Réflexion sur un jeudi soir (pas) comme les autres

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Quelques jours seulement après la fameuse manifestation du 1er mai, Lausanne fut à nouveau le théâtre d’une mobilisation, cette fois-ci dans le but de s’exprimer contre les morts de l’Etat (le détenu Skender ainsi que le jeune homme abattu au volant d’une voiture volée.)* À contrario de celle du 1er mai qui ne fit que peu d’émoi dans nos chères contrées tant par son faible nombre de participants que par l’absence d’événements croustillants à se mettre sous la dent – la plume à choisir – pour les médias, la manifestation du jeudi 6 mai dernier fut un peu plus séduisante de ce point de vue-là pour les lecteurs et téléspectateurs avertis que vous êtes. En effet, à défaut de la comparer avec les récents et imposants rassemblements grecs ou autres G8 lémaniques, elle avait tout d’une manifestation suisse réussie: une vitre cassée (oui une seule), une surreprésentation policière, une paralysie du centre-ville qui dérange plus que n’émeut la population et enfin, bien entendu, une prise d’identité d’une majorité des manifestants (faut quand même y trouver une utilité pour les forces de police).