Les beaux postes d’observation à Lausanne : 2/ Le Beffroi de la cathédrale

Les beaux postes d’observation à Lausanne : 2/ Le Beffroi de la cathédrale

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En tant que Lausannois, on ne s'en rend plus forcément compte, mais les endroits de notre chère ville permettant de s'éblouir les yeux avec une vue magnifique ne manquent pas. J'ai décidé de me lancer dans une petite série d’articles à propos de quelques uns des postes d’observations les plus remarquables dans la commune ou dans les alentours proches.

Pour ce deuxième chapitre sur les beaux postes d’observation à Lausanne, c’est donc le Beffroi de la cathédrale que j’ai décidé de grimper, profitant d’une hausse des températures qui rendent la contemplation au grand air à nouveau agréable. Contemplation ? Mmh, contrairement à la tour de Sauvabelin, le but initial du Beffroi n’était certainement pas celui-là…

En route vers la cathédrale !
En route vers la cathédrale !

Construire haut, ou l’art de montrer à tous sa puissance

En effet, l’homme ne construit généralement pas des bâtiments imposants pour le seul plaisir des yeux. Aussi, si les clochers des églises et des cathédrales ont longtemps dominé les villes et les villages, c’est bien parce que l’Église a longtemps dominé les cœurs et les esprits des hommes. On peut bien-sûr ricaner en songeant à la vanité du clergé qui a utilisé ce stratagème pas très spirituel pour montrer à tous sa puissance, et se réjouir que la religion, cet ancien opium du peuple, soit désormais reléguée très loin dans les priorités des populations occidentales. Construire le plus haut possible pour montrer qu’on est le plus fort n’est pourtant pas un concept naïf dont l’humain aurait fini par apprendre à se passer : l’essentiel des grattes-ciel d’aujourd’hui sont érigés par des entités économiques ou des conglomérats d’affaires.

Ainsi, après le règne de le religion, le règne de l’argent. Le règne de la médecine aussi. Et oui, le CHUV ! Cet horrible verrue de béton, tout droit sorti de l’imaginaire affolement stérile des architectes de la seconde moitié du XXe siècle, montre combien le lobby médical est devenu puissant, en Suisse encore plus qu’ailleurs. Heureusement, le Beffroi de la cathédrale reste le symbole de la ville de Lausanne qu’ont trouvera sur les cartes postales, car en terme de beauté, y a pas photo, c’est 1 pour l’Église, et 0 pour messieurs les docteurs. Et toc ! 😉

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Quelques précisions sur le Beffroi

Arrêtons là cette longue digression pour nous concentrer sur ce magnifique Beffroi, complètement restauré au début des années 2000. De style gothique, il a été érigé au XIIIe siècle. Logiquement, il aurait dû avoir un frère jumeau de l’autre côté du portail d’entrée pour que l’édifice soit symétrique, un peu comme Notre-Dame de Paris. Mais la construction de cette deuxième tour a finalement été abandonnée pour une raison que mes quelques recherches sur le web ne sont pas parvenues à éclaircir… Qu’importe, ce Beffroi solitaire suffit amplement pour supporter les cloches de la cathédrale. Par ailleurs, il accueille également le fameux guet, qui crie les heures de 22h à 2h du matin tous les jours de l’année (!). Après ces quelques précisions, laissez-moi maintenant vous emmener en haut de l’édifice.

Petit bonus à mi-parcours : les stalles

Au cours de la montée en haut du Beffroi, j’ai dû traverser une salle relativement spacieuse où sont disposées deux superbes stalles en bois, parsemées de très belles gravures. Des panneaux et même des petits prospectus en libre service informent très bien le visiteur sur l’historique de ces stalles et sur les gravures, mais un peu moins bien sur la simple définition d’une stalle. J’ai donc eu besoin de Wikipédia pour comprendre : il s’agit simplement d’une rangée de sièges à destination des moines pour la prière ou le chant, et elle permet de rester debout ou de s’assoir grâce à un siège pliable.

L'une des deux stalles disposée sous le Beffroi.
L’une des deux stalles disposée sous le Beffroi.

En haut du Beffroi : une vue superbe à apprécier sur trois étages différents.

Poursuivant ma route sur des escaliers en colimaçons, j’ai donc fini par arriver au grand air, et j’ai pu apprécier le panorama depuis trois étages différents. De par la position du Beffroi au sommet d’une colline au beau milieu de la ville de Lausanne, la vue est absolument superbe de tous côtés, et ce même si le temps est relativement bouché, comme c’était le cas lors de ma montée. Des toits encore enneigés, des luminosité particulières à travers le brouillard hivernal… Cela a aussi son charme et il ne faut pas nécessairement attendre un ciel tout bleu pour monter le Beffroi. Une montée qu’il serait vraiment criminel de ne pas effectuer quand on est lausannois. La galerie de photos que vous trouverez en bas d’article, réalisée à l’aide de mes très maigres talents de photographe, est évidemment inapte à vous transmettre toute les émotions et impressions qu’on éprouve là-haut.

Infos pratiques

  • En hiver, la Tour du Beffroi est ouverte tous les jours de 09h30 à 12h30 et de 14h00 à 16h30, sauf le dimanche matin. Une petite contribution (le tarif maximal pour les adultes s’élève à CHF 5) est demandée au bureau d’accueil qu’il faut traverser avant d’entamer l’ascension. Infos complètes ici.
  • Pour les curieux d’entre vous qui souhaiteraient en savoir plus sur le Beffroi, les stalles, ou sur d’autres parties de la cathédrale, sachez que celle-ci a son propre site internet… et je signale en particulier la possibilité de demander une visite guidée à des tarifs tout à fait abordables : CHF 5 par adulte, mais min CHF 50 à donner au guide pour une visite… tous les détails ici.
  • Par le passé, le programme Lausanne Estivale, qui a lieu de juin à septembre, a organisé des visites guidées gratuites au sein de Lausanne. La cathédrale est bien-sûr l’un point d’arrêt pour ces visites dont ma collègue Mathilde à écrit un compte rendu. Le programme pour 2017 n’a pas encore été publié, mais ces visites ont de bonnes chances d’être reconduites.

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2 Responses

  1. Avatar
    Greg Leyh
    | Répondre

    Salut,

    Il me semble que l’explication quant à l’abandon du second beffroi a une raison bien moderne: le manque d’argent. Mais je vais vérifier ceci dans mes différents livres sur Lausanne.

    Greg

    • Lucien
      Lucien
      | Répondre

      Merci pour ton commentaire Greg !

      T’as surement raison. N’hésite pas à nous redire si tu trouves la confirmation dans tes bouquins 😉

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