Le gamin au vélo, ou quand les Dardenne se réinventent.

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Cyril veut parler à son père, il bouillonne. L’adulte à ses côtés essaie de le raisonner. Mais rien n’y fait. Cyril s’empare du téléphone et entend à nouveau cette femme mécanique qui lui dit que ce numéro n’est plus attribué. La ligne coupe et l’oreille toujours collée au combiné, Cyril attend un miracle. Comme si, sortie de nulle part, la voix de son père allait résonner et le rassurer. Enfermé depuis un mois dans un foyer pour jeunes, il tourne en rond et ne comprend pas pourquoi il est là. Son père devrait bientôt venir le chercher, c’est ce qu’il croit dur comme fer.

Dansez le 3ème printemps !

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Le Théâtre a déjà accueilli deux projets de Community dance, Etrange(r) en 2004 (sous la dir. de Karine Grasset) et Identité(s) en 2007 (sous la dir. de Karine Grasset et Géraldine Chollet). Ces deux projets demandaient la participation d’adolescents* migrants, âgés de 16 à 20 ans. Enthousiasmé par ces projets, il a été décidé de prolonger l’expérience et de créer un spectacle qui s’intéresserait à l’autre bout de la palette des âges, comme il est décrit dans la présentation, c’est-à-dire de créer avec des personnes âgées de 60 ans et plus.

Japan Pop Culture à Polymanga 2011 !

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Bon, déjà quand tu sors du bus, PAAMMM : la couleur est annoncée. Ça rit dans tous les coins, ça s’agite, c’est jeune, passionné, et en plus il fait un soleil de tous les diables. Les escaliers du Palais de Beaulieu sont noirs de cosplayers. La dentelle rivalise avec les chaussures compensées. Les lentilles rouge sang se marient avec les chevelures à l’architecture laquée. Moi, avec mon pauvre T-shirt Mirai Nikki, je fais profil bas et je monte vite vers l’entrée où la clim me redonne de quoi respirer tout en éveillant ma soif. Un peu plus loin, une jolie jeune fille staffée de vert hypnotique m’accueille tout en feuilletant une liste longue comme la queue de Sangoku. « Ah oui, le stand de la ****, vous êtes nouveau cette année ». Eh oui, c’est le cas, c’est ma première fois à Polymanga. Toujours parti en week-end, j’aimais à fuir cette manifestation qui pour moi ne se résumait qu’à une orgie de jeunes déguisés, victimes de leurs hormones.

« Inner Asylum » ou l’enfermement vu par Florian

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« Il court sans cesse. S’il s’arrête, ils l’attraperont. Ces deux ombres le poursuivent partout et il sait ce qui lui arrivera s’ils l’attrapent. Ils le traîneront, l’attacheront et joueront avec son esprit. » Voilà comment notre interlocuteur introduit son projet sur le site du Bourg, salle où sera projeté son premier véritable court-métrage. 

Scre4m… on crie tous à la renaissance.

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Voilà maintenant une décennie qu’Hollywood s’évertue à faire revivre les légendes du slasher américain, avec un succès tout relatif à la quantité de sang versé. Délaissant ainsi la qualité des films originaux, les remakes se contentent d’aligner massacres, personnages plats, filles à gros seins, cris perçants et twists minables pour nous servir une bouillie informe où les réalisateurs (comme les acteurs et les scénaristes) sont devenus interchangeables. Massacre à la tronçonneuse, Vendredi 13, Les griffes de la nuit, Meurtres à la Saint-Valentin… toutes les années 80 ont été revisitées et exploitées jusqu’à la moelle. Il ne restait donc plus qu’aux producteurs à passer à la décennie suivante et à recommencer leur manège. Et heureusement pour nous, certains ont appris de leurs erreurs. C’est ainsi que naît l’idée de Scre4m, franchise star des années 90, qui 15 ans après l’original renoue avec les codes du genre avec justesse et dérision, le tout sous l’égide du maître de l’horreur Wes Craven.

Les Suisses font-il rire ? 2/2

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Suite à l’entretien de deux des humoristes du Club (lire Les Suisses font-ils rire? 1/2), passons désormais de l’autre côté du rideau de cette joyeuse rencontre du lundi soir, celui de l’organisation. Tout a commencé grâce à un comédien mordu d’humour et intimement persuadé que la Suisse aussi regorge de petits talents. Ivan Madonia décide de se lancer en fondant l’association RDV’art et en organisant un événement tout particulier en 2009 à Yverdon, la Nuit de l’Humour. Suite à ce succès, il ouvre une scène libre au Fri-Son de Fribourg et découvre des humoristes. L’idée d’un Comedy Club en Suisse grandit et finit par se développer.

Les Suisses font-ils rire? 1/2

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Jeans noirs et t-shirt dépareillé, Nathanël Rochat boit nonchalamment une dernière gorgée d’Henniez près du bar. A ses côtés, Noman Hosni s’échauffe comme un boxeur et peaufine ses sketchs. Le ring est proche. A quelques mètres de là, sur la scène de la cave du Bleu Lézard, un troisième comédien amateur tente une dernière vanne. Succès mitigé. Tous les lundis depuis la fin du mois de février, une dizaine de comiques suisses vident leur sac à blagues au Swiss Comedy Club. Dix minutes de performance chacun devant une salle comble, sans costume ni lightshow. Nathanël et Noman évoquent la difficulté du stand-up et leur peur du bide.

La partition intérieure

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Roland Favre a débuté le piano à l’âge de 5 ans et a étudié à l’école de jazz et de musiques actuelles de Lausanne (EJMA). Son premier CD, un Best Of de ses concerts au Studio Prism, vient de sortir. L’occasion de découvrir cet artiste à travers ce portrait vidéo réalisé par Sébastien Reichenbach.

Walder, un minimum de blabla pour un maximum d’idées !

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Yeux pétillants, sourire toujours en coin et caméra à portée de main, Walder discute avec un lecteur. La table qui les sépare ne semble être qu’une barrière physique. Les traits se multiplient sur le papier et les paroles s’échangent avec bon humeur et partage décomplexé. Il est question de Lucha Libre, la série phare de Jerry Frissen, où l’on suit les aventures de luchadores pas comme les autres : trash, décalés, idiots, mais toujours drôles. Walder parle avec ferveur de son album (lui au dessin et aux couleurs, Frissen au scénario) qui s’inscrit en parallèle de cette série, mais qui en conserve les principaux attraits. Maximum & Minimum : Le général Belzébuth (quel titre !) nous raconte les aventures de ces deux amis, qui vont découvrir une ville souterraine sous Little Tokyo, le quartier japonais de Los Angeles, et essayer de démanteler un complot apocalyptique. Un programme alléchant et curieux, mené par un graphisme fouillé et coloré aux néons. Le lecteur repart avec son album dédicacé et l’air très contenté. Je me glisse alors à la table, m’installe et comme devant un café, la discussion se lance, pendant que Walder n’a de cesse de dessiner. “Y’a pas de souci”, me lance-t-il, “j’fais comme les femmes : un bout de cerveau pour ça et un autre pour ci, un pour dessiner et l’autre pour répondre, ça devrait l’faire !” Bon concept et bon esprit, me dis-je, avant de lui poser la première question.

Black Swan, ou l’ultime danse de Darren

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Le noir complet. Quelques notes de musique. Deux mots à la typographie glaciale. La lumière s’allume. Tutu, ballerines et maquillage de nacre. Nina arrive sur scène. Le blanc qu’elle revêt rayonne et transperce l’étouffante obscurité. Ses bras tranchent divinement chaque molécule d’air qu’ils rencontrent. Ses pieds quittent le sol et s’envolent avec une facilité déconcertante, avant de retomber telles deux plumes sur la surface d’un lac. Tout son corps est habité par les vibrations. Tchaïkovsky respire à travers elle. Ses mouvements découvrent des émotions jusqu’alors inédites. Le cygne blanc n’est plus un fantasme, il prend corps et s’élève à chaque variation de l’orchestre. La beauté remplit l’écran et fait de nous son esclave.

Octopus: un webzine culturel prometteur voit le jour

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« Parler des concerts dont personne ne parle, traiter de sujets plus locaux et plus alternatifs. » La lausannoise Pascaline Sordet a eu cette idée saugrenue l’été passé. Frustrée de ne voir que des articles sur « les gros festivals romands » dans les médias romands, alors que de petites structures offraient des affiches de qualité. La journaliste s’est alors alliée avec son amie Nathalie Annen. « A force d’en parler autour de nous, raconte-t-elle, nous avons remarqué qu’il y avait non seulement une attente, mais aussi une volonté de participer, d’écrire. » L’équipe s’est alors étoffée de quatre cheffes de rubriques (musique, cinéma et deux pour la culture « qui n’est pas de la musique ou du cinéma…») ainsi que d’une dizaine de rédacteurs. Tout ce petit monde est bénévole. « L’idée, c’est que l’on s’amuse, estime Pascaline, mais nous faisons également des recherches de fonds pour payer des frais de fonctionnement. »

Phalkan : l’architecte et le poseur de bombes

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Raphaël (R), qui a une formation de graphiste, présente des séries de sérigraphies. 6 séries dont 4 en noir et blanc, limitées à 30 exemplaires de chaque. Serkan (S) a une licence universitaire et exposera des tableaux peints selon différentes techniques. Pour lui, la démarche est différente. Il n’a pas suivi de cours et dit que l’art ne l’intéresse pas, mais qu’il le fait ! Voici un petit compte rendu de notre longue conversation philosophico-technique sur leur travail, leur passion.

Machete ou la série B dans tous ses états… bons et mauvais!

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Les rues sont blanches et poudreuses. Le froid est enfin tombé sur la ville. Mes pas incertains me conduisent difficilement à travers ce labyrinthe de verglas et de neige fondue. Le Flon est étrangement calme ce soir, une ambiance étrange et peu rassurante commence à y naître. L’air est électrique et les esprits commencent à s’échauffer…  pourtant la lune n’est qu’à moitié pleine. Puis, tel un refuge, l’imposant bâtiment jaune s’impose à mon regard et me montre la direction. Il est 23h26. Le film commence dans quatre minutes. Après avoir parcouru le couloir sombre et oppressant qui mène à la salle numéro 8, je pénètre dans l’antre presque pleine, qui toute en hauteur me donne l’impression d’être minuscule. Le film va débuter. Je m’assois et me concentre sur la voix suave qui m’annonce que « les cinémas Pathé sont heureux de vous présenter votre film ». Ce soir, c’est l’avant-première de Machete, le nouveau film de Robert Rodriguez.

Cinémanniversaire: 60 ans de neuvième art à Lausanne!

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Au commencement, il y avait Bâle et ses archives cinématographiques. Mais en 1948, cinq ans après leur création, ces mêmes archives ferment faute de subventions suffisantes. C’est alors que les dirigeants du dynamique Ciné-club lausannois, prennent les choses en main et font transférer la fondation à Lausanne, où les archives cinématographiques prennent le nom définitif de Cinémathèque Suisse. En 1950, les premiers films sont projetés sous la direction de Freddy Buache, auteur et critique cinématographique suisse, qui restera fidèle au poste jusqu’en 1996. Sans cesse grandissante, la Cinémathèque devient en 1981 une fondation privée, subventionnée aux deux-tiers, et prend ses quartiers au Casino de Montbenon, qui lui offre deux salles de projections permanentes. Puis, elle crée un centre d’archivage à Penthaz, s’approprie les collections de Zoom, le centre de documentation cinématographique zurichois et débute la numérisation et la restauration de films suisses. Enfin en 2009, après l’historien du cinéma Hervé Dumont, Frédéric Maire reprend les rênes de la Cinémathèque suisse et lui redonne un coup de jeune, grâce à son expérience de cinq ans en tant que directeur artistique du Festival de Locarno. Aujourd’hui, la Cinémathèque suisse est l’institution cinématographique de référence en Suisse. Ses rôles sont multiples et visent à faire découvrir, à conserver, à restaurer et à offrir aux consultants la base la plus complète de documents cinématographiques suisses, mais aussi mondiaux.

“Le jour de l’éphémère” ou le renouveau d’un jeune réalisateur lausannois

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Sofia décide de quitter l’homme qu’elle aime afin, selon elle, de le protéger d’un avenir incertain. “Ah non, tu n’en sauras pas plus, pas de spoil avec moi!” C’est ce que Jérémie Hartmann me répondait lundi, d’un air indigné et révolté, face à mon insistance. Son nouveau court-métrage, Le jour de l’éphémère a été projeté hier soir à Lausanne et il a voulu en conserver tout le mystère. Et franchement, qui lui en voudrait ?… pas moi en tout cas!

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