De là où je suis

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Route de Bel-Air / 20.10.2010 / 16h56   Dix mètres plus haut, Bel-Air grouille. Dix mètres plus bas, le Flon s’éveille doucement. L’air est frais, mais le froid est encore aux portes de la ville, n’osant s’aventurer plus loin. Le vent léger fait vriller les jupes tardives, rares rescapées des chaleurs estivales. Les nuages semblent s’être arrêtés, s’apprêtant à contempler la frénésie qui bientôt animera les rues. Les voitures vrombissent et ralentissent, formant un ballet incessant de bruits et de gaz. Fidèles à eux-mêmes, les oiseaux planent et virevoltent, toujours en quête de quelque nourriture laissée là sur le sol. Il est bientôt dix-sept heures et les bureaux commencent à déverser leurs flots de travailleurs pressés de rentrer ou, pour certains, de s’amuser. Et ainsi, comme une vague sans fin, ils arrivent.

Prélaz, où il fait bon grandir!

« Prélaz, terminus ! ». A quelques encablures de la frontière prillérane, le LBB s’est lancé à la découverte de ce quartier, appareil au poing. Tout de suite, on est interpellé par les enfants dans l’espace public : « Vous prenez des photos ? C’est pour quoi ? »   On se promène dans les Jardins de Prélaz, une opération de 250 logements subventionnés. Terminé en 2004, ce bout de quartier se dresse à l’emplacement d’un ancien dépôt des TL. En termes d’urbanisme, le résultat est assez convaincant : de larges espaces pour les piétons, de … Lire la suite

Le fabuleux destin du Maupas

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Par ce beau mercredi de septembre, je suis bien décidée à découvrir le Maupas et pour ce faire commence par un dîner à la Brasserie du Cygne afin de préparer un tant soit peu mon expédition. Mon itinéraire n’est pas clairement tracé. Il a un but pourtant. Trouver le mini jardin des Echelettes, qui paraît-il est bien connu des habitants du quartier. En route ! Direction les Echelettes. Après trois tours de blocs, me voici bredouille et déçue car on m’avait encensé ce petit carré de verdure et ses jardiniers. C’est mal me connaître que de m’imaginer baisser les bras. Le propriétaire du kiosque est sympathique, m’a-t-on assuré. En effet, nous parlons trois mots et le kiosquier m’oriente chez son voisin le bijoutier-horloger qui connaît mieux le quartier que quiconque.

Le pub du coin

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Départ de Bel Air. Une fois dans le bus numéro 8, les tableaux lausannois défilent : les magasins de la rue de l’Ale, les habitués des bancs de la Riponne, les bars du Tunnel, et puis ça monte. Une boucherie-charcuterie, une maroquinerie, l’imprimerie Bellevaux. Ca y est, j’arrive en terre inconnue. Oui, honte à moi, je ne connais rien à Bellevaux si ce n’est son cinéma. Il est temps d’en savoir plus. Je discute alors avec les autochtones et lorsqu’il s’agit de définir une ambiance, deux incontournables lieux de rencontres se dessinent : la fête du quartier et les bistrots. Comme l’église au milieu du village, un quartier se doit d’avoir son pub du coin. Telle sera ma destination.

“La Borde, c’est l’Afrique à Lausanne”

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Une artère routière empruntée par les pendulaires, un quartier populaire pris en étau entre la vieille ville de Lausanne et la Blécherette, la Borde n’a pas toujours bonne presse. Elle mérite pourtant que l’on s’y intéresse. Du supermarché albanais au café congolais, le Lausannebondyblog est allé tendre son micro du côté des diverses communautés de la Borde. L’occasion de découvrir le regard qu’elles portent sur le quartier et sa multiculturalité.

La caravane prend ses quartiers à la Borde

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Une artère routière empruntée par les pendulaires, un quartier populaire pris en étau entre la vieille ville de Lausanne et la Blécherette, la Borde n’a pas toujours bonne presse. Elle mérite pourtant qu’on s’y intéresse. Pour cette première étape de la caravane des quartiers, le Lausannebondyblog est allé tendre son micro du côté du nouveau terrain de sport fraîchement inauguré. Bien plus qu’un lieu de loisirs, cette nouvelle aire de jeu est un véritable espace où s’exprime la multiculturalité du quartier. Pendant la mi-temps, les jeunes de la Borde évoquent la vie de leur quartier et leur attachement pour sa diversité.

Saint-Laurent dans tous ses états

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Non, aucun homme d’église n’a été détourné du droit chemin en ce 17 mai 2010 ! Saint-Laurent est une place lausannoise très fréquentée, surtout à 18h30 lorsque les magasins s’apprêtent à fermer. Ni le lieu ni l’heure n’ont été laissés au hasard par les associations LesGayBiTrans de la ville (Lilith, Plan Queer et VoGay). Elles ont choisi d’y organiser un Kiss in à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. 

La princesse de Bel-Air

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Samedi, 13h. Comme tous les samedis, Bel-Air est animé. Un flux de personnes rentre et sort continuellement de la Fnac. Les bus blancs et bleus des TL effectuent leur chorégraphie habituelle, déposant des gens, en emportant d’autres vers des destinations variées. Sur les bancs des jeunes discutent, une casquette sur le chef et une brique de thé froid à la main. La marchande de glaces vend ses cornets alléchants aux passants gourmands. La petite vieille du kiosque vend ses jeux de tarot et cigares à ses clients habituels. Dans tous les sens, ça s’affaire, ça marche, ça boîte, ça trottine, ça poussette.

Plaisir coupable

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Tel un prêtre Irlandais se rendant au poste de police le plus proche, c’est très solennellement que je me suis rendu dans une sorte d’église moderne. Ou plutôt un temple, protestantisme oblige. Un temple non pas dédié au Très Haut mais à la gloire d’une capsule en aluminium vendue à prix d’or. Ce mystérieux produit est incarné, sur la Terre comme au Ciel (sauf les États-Unis), par les yeux de cocker liftés du plus célèbre pédiatre de l’histoire de la télévision.

Un, Deux, Trois, nous irons au Bois-de-Vaux !

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Qu’il est plaisant de se promener au cimetière du Bois-de-Vaux par un beau soleil printanier. Ce lieu de repos éternel, relativement récent puisque élaboré dans la première moitié du vingtième siècle, dispose d’un charme unique en Suisse. Influencé par l’Art nouveau, le designer s’est aussi inspiré des cimetières américains. Les haies, les allées et les différentes variétés d’arbres présentes dans le parc en font un lieu à voir. Mais l’attrait essentiel reste les résidants permanents. Que de célébrités y reposent ! Passons sur les différents ducs, barons, princesses, princes et autres têtes couronnées pour se consacrer à des personnalités moins lisses qui ont, d’une manière ou d’une autre, marquées la ville de Lausanne. Voici quelques petits portraits de quelques sommités qui m’ont touché. 

Noël avant l’heure

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En vraie Lausannoise aux mollets musclés, je commence l’ascension du Petit-Chêne sous un ciel d’automne, maussade, gris et pluvieux. Très vite quelque chose me dérange, un je-ne-sais-quoi qui brise l’harmonie de cette journée d’automne. Pourtant tout y est : mes converses trempées, mes cheveux crépus et mon asthme qui me freine dans cette satanée montée. Voilà, j’ai compris ! Sur les deux trottoirs, les lampadaires sont ornés de décorations de Noël. Prise d’une soudaine frayeur, je vérifie la date qu’affiche mon natel. Devrais-je commencer à réfléchir aux cadeaux ? On est le 4 novembre… C’est à ce moment que mon après-midi shopping-détente-plaisir vire à la paranoïa. La traque aux décorations précoces a commencé.

Ondes de chocs à Pully

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La commune de Pully étudie actuellement un plan d’installation, au chemin du Liaudoz, d’un lot d’antennes UMTS pour le compte de Sunrise et Swisscom. Intitulé PIOZ, le projet vise à l’implantation de 8 antennes UMTS sur un pylône de 25 mètres. Et cela, pour le plaisir de nos opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que pour optimiser la couverture en réseau des habitants du quartier. Le problème? On en compte déjà une vingtaine du même genre, dans un périmètre d’un kilomètre autour du site proposé. En rage et opposés au projet, les habitants du quartier se sont mobilisés. Votre Lausanne bondy blogueuse les a rencontrées, lors des deux séances d’informations publiques organisées par le comité. Une bonne occasion de partager mes inquiétudes, puisque moi aussi, j’habite le quartier.

CHRONIQUES LAUSANNOISES D’IMMIGRES CONGOLAIS (2/2)

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La patronne, Liliane, est arrivée à l’âge de 17 ans en terre helvétique pour suivre un bel étudiant, son chéri de l’époque. La Suisse, pour elle, c’était du temporaire. Sa vie, elle la passerait au Congo. Mais entre désir et réalité, il y a parfois de la marge. Du travail dans la coiffure et dans le service, la naissance de son enfant et une situation en RDC qui se dégrade l’ont convaincue de rester au bord du Léman. Mais elle n’en oublie pas pour autant ses racines. Si son ancien bar près du Tunnel s’appelait le “ Zizi coin-coin ” et son nouveau café se nomme “ l’Okapi ”, c’est sans doute pour rappeler son enfance passée à Kinshasa. Parfois la mélancolie pointe le bout de son nez, alors elle s’envole quelques semaines, une année sur deux, retrouver sa famille restée dans la capitale congolaise.

Le mercredi à Kinshasa : c’est le jour du PMU (1/2)

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Les couvre-chefs vissés sur les caboches, les bouches mi-ouvertes et les regards figés dans une même direction, une dizaine d’hommes en état hypnotique fixent l’écran plat de l’Okapi bar. Le suspense est à son comble et les publicités suivies des bla-bla infinis du commentateur font encore languir les clients parieurs. Au bout des tickets blancs du PMU pendent des rêves, le jour de chance ne tient qu’à quelques galops. Les chevaux fous s’élancent enfin. Un type se lève de sa chaise en criant à “Rombaldi” n°5 : «Si tu gagnes, je t’emmène au Cameroun!», un autre, cramponné à son verre de bière, “tippe” pour insulter l’animal sur lequel il a placé ses espoirs et surtout une part de ses économies: «Pchit, tssss…nul-nul-nul!». Une fois la course terminée, seuls les soupirs de déception l’emportent, mais à l’Okapi on ne désespère pas, le prochain pari sera le bon. 

Comment je me suis retrouvé dans un trafic de voitures à Crissier

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Tel un journaliste d’M6, la caméra cachée en prime, je me suis pris, le temps d’une soirée, pour l’un  des “infiltrés”. C’est pourtant tout naïvement que j’ai sombré, un mercredi soir, dans les méandres d’un supposé trafic de voitures en pièces détachées. Les premiers faits remontent il y a deux mois. Tout comme moi, n’avez-vous pas été interpellé ou intrigué par ces petites cartes de visites délicatement posées sur les pare-brises des voitures de votre quartier? Avec pour seul message, orthographe en prime, les lignes suivantes: Bonjour, votre voiture m’intéresse. Si vous désirez la vendre dans l’état actuel (aujourd’hui ou plus tard) appelez moi S.V.P. Je me réjoui de votre appel. Prix interéssats – Paiemement Cash Immédiat. Si vous désirez débarassé de votre voiture c’est gratuit. 

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