Un bloggueur civiliste à Madagascar – partie 2

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Dimanche 27 septembre 2009, aéroport international d’Ivato à Antananarivo, Madagascar. « Nous y sommes enfin les gars! » dis-je à mes deux collègues civilistes, Jérôme Basset et Giuseppe Ardiri. Quelque neuf mois après avoir commencé la procédure de candidature auprès du DM (Département Missionnaire des églises protestantes de Suisse romande) pour des postes d’enseignants à Madagascar, oui, « nous y sommes enfin » sur le sol malgache, prêt à confronter nos rêves, notre imagination, nos espoirs, nos appréhensions, nos peurs également, à la surface rugueuse de la réalité.

Premier jour

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Mercredi 14 octobre 2009, 07h00 du matin, dans une salle de classe du lycée FJKM (Fiangonan’I Jesoa Kristy Eto Madagasikara) d’Ambatolampy, petite bourgade située à quelque soixante-sept kilomètres au sud d’Antananarivo, capitale de Madagascar. M. Francis (car c’est comme cela qu’on le nomme ici) donne aujourd’hui son premier cours en tant qu’enseignant de français. 

Abercrombie & Fichtre

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Depuis la nuit des temps (environ 1940), le jeune rivalise d’ingéniosité et d’imagination (au demeurant parfois bien merdique) pour se démarquer vestimentairement du vieux qui l’emmerde avec des concepts ennuyeux comme se coucher tôt, travailler et essayer d’avoir une vie saine pour vivre encore plus vieux et se coucher encore plus tôt et blah blah blah… Ainsi, pléthore de groupuscules vestimentaires se sont succédés à travers les âges dans un ordre que je m’apprête à vous servir de manière tout à fait approximative et sans me vouloir aucunement exhaustif. Donc, sans faire rentrer en ligne de compte les signes politiques ostentatoires, qui, eux, datent de perpette-les-oligo-éléments, je dirais qu’on a commencé dans les 40’s avec les zazous, puis qu’on a enchaîné, après guerre, avec les hippies et les discoboyz’n’galz, pour finir, à une époque plus contemporaine, avec les loubards à blouson, les punks, les hip-hoppers (dont les yos ne sont qu’une obscure sous-branche), les skaters, les goths, les émos, les rutilants tecktonik (quand je vous parlais de merdique…), ou encore les “rock anglais”. Oui, je dis “pour finir”, car cette époque est bel et bien terminée ou pour le moins en stand-by, mes amis les gens. En effet, l’année 2009 présente: les “RIENS”. 

Le Shabu philippin

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La scène se passe dans une chambre obscure, sans fenêtre, au cœur de Manille, capitale des Philippines. La chaleur est étouffante, humide, tandis que les habits collent à une peau dont les pores en voie de fanaison suintent une sueur aux relents acides.

Les magiciens, ces enculés!

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Tout d’abord, le magicien doué. Rhaaa, ce que ça peut m’énerver quand on se joue si bien de mon esprit. Le magicien doué te donne l’impression de pénétrer ton cerveau sans difficulté aucune, pendant que toi, gros bêta, tu te convaincs que tu peux trouver le « truc ». Ce qui est illusoire (tiens…) à moins que le prestidigitateur ne te le dévoile, aucun « truc » ne te sera donné si tu as en face de toi un véritable magicien pro. En effet, ceux-ci ont pour règle première de ne jamais dévoiler quoique ce soit… Ce qui a le don de me rendre complètement folle. (Je précise ici que les bons magiciens que l’on trouve au Sud de la France chaque soir pour ricaner avec les touristes ne méritent pas de figurer dans cette catégories high quality puisque ces vendus – c’est le cas de le dire – acceptent contre une bonne somme de te livrer le secret de leurs tours bien rôdés).

Fumer dignement

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En 1767, Winston Churchill l’avait dit dans une pub pour les rasoirs Wilkinson: “Moi, avec ioune bonne grosse beench bien fouaîche, j’ayme me fioumer ioune bonne grosse clope bien daygueue”. Forts de cet enseignement, les fumeurs du monde entier ont cultivé à travers les siècles le plaisir de se mettre des murgées en s’enfilant une quantité industrielle de cigarettes, puis de rentrer chez eux le pas mal assuré et l’haleine pestilentielle. Seulement voilà, ce bon vieux Wiwi, malgré son rasoir huit lames, ignorait en son temps que ses préceptes emprunts de coolitude allaient mener l’humanité à sa perte. Fumer tue, mon gars! Boire aussi, couz’! Et les deux en même temps c’est caca fois mille! Pis encore, humer tue! En effet, non contente de provoquer le vieillissement prématuré de ta vieille carne, sale fumeur, ta fumée fait aussi bander mou ton voisin de gauche, stérilise ta serveuse, et fait un trou dans la gorge de vieilles dames à la télé.

Le romand pour les nuls – leçon I

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Il y a un an, après plusieurs heures de train, je posais le pied sur le quai de la gare de Lausanne. Pour le Belge que je suis, l’un des premiers chocs culturels fut la langue… Grosso modo, ma réaction fut celle-ci : « tiens, c’est du français… mais pas mon français !? ». Ça se peut, ça, docteur ?

La balade de la mort – partie 2

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En effet, il semblerait que le garçon qui me précédait soit tombé au moment même où je me retournais pour regarder le tracteur, et c’est donc son petit corps qui a constitué l’obstacle qui a provoqué ma propre chute. Aussi rapidement que faire se peut, je m’extrais du confort tout relatif de ma situation et me remets en position verticale. La manœuvre est quelque peu malhabile, car rapidement la tête me tourne tandis que des volutes de lumière viennent danser dans mon champ visuel. Une envie de refaire voir le soleil aux aliments ingurgités deux heures auparavant se fait de plus en plus puissante dans mon abdomen.

La balade de la mort – partie 1

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Le rendez-vous est donné à la Place de la Gare de Renens à 08h15 du matin. 12 jeunes, dont l’âge moyen doit osciller entre 10 et 15 ans, sont déjà sur place, débordant d’énergie et de vitalité. Mon collègue et moi-même chargeons leur vélo sur la remorque prévue à cet effet, montons dans le bus et entamons le trajet qui doit nous conduire sur les bords du lac de la Gruyère. « Ça va déféquer sec dans les dérailleurs ! », me dis-je intérieurement, un rictus d’enthousiasme scotché sur la figure.

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