L’AmiKette et ses fruiandises artisanales made in Lausanne

L’AmiKette et ses fruiandises artisanales made in Lausanne

100% fruits, 100% fait maison ; c’est la promesse des bonbons de L’AmiKette ! Lancé officiellement le 17 décembre 2017, ce petit kiosque numérique est tenu par la lausannoise Krystel Fazzi. Rencontre.

C’est une notification qui retient mon attention plus que les autres ; une invitation à aimer la page Facebook L’AmiKette. Intriguée, je découvre qu’il s’agit de bonbons artisanaux composés entièrement de fruits de saison issus de l’agriculture locale. Ni une ni deux, j’ai envie de discuter avec la créatrice afin d’en savoir plus sur son entreprise et la conception de ce produit alimentaire moderne et séduisant.

Krystel Fazzi est assistante de direction à l’institut des sciences de la Terre dans la faculté des géosciences et de l’environnement à l’Unil, et, depuis peu, productrice de fruiandises. « Cela faisait deux ans que je n’avais plus d’activité créatrice ; depuis la naissance de mes enfants en fait. » m’explique la dynamique trentenaire. « Dans ma famille on est accro aux bonbons. J’ai eu envie d’essayer de faire des bonbons sains. » 

Les fruidandises poire-carotte, kiwi et mangue. – © L’AmiKette

Fabriquer des fruiandises

Au cours de ses recherches, Krystel découvre le processus de déshydratation à basse température des fruits. Cette technique permet de conserver un maximum de nutriments sains présents naturellement dans les fruits frais. La cuisine étant une activité qui comporte un aspect aléatoire dans ses résultats (toi-même tu sais), Krystel m’explique que la déshydratation ne fonctionne toutefois pas avec tous les fruits et que des essais sont nécessaires. Les fruits avec une chair ferme, mais juteuse, comme la poire, sont idéaux.

Une fois le fruit choisi, il s’agit de le transformer en compote et d’étaler cette dernière sur des plaques. La déshydratation prend ensuite entre six et dix heures. A l’échelle du fait maison, un four domestique peut contenir au maximum quatre plaques, ce qui donne une moyenne de deux cents bonbons créés par jour. L’aspect final est une fine lasagne qu’il est facile d’enrober de sucre acidulé. Ce visuel rappelle les langues de chats et les lasagnes vert-fluo, mais sans ingrédients chimiques ni gélatine !

« L’idée, c’est de varier les goûts tous les trois à quatre mois et de créer, à chaque fois, trois saveurs différentes avec des produits de saison, de préférence locaux, mais je me réserve aussi la liberté de créer des parfums exotiques. » En ce début d’année vous avez, au choix, des fruidandises poire-carotte, kiwi et/ou mangue disponibles à la vente via la boutique Etsy de L’AmiKette. « Pour le moment, la vente se fait en ligne et les bonbons se font connaître par le bouche-à-oreille ou le partage sur les réseaux sociaux. Par la suite, j’aimerais les proposer à la vente durant des événements et dans diverses boutiques. » me confie Krystel.

Hommage au kiosque à bonbons de l’enfance

« L’AmiKette, c’est le nom du kiosque à Bussigny où j’allais, petite, acheter des bonbons. Cela s’orthographiait l’“La Miquette”. Je l’ai transformé pour que le mot “ami”, qui rappelle les copains d’enfance, apparaisse. Le “K”, écrit en majuscule, fait référence à mon prénom. » Si le logo de ce petit kiosque numérique a été créé par un de ses amis, Krytsel s’occupe elle-même des étiquettes accompagnant les bocaux remplis de fruiandises. « Au travers des étiquettes, il y a la volonté d’avoir un beau rendu. Le visuel marbré apporte du cachet à un produit artisanal. J’ai choisi des couleurs pastel afin qu’elles s’accordent avec celles des bonbons. » Krystel s’arrête et réfléchit. « J’utilise également ce visuel pour le lien à mes origines paternelles puisque mon père vient de la région de Carrare d’où provient une grande partie du marbre mondial. »

Fruiandises à la prune sur le point d’être dégustées ! – © Julie Collet

Le goût d’entreprendre

Avoir une idée, la mettre en pratique, en tirer des conclusions ; Krystel fait cela depuis son plus jeune âge. « Des amis d’enfance m’ont rappelé que j’étais entrepreneuse dans l’âme en me racontant une anecdote dont je n’avais plus aucun souvenir ! Un midi, j’avais posé une couverture sur le trottoir devant chez moi et je vendais les bijoux de ma mère. Vers mes dix ans, je me souviens avoir vendu des bracelets brésiliens, de ma fabrication, sur la plage. Ce goût d’entreprendre ne m’a jamais quitté. » Son rêve ? Pouvoir devenir son propre patron ! « Les projets que j’ai menés avant m’ont permis de voir ce qui est faisable ou non. Peut-être que les bonbons seront le bon projet pour me lancer en tant qu’indépendante à 100%. » Elle conclut : « C’est une bonne énergie quand tu vois le projet avancer, c’est motivant. »


L’avis de la rédactrice

J’ai ouvert le bocal et tout y est passé. Cliché, mais néanmoins vrai. Le goût des fruits est bien présent et la taille des fines lasagnes est parfaite pour ceux qui aiment manger beaucoup, mais par petite quantité. C’est sain, c’est bon et c’est beau. De plus en plus, j’aime investir mon pouvoir d’achat dans des initiatives comme celle de L’AmiKette et soutenir des démarches qui, elles-mêmes, participent à l’économie locale.


Pour suivre L’AmiKette :

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