De là où je suis
Route de Bel-Air / 20.10.2010 / 16h56 Dix mètres plus haut, Bel-Air grouille. Dix mètres plus bas, le Flon s’éveille doucement. L’air est frais, mais le froid est encore aux portes de la ville, n’osant s’aventurer plus loin. Le vent léger fait vriller les jupes tardives, rares rescapées des chaleurs estivales. Les nuages semblent s’être arrêtés, s’apprêtant à contempler la frénésie qui bientôt animera les rues. Les voitures vrombissent et ralentissent, formant un ballet incessant de bruits et de gaz. Fidèles à eux-mêmes, les oiseaux planent et virevoltent, toujours en quête de quelque nourriture laissée là sur le sol. Il est bientôt dix-sept heures et les bureaux commencent à déverser leurs flots de travailleurs pressés de rentrer ou, pour certains, de s’amuser. Et ainsi, comme une vague sans fin, ils arrivent.