Lausanne à nouveau européenne

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Suite à une faillite, plusieurs années de disette et des matchs dans des coins perdus, le Lausanne-Sport a fait son grand retour sur la scène du football européen, face au CSKA Moscou. Rencontre avec Yves Martin, fidèle parmi les fidèles.

Lausanne Bondy Blog : Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs s’il-te-plaît ?

Yves Martin : J’ai trente-sept ans et je suis employé de commerce à l’EVAM (ancienne FAREAS). J’ai été président du Blue-White Fanatic Kop pendant trois ans et en dix-sept ans, je n’ai pas manqué un seul match du Lausanne-Sport !

LBB : J’ai même entendu parler d’un aller-retour depuis l’île de la Réunion ?

Y.M. : Oui. Il y a deux ans nous avions planifié deux semaines de vacances à la Réunion avec ma femme et un match a été déplacé. Pour ne pas annuler ni les vacances ni le match, j’ai fait l’aller-retour La Réunion- La Praille  en un week-end. D’ailleurs, un article est paru sur cartonrouge.ch à ce sujet  http://www.cartonrouge.ch/fr/actualite/article/la-reunion-ls-0-1/index.html

LBB : Tu es certainement très heureux du retour de Lausanne-Sport en coupe d’Europe ?

Y.M. : Oui, la dernière fois c’était en 2000 contre Nantes. En dix ans, il s’est passé énormément de choses. Il y a eut la faillite qui a été un traumatisme, ensuite le club est reparti sur des bases saines avec le retour d’anciens joueurs du LS et on est remonté de ligue en ligue. Ce n’était pas joyeux mais on gagnait tous nos matches, on fêtait des promotions et ça allait. Suite à une remontée en LNA manquée, la machine s’est enraillée, et on est retombés dans des années difficiles.

Au jour d’aujourd’hui, on a l’impression que tous les voyants sont au vert, tant sur le plan sportif que sur celui du travail des dirigeants. Par le passé, on était en droit de critiquer ces dirigeants mais cette année ils ont pris une dimension supplémentaire, ils s’investissent vraiment pour le club. Il y a aussi eu un changement de politique de prix. Pour neuf francs on peut aller voir Lausanne, ce qui fait certainement de nous l’équipe la moins chère de LNA et de LNB. Les abonnements ne sont pas chers car c’est la tradition à Lausanne. Pour les matchs européens également, ce sont des prix à mon avis uniques. Actuellement, c’est vraiment du bon boulot qui est effectué et ça fait plaisir !

LBB : Hier, le stade était plein, quand on sait qu’habituellement le stade sonne creux ça laisse penser que le public lausannois est plutôt événementiel ?

Y.M. : Que le public lausannois est événementiel, ce n’est pas un scoop ! Il n’aurait pas été possible de mettre plus de monde hier, surtout compte tenu du peu de temps à disposition pour l’organisation.

LBB : Penses-tu que cela va se ressentir au niveau de l’affluence en championnat ?

Y.M. : Non, je ne pense pas. Il va vraiment falloir qu’on continue à flamber en championnat pour voir revenir du monde. Cela prend énormément de temps de faire revenir les gens au stade.

LBB : Comment expliques-tu la différence d’engouement entre le football et le hockey à Lausanne ? Lausanne est trop petit pour deux clubs ?

Y.M. : Je suis effectivement séduit par cette explication, même si mon avis n’est pas partagé. Je considère qu’il y a un phénomène de vases communicants. Quand Malley est plein, la Pontaise est moins pleine et vice-versa.

Nous avons énormément de supporters à la carte. Si ces personnes veulent voir du sport le week-end, ils vont là où ça flambe. Le monde attire le monde et le LHC tournait mieux que le LS ces dernières années. Il y a aussi le problème du stade, qui n’est pas fait pour du foot, alors que Malley résonne et est propice à une forte ambiance. Il faudra profiter au maximum de l’opportunité du nouveau stade qui pourra nous ramener du monde. Il faut commencer à fidéliser les gens, à les habituer à revenir au stade. Dans ces conditions, l’inauguration du nouveau stade dans trois ou quatre ans, arrivera comme un plus, pour amener encore plus de monde. C’est un travail de long terme.

LBB : Avez-vous exercé une quelconque pression pour faire jouer un match européen à la Pontaise ?

Y.M. : Non, pas du tout. Nous n’avons pas eu le temps. Dès la qualification, la décision de l’ UEFA semblait définitive, nous devions jouer à la Praille. Nos dirigeants se sont tout de suite érigés contre cette décision. Ils avaient la ville avec eux, ils ont tout donné dans la bataille et je les en remercie. Tant que la direction fait ce qu’il y a de bon pour le club, nous laissons faire. Dans le cas où ils auraient accepté la première décision sans lutter, nous aurions essayé de les faire agir.

LBB : Comment doivent s’y prendre les gens qui voudraient aller voir le LS en déplacement européen ?

Y.M. : Pour ce qui est championnat et coupe, le BWFK organise toujours un déplacement. En ce qui concerne la coupe d’Europe, c’est différent, car nous ne sommes pas assez nombreux pour rentabiliser un déplacement groupé en car. Nous nous déplacerons donc soit en train, soit en avion, soit en voiture, selon la destination et les jours de congé que chacun pourra prendre. Cependant, si des gens sont intéressés à se déplacer avec nous, ils peuvent tout à fait prendre contact sur notre site bwfk.com et nous leur donnerons toutes les informations nécessaires.

 

Michaël

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