La rue du Valentin… On la connaît tous, cette artère bien pentue et sinueuse qui relie la Riponne au quartier de la Pontaise. L’emprunter à pied, dans le sens de la montée, exige de bons petits mollets bien fermes dont seul un vrai Lausannois peut se vanter d’être équipé.
Intéressons-nous à ce doux nom qui doit bien faire rêver nombre de jeunes gens en quête d’amour. D’où vient cette appellation “Valentin” ? serait-ce là une coquetterie purement vaudoise pour prétexter un apéro tous les 14 février? Que nenni.
Le nom “rue du Valentin”, et non pas “de Valentin”, tire son appellation d’un pré du même nom que le plan Gignilliat de 1723 . La campagne “le Valentin” comprenait un vignoble qui descendait jusqu’à la Louve (aujourd’hui comblée et qui coule sous la Riponne), une maison vigneronne et la ferme du Cazard (démolie en 1953). Campagne dont hérita en 1791 Samuel-Jacques Hollard, premier syndic de Lausanne (1803-1815). Ce dernier y construisit une demeure à l’emplacement de l’actuel numéro 10 de la rue en question, mais ce n’est qu’en 1898 que le nom du Valentin fut attribué au tronçon de Riant-Mont au Verger (soit la partie haute) qui était encore jusque là la rue de la Pontaise.
Mais c’est le 27 octobre 1913 que cette artère fit le plus parler d’elle. Ce jour-là, un accident de tram survenu à l’intersection de ladite rue avec la rue Vinet coûta la vie à deux personnes.
source: “Rues du Nord” édité par la Société de Développement du Nord
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