au rendez-vous. Comme le résume le Metropop, le concert était « une véritable claque visuelle et sonore ».

Gaëtan Roussel, l'ex de Louise.
Gaëtan Roussel, l’ex de Louise.

Le samedi soir, c’était au tour de Yodélice et de Gaëtan Roussel de nous faire bouger. Et même constat que pour la veille, les concerts étaient musicalement et visuellement très aboutis. Yodélice avait un décor presque inquiétant, proche de l’univers gothique de Tim Burton. Puis, Gaëtan Roussel… Alors bien-sûr, quand on a grandi en écoutant Louise Attaque, c’est toujours difficile de dissocier ce qu’était Roussel à ses débuts de ce qu’il est maintenant. Mais le charme opère toujours. Sa voix granuleuse, ses textes poétiques, ses mélodies entêtantes : tout était encore là. Accompagné de plusieurs musiciens et choristes, il nous a offert de nombreux décors. Notamment un grand voile devant les musiciens, où étaient projetées des images et des lumières du plus bel effet. Là, encore, les fans étaient présents et bien qu’il y ait moins de monde, l’ambiance était plus que bonne.

Au rayon découverte, nous avons été impressionnés par la vitalité du jeune Superpoze qui, dès le premier soir, nous a balancé son électro déjantée et terriblement énergique à la figure. Si les boîtes passaient ce genre d’électro, on irait en boîte ! Puis, le dernier soir, ce sont les Belges de Puggy qui nous ont rappelé que le bon vieux pop-rock n’avait pas été entièrement bouffé par l’électro-pop et que le combo Guitare-Basse-Batterie-Chant a encore de beaux jours devant lui.

Ce Metropop 2013 a donc tenu toutes ses promesses. Chiffré à plus de 5000 festivaliers (même record qu’en 2011), le public était composé de personnes ayant principalement entre 20 et 40 ans. C’est vrai qu’il y avait peu de vrais jeunes, pour un festival ! La présence du Lausanne Bondy Blog était du coup tout à fait adéquat, puisque nous nous adressons principalement à ces tranches d’âge.

Enfin, le Metropop nous annonce aussi que l’année prochaine, il aura lieu aux Docks, vu que la Tour Bel Air sera en travaux, du 6 au 8 novembre. Nous nous réjouissons donc de cette prochaine édition et espérons à nouveau vous la faire vivre en live !

© Photos Lausanne Bondy Blog/Florian Poupelin

 

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