UBS recrute

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La banque fait un pas en faveur des chômeurs. La preuve par cette offre d’emploi reçue dans ma boîte mail. Lisez, savourez et si vous êtes intéressés, postulez sans tarder. Attention, si vous voulez être sélectionnés n’oubliez surtout pas de répéter, “ma coûteuse entreprise, surmontera la crise…”

Quand Dieu se la joue sexy funky pour séduire les d’jeuns

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Un samedi un peu banal, je me balade à Lausanne. Une jeune nana me tend un flyer typique d’une soirée du  MAD ou du D! Un recto qui te rappelle un paquet de clopes Gauloise, un verso explicatif avec photo d’un mega concert. Rien de spécial au détail près du titre: «Vis ta foi aujourd’hui». J’hallucine. C’est vrai, je lisais encore la semaine dernière dans l’Hebdo que l’église se mettait au net, histoire de rester dans le coup. Mais là, on me vend un plan de Dieu pour moi et mes proches avec tant de sex-appeal! C’est sûr, ce n’est pas le genre d’invitation qu’on refuse.

Escort girl, une activité conciliante avec les études.

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Méfiante et souhaitant garder à tout prix l’anonymat, c’est par téléphone que Céline*, étudiante en deuxième année à l’Université de Lausanne, a accepté de parler de son travail d’Escort. Originaire d’un autre canton, c’est en été 2007 qu’elle s’installe dans un studio à Lausanne. Ses parents, empreints à quelques difficultés financières depuis plusieurs années, ne peuvent l’aider à financer ses études. Très vite, elle cumule deux jobs. Un pourcentage de travail trop élevé, un salaire négligeable, Céline se tourne vite vers une nouvelle activité bien mieux rémunérée : Escort girl. En janvier 2008, elle prend connaissance de ces pratiques par l’intermédiaire d’une amie. Quelques recherches effectuées sur le net et elle contacte une agence de charme basée à Genève. Jeune, charmante, intelligente, habile dans l’art de la séduction et de l’amusement, elle acquiert rapidement le statut d’Escort.

Lausanne ou la ville des difficultés pour les personnes handicapées

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Une villa avec piscine, sise dans un quartier résidentiel d’une petite commune des hauteurs de Lausanne. Devant, des escaliers et une rampe d’accès bordée d’une barrière boisée. Les marches ou la pente droite, peu importe, j’ai la chance d’avoir le choix. Ce n’est pas le cas de la propriétaire, Sonia, 42 ans, paraplégique suite à un accident de moto, il y a douze ans. Bam! Quelques instants, et tout fout le camp, la vie n’est plus comme avant. Phrase cliché vous me direz. Oui, car on ne le sait que trop bien, d’une minute à l’autre, notre routine quotidienne peut ressembler à l’assemblage fantasque d’un puzzle éclaté. Malgré tout, on s’efforce ne pas y penser, et on y arrive plus ou moins, suivant les jours. Le problème est que parfois, certaines personnes ont tellement bien répété leur exercice de négation, se sont tellement appliquées à fermer les yeux, en plissant bien fort les paupières, qu’elles n’arrivent plus à les ouvrir. Et elles parviennent à oublier (ou à nier) jusqu’à l’existence du problème.

Bienvenue dans la cinquième dimension

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Ces dernières années, il faut avouer qu’on ne les croise plus beaucoup les Scientologues. En 1998, la Municipalité et la majorité des Lausannois en avaient simplement eu raz la patate de se faire tirer les vers du nez les mercredi matins, sacro saint jour du marché ma parole, et depuis la loi restreint drastiquement le racolage public. Dix ans se sont écoulés, entre plaintes, recours et entorses plus ou moins prononcées. Les tribunaux suisses estiment par ailleurs que son but est plus commercial que spirituel (L’Hebdo, n°40) et l’opinion publique a compris qu’elle se fout éperdument de notre bien-être spirituel, voir de notre gueule.

Soyons féministes, tentons l’impossible !

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Ma rapidité légendaire m’ayant encore rattrapée, j’arrive à bout de souffle et avec “quelques” minutes de retard au cinéma indépendant Oblò. La projection est déjà lancée et avec une discrétion très remarquée, je tente, tant bien que mal, d’atteindre l’un des seuls sièges vacants. Au programme, des extraits de deux films de “Mujeres Creando”, un collectif anarcho-féministe bolivien. Sur l’écran apparaissent des femmes qui, par des actions directes et des théâtres de rue, dénoncent toute forme de discrimination dont sont victimes les latino-américaines. Par exemple, certaines déversent, sur une grande place de La Paz, un liquide couleur sang pour critiquer le manque de liberté d’expression et les violences policières ; d’autres occupent un tribunal de la capitale en traînant des sacs d’ordures, afin de condamner l’escroquerie des institutions financières et la corruption de la justice. Mais l’accusation principale de ces Boliviennes engagées concerne le système machiste. 

Ces Lausannoises adeptes du tourisme sexuel égyptien

Posté dans : Société 9

Hurghada, ses plages, sa mer, ses hôtels et son tourisme sexuel féminin. Il y a seize ans, cette petite ville de la côte égyptienne n’était rien. Aujourd’hui, elle vit au rythme des ballets des vols charters: Paris, Düsseldorf, Genève, Amsterdam, Moscou ou Bruxelles, le tourisme de masse est roi. Ce séjour n’aura d’égyptien que le climat. Le reste n’est que touristes français, suisses, belges, canadiens et britanniques. J’en fais partie. Martine* aussi. Martine a 53 ans. Lausannoise divorcée, elle est cadre dans une grande entreprise de la Côte vaudoise. Je ne le sais pas encore, mais cette quinquagénaire, plutôt discrète et bien mise, sera l’objet de mon enquête hebdomadaire. Martine, c’est ce qu’on appelle une adepte du all inclusive: vol, hôtel, transfert et parties de jambes en l’air. Voilà cinq ans qu’elle y vient annuellement vivre une idylle tarifée.

Quand le graffiti et l’archéologie ne forment plus qu’un!

Posté dans : Société 4

Mercredi 9h du matin, j’arrive au musée romain de Vidy. Laurent Flutsch, directeur du musée, m’accueille.  «On est à peine en train d’allumer les couloirs du musée !», me dit-il. Café à l’appui on discute, on se présente. Qu’est-ce que l’exposition «Les murs murmurent »? On va la visiter?

On pénètre ensemble dans les couloirs sombres de l’expo. J’éclaire à ma guise les fragments de murs accrochés aux parois et Flutsch me les commente sur un fond sonore de murmures en latin préenregistrés. Affirmation de soi, illustrations d’exploits sportifs, liste de commission, représentations phalliques. En fait, ces Romains, ils sont comme nous! Quand on imagine l’époque romaine on pense aux conquêtes, à Jules-César, à des gars en toge qui ont des conversations très philosophiques, ou encore à Astérix et Obélix! Mais en tout cas pas à ce graffeur qui a un jour immortalisé son envie de se faire lécher par Tibère… (« TIBER LINGE ME », qui signifie « Tibère, lèche-moi! »)

L’UBS ne va pas faire faillite, le Lausanne Sport montera en Super League. Eh ouais, si c’est une voyante qui l’dit…

Posté dans : Société 2

 Je m’attends à m’asseoir dans une pièce feutrée, coincée entre une boule de cristal et des bling-blings crépissant tous les murs. J’imagine déjà, la nana avec sa robe ethno, ses colliers pendouillant et la clope au bec. Que dalle. Au 3e étage de cet immeuble du centre de Renens, une petite Espagnole plutôt fashion me reçoit. Derrière ses lunettes carrées, Carmen n’a rien d’une sorcière jouant avec le destin du monde. «Pour la séance, c’est dans la cuisine», me lance-t-elle. Sur la table, un tissu «béni» enveloppe les révélateurs de destin, bénis eux aussi. Tarots, cartes en tous genres, pendules: un peu pour tous les goûts. Quand même, je suis rassurée, les films ne nous montrent pas que des conneries! Et j’avais pas encore vu la sculpture miniature de Saint-Antoine posée sur des livres de prières qui essaie déjà de sauver mon âme. C’est que notre voyante est une Catholique à la foi inébranlable…

Dans l’enfer de la téci lausannoise

Posté dans : Société 23

Dans ce village des hauts de la ville, il faut bien l’admettre, c’est la galère. Des champs et des forêts, la vue sur les montagnes de Savoie, des oiseaux qui piaillent, une haie taillée au millimètre, de jolies bagnoles parquées dans de jolies cours, un promeneur promenant son chien, des villas proprettes individuelles et mitoyennes, des parcs de jeux, une poste, un restaurant, une école, une jolie fontaine à l’eau délicieuse, et un terrain de foot qu’un employé de la ville de Lausanne vient tondre avec sa grosse machine toutes les deux semaines. Des familles unies, relativement aisées, qui ont toutes des gosses dont on peut déjà dire que la majorité posera sans doute ses fesses vernies sur les bancs de l’université. Gosses qui, bien évidemment, galèrent grave à faire des wheelings un dimanche après-midi sur leur tout nouveau scooter, habillés en complet-training Lacoste, casquette de travers vissée sur la tête, la clope au bec, l’œil méchant.

Qui a peur du trou noir?

Posté dans : Société 4

6 septembre, 9h. A la bourre comme toujours, je saute dans le bus n°3, direction la gare. Au passage, je chope la presse gratuite du jour. Bonheur, Eva Longoria et Tony Parker copulent à outrance pour procréer, Paris Hilton est sommée de prendre ses distances de Britney Spears, Nikos Aliagas vante les mérites de la nouvelle Star Ac. Dans la précipitation, j’en oublie LE titre du jour. Dans 44 minutes, le CERN (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) met en route son accélérateur de particules. M’en fous. Devant moi, deux dames la soixantaine commentent la news : 

La prostitution, ce gros bordel de la nuit

Posté dans : Société 10

L’été passé, le milieu de la nuit du canton de Vaud hurlait à la mort. Les loups avaient perdu leurs alléchantes brebis. Les filles des pays hors de l’UE ne pourraient en effet plus obtenir le fameux permis L, permettant de travailler durant huit mois dans différents cabarets du canton. Depuis, des dizaines de ces boîtes à fantasmes ont fermé leurs portes. Pendant que le Grand Conseil se penche sur l’octroi d’un permis de travail temporaire pour les prostituées, dans la rue, les clandestines se multiplieraient. 

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