Le fabuleux destin du Maupas

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De juin à septembre, la Caravane sillonne quatre quartiers de la ville et les revisite. Du 6 au 11 septembre, elle s’arrête au Maupas.

Par ce beau mercredi de septembre, je suis bien décidée à découvrir le Maupas et pour ce faire commence par un dîner à la Brasserie du Cygne afin de préparer un tant soit peu mon expédition. Mon itinéraire n’est pas clairement tracé. Il a un but pourtant. Trouver le mini jardin des Echelettes, qui paraît-il est bien connu des habitants du quartier. En route ! Direction les Echelettes. Après trois tours de blocs, me voici bredouille et déçue car on m’avait encensé ce petit carré de verdure et ses jardiniers. C’est mal me connaître que de m’imaginer baisser les bras. Le propriétaire du kiosque est sympathique, m’a-t-on assuré. En effet, nous parlons trois mots et le kiosquier m’oriente chez son voisin le bijoutier-horloger qui connaît mieux le quartier que quiconque.

M. Guyot est installé au Maupas depuis trente-six ans et sa porte reste toujours ouverte. Il m’accueille très chaleureusement dans sa boutique et commence à me parler de ses clients, de son métier, de sa vie et de son quartier. J’en viens à oublier mon jardin et je partage, une petite heure, la vie de l’horloger et de sa clientèle. En quarante minutes, je vois défiler cinq ou six clients, voisins ou amis. J’en reste bouche bée. Citadine affirmée, j’étais persuadée que les boutiques reculées des petits quartiers ne marchaient pas. Cet après-midi là pourtant, la sonnerie de la porte n’arrête pas de s’agiter pour être remplacée bientôt par celle du téléphone. M. Guyot me raconte ses journées, sa passion qui est aussi son métier et ses clients qui sont souvent des amis. Le traiteur du Maharaja amène un collier à réparer, la voisine d’en face vient promener le chien, le copain du bout de la rue chercher une montre, un autre apporter des cafés…

Le quartier du Maupas, c’est un village. Tout le monde se connaît, tout le monde discute, s’offre des verres et se rend des services. M. Guyot me l’a très justement dit, dans son métier il faut « aller aux gens ». Le résultat serait-il le même ailleurs qu’au Maupas ? Peut-être pas. En tous cas, mon hôte ne quitterait son quartier pour rien au monde et je le comprends. En sortant de chez lui, j’ai le cœur léger et le sourire scotché. Je remercie le kiosquier en passant et salue un client de M. Guyot que je viens de rencontrer. L’espace d’un instant, je fais moi aussi partie du quartier. Et je crois au miracle d’Amélie Poulain ! A plus forte raison, en tombant sur un mini jardin qui m’attend au bout de la rue…

Manuela

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