Détroit, les pieds dans la boue

Détroit, les pieds dans la boue

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Sous un temps, sec mais les pieds dans la boue, je suis allée au Paléo voir le concert de Détroit, « nouveau » groupe de Bertrand Cantat, et par la même occasion, le retour sur scène de ce dernier.

Dimanche soir, j’ai chaussé mes Converses et je suis partie pour le Paléo.

Converses et boue ne font pas bon ménage
Converses et boue ne font pas bon ménage

Je savais qu’il avait plu un peu les jours précédents, mais je n’avais pas pensé que la couche de boue serait aussi haute… J’ai d’abord tenté un sauvetage de mes chaussures, mais j’ai vite abdiqué et mes Converses ont rapidement tiré sur le brun-clair.

Si j’étais venue, c’était principalement pour voir Détroit, nouveau groupe de Bertrand Cantat et de Pierre Humbert (bassiste d’origine française mais qui a fait partie de plusieurs groupes aux Etats-Unis, notamment 16Horsepower). J’avais entendu des échos plutôt négatifs au sujet du groupe mais en ce qui me concerne, je ne connaissais aucune chanson si ce n’est leur single qui passe à la radio.

Cependant en fan de Noir Désir, je voulais voir ce que Cantat valait dans un autre registre.

Bertrand Cantat © Paléo L.Flusin
Bertrand Cantat © Paléo L.Flusin

A l’heure, les deux comparses entrent en scène et commencent leur show par Droit dans le soleil, leur single justement. Balade aux sonorités commerciales mais qui se laisse agréablement écouter. A la fin de cette première chanson, Cantat nous annonce qu’il est heureux d’être ici, à Nyon, et son sourire confirme ses dires. Le groupe enchaîne alors sur plusieurs chansons aux thèmes très personnels, tels que la mort et la prison. Heureux d’être ici peut-être, mais dans ses paroles, Cantat reste mélancolique et révolté. Et c’est plutôt pas mal. Pierre Humbert semble, quant à lui, sur une autre planète et ne dira pas un mot de tout le concert, ses émotions passant à travers sa contrebasse ou sa basse. Vers le milieu du concert, Detroit fait résonner les premiers accords de Le vent l’emportera et le public s’enflamme.

 

Qui est-il d’ailleurs, ce public? Assez hétéroclite en fait. Peu d’ados mais beaucoup de trentenaires, sûrement nostalgiques de leur adolescence rythmée par les accords de Noir Désir. Au final, des gens comme moi, venus voir ce que Cantat était encore capable d’offrir à son public.

Bertrand Cantat © Paléo L.Flusin
Bertrand Cantat © Paléo L.Flusin

Détroit enchaîne sur Sa Majesté, un titre qui invite à tenir tête à tous les dirigeants. Comme quoi Cantat n’officie plus dans le même groupe mais les thèmes restent les mêmes…

Sur la fin du concert, le groupe semble basculer dans le temps et joue trois titres de Noir Désir. Fin de siècle déchaine les premiers rangs qui ne cachent pas leur joie de sauter dans tous les sens. S’ensuit Tostaki, où pendant de longues minutes Cantat et le public joue à se répondre pour le plus grand bonheur des uns et des autres. Déjà une heure de concert et format festival oblige, Détroit quitte la scène sous les applaudissement du public qui réclame une autre chanson (de Noir Désir bien entendu!). Les accords de Comme elle vient se font entendre et c’est sur cette belle énergie que Détroit termine son concert.

Après ce concert, je peux dire que Noir Désir reste à jamais inégalable, mais que les mots de Bertrand Cantat sonnent toujours juste et ça, qu’il soit chanteur de Noir Désir ou de Détroit.

Bertrand Cantat © Paléo L.Flusin
Bertrand Cantat © Paléo L.Flusin

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