Aujourd’hui, j’avais un brin d’espoir. Bon, c’est vrai, il était mince, je savais que les modifications ne seraient pas grandes. Mais de l’espoir, j’en avais assez pour me jeter sur le nouvel horaire à la façon de la fashionista qui découvre la collection du printemps. Oui, sauf que moi, j’ai vite compris que je n’aurai rien à me mettre sous la dent. Pas une once de poil de changement. Nada, niet. L’espoir? Aux oubliettes. Car j’ai beau pointer mon doigt je ne le vois pas. Quoi? Eh bien, ce dernier train. Celui qui me permettrait de rentrer un peu plus tard que Cendrillon, de finir mes verres et mes conversations, de ne pas avoir à partir avant le début de la soirée, de ne pas avoir à payer vingt balles de parking et refuser toute boisson alcoolisée. Encore une fois, ce train de nuit, il me passe sous le nez et stoppe toujours net à Cossonay. D’accord, je l’admets, Chavornay, c’est un peu paumé et Andreas Meyer, le patron des CFF, ne va sûrement pas y passer ses vacances d’été. Pourtant, au bout de la ligne, il y a Yverdon et c’est tout de même la deuxième ville du canton. Et là-bas, en plus, je suis sûre qu’il y est déjà passé le grand patron.