La Soupe populaire à travers la louche d’une bénévole

La Soupe populaire à travers la louche d’une bénévole

Au hasard des rencontres, le blogueur se frotte à d’autres bénévoles. En Suisse, le bénévolat fait partie intégrante de la culture et un pourcentage élevé de volontaires font tourner des associations, montent des projets, se réunissent pour faire vivre une idée. Aujourd’hui, je vous propose de rencontrer Marion, 21 ans, qui s’investit régulièrement dans le cadre de la Soupe populaire, à Lausanne.
Photo ancienne pour une réalité actuelle
Photo ancienne pour une réalité actuelle

La Soupe populaire est une institution pilier du réseau d’aide de Lausanne et est bien connue des Lausannois: lorsqu’on monte la rue Centrale en direction de la Place du Nord, un bâtiment devant lequel s’agglutine en fin de journée une foule hétéroclite. La Soupe est ouverte tous les jours de l’année, pour servir les plus démunis. Son existence est soutenue par la Fondation Mère Sofia, la ville de Lausanne et de nombreux bénévoles. Revenons à notre interviewée, qui y donne un coup de main régulier depuis février…

LBB : Quelles sont les raisons pour lesquelles tu t’es rendue à la Soupe pour la première fois ?
Marion : En fait, ma mère avait fait une fois le tour des boulangeries pour récupérer les invendus pour la Soupe, et je me suis dit que j’aimerais bien aller servir une fois, juste pour voir et y retourner si cela me plaisait. Je suis finalement passée à l’acte lorsque j’ai appris qu’un ami y allait de temps en temps et qu’il m’a expliqué les tenants et les aboutissants d’une soirée en tant que bénévole.

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De la soupe

LBB: Quels étaient tes a priori ? Tu pensais quoi de la Soupe populaire ?
Marion : Pour moi c’était une fondation, la fondation Mère Sophia pour être exacte, qui permettait à des gens dans le besoin d’avoir un repas le soir gratuitement, enfin surtout de la soupe. Étonnamment je me suis pas posé beaucoup de questions, j’avais l’impression que ce que la soupe faisait était bien et, n’étant engagée dans aucune action sociale, j’avais envie de me lancer dans quelque chose qui paraissait concret à mes yeux, pour pouvoir aider des gens dans le besoin. Je pense que j’imaginais juste un lieu avec de la nourriture à disposition, mais en réalité c’est bien plus. Je ne me rendais pas compte de tout l’aspect social et de l’interactivité avec les personnes de la Soupe. C’est un univers très différent de ce que je vis dans ma vie de tous les jours.

LBB: Comment se passe concrètement un repas à la Soupe?
Marion : La Soupe est ouverte tous les soirs de l’année, de 19h30 à 21h30. Les bénéficiaires ont le choix entre deux comptoirs. Un premier avec le pain, les légumes, les fruits et la salade : pour emporter chez eux et ainsi avoir la possibilité de faire un repas le lendemain. Un second avec des petits pains, des sandwichs, un repas chaud, de la salade et un dessert pour manger sur place. De la soupe est servie juste devant ce comptoir-là. Les bénéficiaires peuvent prendre ce dont ils ont envie et ont des tables à leur disposition pour pouvoir manger assis. Les bénévoles sont à un poste et servent en principe durant toute la soirée. Il y a aussi des bénévoles en salle qui aideront les gens à porter leur assiette et qui nettoieront les tables pour les bénéficiaires suivants. On se fait relayer à notre poste si on veut manger nous aussi.

Marion
Marion

LBB: Qui sont les autres personnes qui travaillent avec toi ? Vous êtes beaucoup ?
Marion : Oui on est souvent beaucoup, un peu moins durant les vacances d’été. Les autres personnes qui travaillent à la soupe sont la plupart des bénévoles comme moi, qui s’inscrivent lorsqu’ils le veulent. Chaque soir trois personnes employées par la Soupe gèrent la soirée, placent les bénévoles à leur poste et font en sorte que tout se passe pour le mieux. Il y a aussi les personnes qui cuisinent et des civilistes qui ne font pas tout à fait les mêmes choses qu’un « bénévole ordinaire ».

LBB : Si je suis intéressé(e) à aider à la Soupe populaire, comment je peux faire ?
Marion : C’est très simple, il suffit d’appeler ou d’envoyer un message au téléphone de la Soupe et de convenir d’un soir où tu voudrais/pourrais venir et qu’il n’y ait pas trop de bénévoles inscrits non plus! A savoir que le fait de t’inscrire une fois ne t’engage en aucun cas à revenir.

Si vous souhaitez vous rendre sur place par vous-même et participer à ce projet, vous pouvez appeler le 078 626 43 22. En 2014, un article du quotidien 24 Heures relate les coulisses de la Soupe populaire, d’autres informations sont disponibles sur le site de la Ville de Lausanne et sur celui de la Fondation Mère Sofia.

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