Moi qui ne comprend pas toujours très bien la cuisine contemporaine, je suis d’avis que c’est une excellente initiative de partager avec nous ces merveilleuses recettes toutes plus originales les unes que les autres. Donc, comme il est indiqué sur le panneau ci-contre, si tu as envie d’un petit repas équilibré, sur le pouce, à un prix abordable : Bienvenue chez Léa !
Pour 10.- à 15.-, tu pourras avoir par exemple une quiche salée accompagnée d’une part de gâteau sucré, pour le dessert. Dans la gamme des salés, je recommande particulièrement la courgette-brebis-menthe. Même mon fils, qui a déclaré la guerre aux légumes verts, l’adore. En plus si tu fais partie de cette population montante des intolérants au lactose, et bien tu n’as aucun souci à te faire puisqu’elle est au fromage de brebis ! Bon, si tu n’as pas d’intolérance aux produits laitiers, jette-toi aisément sur la tomate/olive noire, c’est quelque chose aussi. Et si tu veux faire dans le plus léger tout en te régalant, il y a la poireaux-noisettes, qui est cuisinée sans fromage, juste avec un petit peu de crème. Ou alors si t’es plutôt sandwich, tu ne seras pas déçu, puisque les sandwiches de Léa n’ont rien à voir avec les traditionnels jambon-fromage qu’on trouve partout… mais je ne veux pas tout dévoiler, et te laisse venir goûter ! Enfin, pour conclure le chapitre des plats de résistance, tu peux encore te réchauffer avec une bonne soupe à la courge ou une minestrone de la Nona (ça dépend de l’humeur du jour).
Dans le sucré, tu auras également un large choix entre une tarte aux deux citrons, un cake au pavot, une tarte tatin de pommes, et vivement que l’été revienne pour qu’elle nous refasse son crumble aux fruits rouges. Il y a aussi tarte au citron jaune, saupoudrée de zestes de citron vert, un véritable délice ! Et bien-sûr, le moelleux au choc, un éternel « reviens-y ! ». Avis aux intolérants au gluten, il est cuisiné sans cette substance indigeste. Quand je dis à mon fils : « On en prend un et on partage », ça ne marche jamais… Je ne crois pas que c’est de l’égoïsme. C’est simplement impossible de partager le moelleux au chocolat de Léa, avec qui que se soit.
Lorsque je demande à Léa quel a été le déclic qui a motivé une telle transition de carrière (elle est clarinettiste de profession), elle m’explique avec modestie qu’elle s’est aventurée en terrain connu, puisqu’elle a tout simplement racheté la caravane d’un Genevois pour qui elle avait travaillé.
Léa : Ce n’était pas un saut dans le vide, j’ai travaillé pendant dix ans sous la responsabilité de Daniel Sepe. J’ai quand-même pu voir que cela plaisait aux gens et que c’était un truc que j’aimais faire. Mon but c’était de monter un truc toute seule du début à la fin. Je pense que c’était lié à la crise de la trentaine, pour moi c’était important de lancer un truc toute seule.
Marie : Et la clarinette, ça te manque ?
Léa : Non, ça ne me manque pas pour l’instant, mais je laisse ouvert. Je ne dis pas que je ne vais plus jamais en jouer, mais si j’en rejoue, ce sera différent.
Marie : Mais c’est quand-même un sacré changement. Prenons la météo par exemple : tu jouais tranquille au chaud sur scène et maintenant tu travaille dehors par tous les temps… Comment c’est de ce point de vue là ?
Léa : J’aime être dehors, je ne suis pas frileuse. J’aime être dans la ville, au milieu des gens. Au contact de n’importe quel passant. Paradoxalement, on est vachement seul dans le métier de musicien. Là, je suis seule un moment dans ma cuisine lorsque je cuisine, mais la plupart du temps je suis avec les gens. C’est ça au final qui m’avait déçu dans le monde de la musique, je pensais pouvoir créer des contacts et finalement pas tant que ça. Trop d’enjeux, de compétition. Maintenant dans mon métier actuel, j’ai toutes sortes de mini-discussions avec pleins de personnes différentes, c’est un public beaucoup plus hétérogène que le public cible de la musique. Et puis, il y a aussi un côté théâtral, j’ai l’impression d’être sur une petite scène dans ma caravane.
Marie : Et à présent, dans le monde des maraîchers, tu ressens parfois encore une forme de compétition ?
Léa : Non, je ne la ressens plus maintenant, parce que personne ne fait ce que je fais (rires). Au marché, il y a les boulangers, les vendeurs de légumes, mais pas de tartes maison ! Il y a aussi le côté esthétique, visuellement ça attire l’œil, elle est jolie. Ça fait ambiance voyage.
Marie : Tu aurais envie de voyager ?
Léa : Ah ouais, complètement ! En France, dans les pays de l’Est. Ce serait tellement bien.
Mais d’ailleurs où est elle passée ? Les habitués sont informés par les news que notre cuisinière hors-pair prend soin d’envoyer. Léa n’est ni en France, ni dans les pays de l’Est, toujours par là, mais bien occupée par une des plus belles et des plus sportives aventures qu’on puisse vivre : la maternité. Mais ouf, juste quand nous commençons à déprimer sous la grisaille de l’automne, elle est revient gentiment, les mercredis, pour nous réchauffer le cœur et les papilles. Youpiiie !
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