Vernissage expo MY LAUSANNE @ Standard café

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Lausanne, c’est mieux. N’importe quel Lausannois le sait et le reste du monde romand qui ne l’a pas admis de vive voix vivra une triste vie de mensonges et crèvera à coup sûr le nez dans la boue de sa sinistre cambrousse. Le Lausannois est chauvin et il a raison. On fait un tout foin avec Genève parce qu’ils ont Darius et la télé, mais nous, on a la culture, on a les clubs, on a les bars, on a les quartiers qui claquent, on a des points de vue à se damner sans avoir besoin d’un gros jet de flotte en compensation, on a Duja et la radio, on a du swing, on a du groove et on a du BOOM ! SHAZAA…

Drôle d’endroit pour une rencontre

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A part une excursion frontalière à 18 ans pour prouver que je pouvais bien passer dans ce pays avec ma carte d’identité française fraîchement acquise, je n’avais jamais mis les pieds en Suisse avant 2006. Pourtant j’avais une idée bien précise des plus grandes choses que pouvait réaliser ce pays. Cela n’avait rien à voir avec les banques, l’agroalimentaire ou encore le fédéralisme. Pour moi, la Suisse était  avant tout le pays qui avait mis au monde le festival de Montreux. Celui pour lequel  je m’étais couché si tard durant des années et à cause duquel j’avais usé tant de cassettes vidéo pour enregistrer l’émission Jazz 6, qui diffusait les meilleurs concerts de Miles Davis, Marvin Gaye ou George Benson.

Banlieues françaises : mémoire d’une amnésie

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Rien de tel qu’un temps de Toussaint pour se mettre à écrire. C’était il y a trois ans et c’était déjà la Toussaint. Ou plutôt le mois de Ramadan. « L’Hebdo » et ses reporters débarquaient en terre inconnue : la banlieue française. J’étais établi à Paris depuis 2004, correspondant free-lance. Les émeutes de novembre 2005 me poussèrent hors de mon nid douillet. La banlieue, je connaissais. Un peu. C’est par à-coups que je m’y rendais, intrigué par cette Sibérie où vivent les descendants de la colonisation. J’avais sous les yeux le produit d’une histoire très mal digérée.

Idir le bondynois en exploration à Lausanne

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Un billet Paris-Lausanne : 72 euros. Une nuit à l’hôtel : 60 francs suisses. Se former au métier de journaliste en Suisse parce qu’aucune rédaction française ne veut de vous : ça n’a pas de prix. La boucle est bouclée, retour aux sources de notre blog bien aimé, L’Hebdo. Cette terra incognita d’où Serge Michel Colomb est parti pour dévoiler au monde l’exotique banlieue française, terre où on n’était pas loin de penser qu’elle était plate, notre banlieue, vu la façon dont certains médias la décrivaient lors des événements de 2005. A propos, je suis pris en stage à “L’Hebdo” pour un mois (photo: la rédaction se trouve en contrebas du pont, côté cathédrale). Je me serais bien initié en France, mais on ne veut pas de moi. Rien à voir avec une quelconque discrimination : la presse française, c’est Battle Royal, et comme dans le film de Fukasaku, ça se tape couteau entre les dents, même pour un stage. On ne prend que les gens sortis des grandes écoles de journalisme. De l’aveu d’un directeur de programmation d’une radio importante, qui m’a reçu en entretien, c’est une sorte de corporatisme.

Bondy, tu sais c’est quoi? 2/2

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Lundi 27 octobre, c’est aux aurores que je quitte la cité lausannoise pour la bondynoise. Entre les deux, il n’y a de similaire que le nom. La dernière s’avérera bien plus excitante. J’y retrouve l’équipe du Bondy Blog, le média citoyen né il y a trois ans, suite aux émeutes des banlieues. La banlieue, je n’y ai jamais mis les pieds. Soyons honnêtes, c’est avec une certaine appréhension que je m’apprête à m’y engouffrer. Dans le TGV, période de vacances oblige, les uns font leur plan touriste: Tour Eiffel, Louvre, Pompidou. Les autres, le plan culture. “Et toi, tu loges où à Paris?, me demandent mes voisins de sièges. Moi ? Je loge à Bondy. A Bondy ? C’est où ? C’est quoi ? Ben Bondy tu connais pas ? C’est dans le 9-3”.

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