Les anecdotes lausannoises de juillet du Lausanne Bondy Blog

Les anecdotes lausannoises de juillet du Lausanne Bondy Blog

Chaque dernier mercredi du mois, les blogueurs du Lausanne Bondy Blog vous confient un grand ou petit événement survenu dans leurs vies au cours des dernières semaines. (Ok, c'est la deuxième fois qu'on publie ce nouveau format d'article collectif et on est pas le dernier mercredi du mois. Pardonnez-nous, on était en vacances.)

Où est passée votre barre à selfie?

«Il faut appuyer sur le rond ici en bas. Attention, n’appuyez pas trop longtemps ou la vidéo se déclenche!» © Leticia

«Pouvez-vous me prendre en photo?» Voilà une question qu’on ne m’avait pas posée depuis très, très longtemps. A ma grande surprise, j’en fus honorée et terrifiée. Saurais-je encore le faire? Des années de barres à selfie, ça laisse des traces. Je suis devenue une professionnelle en selfies, en contorsions en tous genres pour avoir la vue, les ami-e-s et la famille avec moi, en immense premier plan, pour ne pas avoir justement à demander à quelqu’un de le faire. Pendant ce temps la dame m’a déjà tendu son natel et m’explique comment prendre une photo avec son Samsung: «Il faut appuyer sur le rond ici en bas. Attention, n’appuyez pas trop longtemps ou la vidéo se déclenche!» Ah bon?! Le sourire aux lèvres sous mon masque (oui, je viens juste de sortir d’un magasin), j’apprécie ces petits moments d’échanges avec cette parfaite inconnue qui non seulement me confie sa vie (oui, le natel est notre bien le plus précieux de nos jours… Hein?), mais aussi et surtout un souvenir de son passage sur sol lausannois. Donc me voilà avec cette responsabilité et ce natel inconnu à la main et je tente de comprendre ce qu’elle veut immortaliser de cette rue Centrale de Lausanne. Et là, je le (re)vois ce beau Rôtillon avec ces maisons colorées et au travers de cette photo, je la retrouve ma belle Lausanne.

Pour cet échange éphémère et rare, pour ce moment d’apprentissage sur la prise de photo samsungienne, pour cette redécouverte de ma ville et pour l’abandon définitif de la barre à selfie, merci Madame! Leticia


La façade de Batmaid Dry. © Lucien

Laver son linge sale en famille

A 32 ans, j’ai toujours recours à ma parenté pour nettoyer mon linge. J’admets pourtant que ce fonctionnement est peut-être un tantinet régressif. Cela ne représente-t-il pas une sorte de dernier fil qui entrave ma totale indépendance, alors que j’ai déjà beaucoup tardé à couper le cordon en allant vivre seul il y a deux trois ans seulement? Sans doute. C’est pourquoi je me suis récemment laissé tenter par l’offre du nouveau service pilote Batmaid Dry. Développé par la désormais célèbre entreprise qui offre des ménages à domicile avec un minimum de complications administratives mais en toute légalité, ce nouveau service de pressing promet de poursuivre la facilitation de nos vies avec la prise en charge des tâches ingrates à moindre coût. Il est notamment proposé des abonnements pour livrer et retirer son linge une fois par semaine. Après quelques aller-retour au pressing situé à Lausanne, Avenue de la Gare, j’ai malheureusement dû décider de renoncer: les produits de lessive utilisés par Batmaid Dry se sont avérés agressifs pour ma peau, avec mention pour les sous-vêtements qui ont mis le feu à mes parties sensibles. Mais pardon pour ce manque de pudeur! On ne le dira jamais assez: il vaut mieux laver son linge sale en famille. Lucien


Il pleut, il mouille

Samedi soir. Festival de la Cité. Depuis le semi-confinement, ce besoin accru de vie sociale. Motiver les amis malgré le risque d’orage. Partir en basket plutôt qu’en bottes de pluie, parce que «ça n’a pas l’air si terrible sur le radar Météo Suisse». Le premier orage éclate alors que la performance déambulatoire qu’on souhaitait suivre commence. La pluie divise notre groupe en deux. Ceux qui s’abritent et ceux – comme moi – qui s’obstinent alors que, sous leur K-way, l’eau déjà imbibe les vêtements. «Pas grave, ça séchera plus tard.» Plus tard, justement, même juste après la performance, accalmie. On se regroupe. Problème, tout le monde n’a pas de certificat Covid-19. Heureusement, le concert que je souhaite écouter est déplacé dans les vergers de l’Hermitage, zone ouverte à tous et, en plus, on y trouve de la nourriture. Vos protagonistes, se mettant en route, profitent de faire connaissance (je suis le dénominateur commun de cette aqueuse aventure).

Vergers de l’Hermitage. A peine le temps de se sustenter que l’orage repart. Cette fois, ça ne rigole pas (mais n’imaginez pas non plus qu’on riait comme des baleines lors de la première rincée). La foule se disperse, mais le concert du groupe /A\ continue devant un public téméraire, certainement mieux préparé que nous et moins optimiste que moi. Désormais, nous ne sommes plus que quatre. Trois copains ont déjà lâché l’affaire préférant rentrer. On abonnera nous aussi dans les dix minutes suivant le dernier départ. Trempés jusqu’aux os, nous renonçons au concert envisagé. Direction le centre-ville. Nous discutons enchaînant les pauses à l’abri sur le chemin. Il est finalement assez tard quand nous nous séparons en deux groupes de deux au bout du grand pont. Amandine me dit alors «si tu viens pas boire un verre, viens au moins voir mon hall d’entrée.» Comment résister à de l’architecture?

Trivelli & Austermayer, Galeries Sainte-Luce, 1934. © Julie Collet

Je m’attendais à un beau couloir lausannois comme on en voit parfois au travers des portes vitrées. Mais c’est une cour intérieure qui s’offre à mes yeux dont l’ouverture circulaire en son centre laisse ruisseler la pluie sur une fontaine couronnée de lierre. Emerveillement inattendu. La réussite d’une soirée est souvent là où on ne l’attend pas. Elle était ce samedi soir au creux de nos pas, au fil des échanges, parmi les gouttes. Julie Collet

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