« LôZane la Rebelle » : les secrets du StreetArt lausannois

« LôZane la Rebelle » : les secrets du StreetArt lausannois

Dans ce billet, Alex expose sa passion pour le StreetArt lausannois et en révèle quelques secrets.

Au-delà de la beauté de Lausanne avec ses hauteurs, son lac, ses bâtiments, ses parcs, ses pavés, sa vieille ville et Notre Dame, majestueuse.

Au-delà de mon engouement pour ses festivals et autres événements culturels.

Au-delà de l’attachement que j’ai pour elle, pour ses rues qui m’ont vu grandir, dont certaines détiennent une partie de mon histoire, et pour cette multitude de souvenirs nous liant à jamais, Lausanne possède des secrets qui méritent d’être découverts par tous celles et ceux qui possèdent un oeil espiègle, curieux, artistique et joueur.

Photo 1 : Graffiti « Rap », @alex.rebelle.photography
Photo 1 : Graffiti « Rap », @alex.rebelle.photography

En effet, « LôZane la Rebelle » renferme au coeur des ses entrailles un StreetArt de qualité que j’affectionne tout particulièrement. Un peu comme un mystère à garder, qu’on ne pourrait divulguer qu’à une élite passionnée, à la soif de découverte. 

Photo 2 : Tunnel du Martinet, @alex.rebelle.photography
Photo 2 : Tunnel du Martinet, @alex.rebelle.photography

La culture Hip Hop lausannoise est née à Renens dans les années 1980. Lausanne doit ses prémices de l’art urbain aux graffeurs précurseurs de l’époque : Sena, Koze et le groupe ASK dont faisaient partie les protagonistes du groupe « Sens Unik », entre  autres.

Les graffitis ont pris de l’essor et acquis une place de choix dans la ville :

  • dans le quartier de Malley, où nous pouvons, d’ailleurs, encore admirer des graffitis datant de 1986 (Photo 1 );
  • Photo 3 : « Sévelin Urban Festival » @alex.rebelle.photography
    Photo 3 : « Sévelin Urban Festival » @alex.rebelle.photography

    la Place Chauderon et ses escaliers ainsi que la Maladière, dont les murs ont été mis à disposition des graffeurs par la Ville dès 1992 ;

  • les tunnels du Martinet (Photo 2);
  • les murs perpendiculaires à la Rue de l’Ale, à la Rue du Maupas et à la Rue de Bourg, le Skatepark «La fièvre » à Sévelin (Photo 3 );
  • le quartier de Sébeillon, l’Eracom, les escaliers de Montelly, le tunnel près de l’université et bien d’autres encore. Enfin, dans le quartier branché du Flon, près de l’EJMA, sur la voie du chariot, se situe un mur libre tandis que sur l’Esplanade, une énorme fresque en noir et blanc toise les passants  (« Lozanopoly »).  

Pour les petits et les plus grands 

Les toits de Lausanne que l’on peut admirer depuis l’esplanade de la Cathédrale sont eux aussi enrichis par certains artistes, comme « Space Invaders », par exemple, ou « @glr_amour » qui avait placé un personnage Lego aux couleurs suisses, à mon grand regret disparu. Ce dernier  nous a également laissé des mots d’AMOUR, à l’aide de pochoirs ainsi que d’autres personnages Lego qu’il a confectionné à divers endroits dans la ville. Quel plaisir pour les petits et grands de partir à leurs recherches !

De l’art sous toutes ses formes

La plus ancienne pizzeria de Lausanne « Chez Mario », située en haut de la Rue de Bourg, arbore, quant à elle, sur ses murs, les tags, noms, blases, coups de gueule, déclarations et mots doux d’une grande partie des habitants de la ville, toutes générations confondues. Qui n’a encore jamais posé sa griffe sur ces murs ? 

Photo 5 : « Homcheval », @alex.rebelle.photography
Photo 5 : « Homcheval », @alex.rebelle.photography

Plus bas, le nouveau quartier coloré du Rôtillon abrite quelques petits bijoux dont l’énorme fresque murale (9/24 mètres) à l’effigie de Titeuf (Fondation « Murs à dessin »), les peintures sur la façade d’un immeuble ancien dans le Chêneau de Bourg, les statues  mi-bêtes, mi-hommes de l’artiste Zaric (Photo 5) et les feuilles de gingko en bronze sur les murs à la ruelle des Tanneurs, de l’artiste Nicolas Pahlisch.

 Streetart à Lausanne

Photo 6 : « C’est l’pompon » @alex.rebelle.photography
Photo 6 : « C’est l’pompon » @alex.rebelle.photography

Lausanne est truffée de Streetart, c’est pourquoi j’en oublie sûrement. Mais je pense notamment au festival « Lausanne Lumières » qui présente en fin d’année, depuis 2012, divers travaux d’artistes, à présent projetés sur les murs de certains bâtiments de la ville. J’ai également envie d’évoquer la magnifique rue de la Harpe, dévoilant au loin le lac, qui a été parée de mille couleurs par le  collectif de l’association « Tricot Graffiti de la Harpe » durant plusieurs mois, jusqu’à fin avril 2021 (Photo 6 ). Sans oublier le quartier sous-gare, où l’on peut lire des revendications anarchistes sur  les murs et les trottoirs (Photo 7).

Photo 7 : « Ni dieux, ni maître » @alex.rebelle.photography
Photo 7 : « Ni dieux, ni maître » @alex.rebelle.photography

Je ne peux tout simplement pas penser à Lausanne sans évoquer sa culture underground, bien encrée dans son histoire, que je découvre ou redécouvre à chaque fois avec beaucoup de joie et d’affection. Ces émotions me donnent parfois envie d’improviser spontanément un petit itinéraire de découverte du StreetArt lausannois pour mon fils de 7 ans. Itinéraires qu’il a, par ailleurs, déjà pris un malin plaisir à faire découvrir à d’autres, à son tour. La passion ça se transmet, non ?

Alex Rebelle, octobre 2021

@alex.rebelle.photography

Un grand merci à State pour son aide précieuse pour cet article.

  1. Avatar
    Geneviève B.D
    | Répondre

    Tu m’as bluffée Alex Rebelle avec ton article sur le StreetArt Lausannois ! Super intéressant et captivant ! très belle écriture ! FÉLICITATIONS ‍

Répondre à Geneviève B.D Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.