Le geek n’est pas toujours bon parleur. Je l’ai vite compris lors d’un passage à la conférence Lift10 au Centre International de Conférence de Genève mercredi dernier. Un exemple flagrant: la « new media strategist » du groupe anglais The Guardian, nous a lu son texte à toute vitesse. Un détail piquant: elle s’appelle Mercedes Bunz. Heureusement, ses prédécesseurs sur la scène de la grande salle du CICG avaient eu la bonne idée de nous montrer l’innovation médiatique plutôt que d’en parler.
The Great Mashup, c’est le nom donné à l’exposé de Catherine Lottier de Canal+ et Virginia Mouseler du World Informaiton Tracking (WIT). Pas de blabla donc, juste un zapping afin de montrer les innovations dans le domaine de l’audiovisuel. Première exemple avec un genre à la mode: le docudrama, qui mixe le documentaire et la fiction. The Execution Of Gary Glitter est une série produite par Channel 4 et dans laquelle le réalisateur Rob Coldstream imagine une Angleterre où la peine de mort a été rétablie. Une législation stricte, la Capital Crimes Against Children legislation, inflige à Gary Glitter, joué par Hilton McRae, la peine capitale. Gary Glitter existe vraiment, c’est une ex-star de glam rock anglais qui a fuit l’Angleterre après des condamnations pour pédophilie.
Toujours dans le docudrama, The District de Newsweek utilise les images provenant des médias pour créer une fiction concernant les cents premiers jours d’Obama.
Autre exemple, la série Web Therapy. Financée par une marque (Lexus), elle met en scène une psy (jouée par Lisa Kudrow) qui donne des consultations par webcam. Le tout est improvisé et chaque épisode dure entre 5 et 10 minutes.
Enfin, Undercover Boss de Channel 4 est une série de télé-réalité avec le pitch suivant: un Executive Manager travaille incognito au niveau le plus bas d’une grande entreprise afin de comprendre le réel fonctionnement de celle-ci.
Diffusés sur le web ou à la tv, ces exemples montrent comment l’audiovisuel bouge, influencé par les nouvelles technologies, les réseaux sociaux ou les nouveaux modes de communication. Dans le domaine du divertissement, ces évolutions n’amènent finalement qu’un changement de forme. Les médias à vocation journalistique doivent peut-être maintenant réfléchir à comment utiliser ces nouveaux codes audiovisuels afin d’être plus efficaces dans le traitement même de l’information.
Site officiel du Lift: http://liftconference.com/lift10
[crédit photo] by Ivo Näpflin / flickrArticles similaires
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Loïc –
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