Lucien marche la nuit (le long de la Vuachère)

Lucien marche la nuit (le long de la Vuachère)

Dans ce billet, Lucien nous fait part d'une curieuse habitude de marche nocturne qu'il a prise il y a maintenant environ deux ans. Pratique qu'il exerce principalement sur le fameux chemin de la Vuachère, parfois désigné sous l'appellation «chemin du Renard».

N’ayant pas repris la plume depuis 6 mois, j’ose l’avouer: j’ai décidé d’écrire un peu n’importe comment et sur n’importe quoi. Qu’est-ce que je fais de singulier à Lausanne, et qui pourrait être marrant à écrire sur le blog? Que je me suis dit. Et c’est ainsi que je me retrouve à vous raconter que je marche la nuit.

Mais il marche où et à quel rythme, le Lucien?

J’ai pour règle de partir en promenade en principe deux fois par semaine, pour au moins 1h30, l’objectif étant de faire dans les environs de 15’000 pas. A noter aussi que j’essaie toujours de placer un jour de «repos» entre chaque promenade.

Le week-end, bien sûr, j’ai la possibilité de marcher en journée et de m’éloigner occasionnellement de Lausanne pour le faire. Mais en semaine, c’est plus compliqué, car je bosse à 100%. En outre, il est plus aisé de devenir régulier dans ce type d’efforts si on ne se pose pas trop de questions sur l’itinéraire qu’on va suivre. C’est ainsi que je me suis mis à emprunter le plus souvent le chemin de la Vuachère, à propos duquel j’ai écrit un article il y a bientôt 5 ans (gloup). Et comme je fais ça en soirée, vous l’avez dans le mille: une grosse partie de l’année, c’est déjà la pleine nuit.

Le paradoxe du blessé

Mais comment en être arrivé à cette pratique de la marche réglée comme un métronome, et à cette singularité de marcher la nuit? Et bien, dans mon cas, c’est le paradoxe du blessé. En effet, en 2016, j’ai eu la joyeuse idée de me massacrer les pieds en les utilisant pour traverser la Suisse du Nord au Sud, avec des chaussures pas terribles s’il vous plaît. Voilà qui est embêtant, car un pied de cabossé, et c’est toute la musculature au-dessus qui s’en ressent. Depuis, j’ai donc poussé au désespoir les physios, les orthopédistes et autres rhumatologues, qui, malgré les radios et les IRM, ne savent pas très bien où se situe le mal ni comment le traiter. Mais, et c’est là qu’intervient le paradoxe du blessé, au moins ont-ils pu me passer le message que pour éviter la progression du mal et des douleurs, et pourquoi pas même les diminuer, il faut bouger! Il n’y a rien de pire, pour un corps déjà durablement atteint dans son intégrité, que de le laisser au repos et risquer un affaiblissement musculaire.

La Vuachère.

Le chemin de la Vuachère, pourquoi?

Si mon choix de marche régulière en soirée s’est porté sur le chemin de la Vuachère, qui relie Ouchy aux Croisettes, c’est à cause des avantages suivants:

  • Pas loin. Je prends le métro, je descends à Ouchy, puis je longe le lac à pied jusqu’à la tour Haldimand où commence le fameux chemin du renard, autre nom donné au chemin de la Vuachère. Je peux ensuite m’arrêter n’importe où le long du parcours, les TP ne sont jamais à plus de 5 minutes.
  • Ça monte. Je déteste courir, mais j’apprécie par contre les marches qui sollicitent quand même un peu les muscles et le souffle.
  • Ça reste toujours un chemin sympa. D’abord entendre les clapotis du lac, remplacés ensuite par l’écoulement de la rivière. Voir le reflet de la lune sur l’eau qui coule ou celle des lampadaires sur la chaussée détrempée. Sentir que ces bruits et ces visions poétiques apaisent notre âme.
  • Ça n’est pas trop angoissant. Pour rappel, le chemin de la Vuachère consiste à une alternance entre des petits bouts de parcs et de forêts et des quartiers résidentiels. Ces derniers sont évidemment éclairés la nuit. Quant aux bouts de forêts, ça ne dure jamais très long et la pénombre n’y est jamais complète: il y a souvent des ouvertures sur le ciel ou des rues et habitations pas loin qui projettent un peu de lumière. Avec un peu d’habitude, on perd donc la peur des fantômes et on peut même se passer de lampe de poche.
Je commence la parcours au bord du lac.
Je commence le parcours au bord du lac.

Et voilà le travail! Un article de fait et sûrement 100’000 lecteurs et lectrices de convaincus. Blague à part, si j’ose encore quelques conseils pour les motivés et motivées, ce serait de faire le chemin une première fois la journée, pour prendre un peu les repères. Quant à l’absence de danger, il est vrai que je n’ai jamais croisé personne de suspect, si ce n’est à deux reprises une femme et son très gros chien qui m’a aboyé furieusement après, dans la petite forêt qui longe les quartiers de Praz-Séchaud et des Eterpeys. Enfin, des chaussures avec un chouilla de profil restent préférables.

Pour en savoir encore plus :

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