Violences domestiques et permis B : le choix kafkaïen des femmes migrantes

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C’est non sans un grand intérêt que  dans l’émission “Que de la Radio” du mardi 12 mai dernier sur Couleur 3, j’ai pu écouter l’histoire d’une Madame Douno. Face aux violences conjugales subies par son mari, celle-ci s’est vu retirer son permis B. Un témoignage aussi troublant que répandu. Car si l’on reçoit nos papiers par le mariage, une fois celui-ci rompu pour X raisons, le droit aux papiers n’existe plus. Ceci, même en cas de décès du conjoint suisse ou européen, tout comme en cas de violences conjugales. Et qui plus est, même si l’on est en Suisse depuis des années.

Comment voyager sans problèmes en Arabie Saoudite…

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Voyager en Arabie Saoudite non-accompagnée n’était pas mon idée la plus brillante. En effet, les femmes ne devraient pas y aller toutes seules, encore moins si elles sont musulmanes. Mais je l’ai fait. Ni par excès de zèle féministe, ni par laxisme de la part de mon mari, qui ne pouvait pas prendre des vacances. J’avais tout simplement envie, comme toute fille, de voir ma mère, installée depuis trois mois à Djeddah comme cadre dans un hôpital universitaire qui, elle aussi, est toute seule. Or c’est exactement ça le problème: les femmes non-musulmanes ont une certaine mobilité (quoique toujours réduite) que n’ont pas les musulmanes, occidentales ou pas.

Alli: pilule miracle ou bien illusion pour les personnes obèses?

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Alli serait la nouvelle pilule magique contre l’obésité. Mais il ne faut pas se leurrer. Il s’agit de la version sans ordonnance du Xenical et Alli sera en vente libre dans les pharmacies d’Europe. Selon un article récemment paru dans 24 heures sur le même sujet , Alli pourrait faire son apparition dans les pharmacies suisses en 2010. Destiné aux obèses, le principe est simple. La molécule active empêche le corps de digérer les graisses. Le corps absorbe moins de calories et la personne maigrit. Dans le cadre d’un régime 100% sans graisses, pas de problème. Mais du moment où l’on en a malencontreusement ingéré, celle-ci – non digérée – est rejetée par le corps de plusieurs façons, dont la plus courante est le pet de graisse odorant. Certains malheureux auront aussi droit à une explosion spectaculaire et violente de l’appareil digestif. C’est pour cela qu’il a été demandé aux utilisateurs de prendre certaines précautions et de prévoir le port de vêtements foncés et de rechange. A l’époque, une étude américaine a montré que la moitié des participants aux tests en clinique a eu droit à ces désagréments. Un chiffre qui a poussé les firmes responsables de sa commercialisation à élaborer une notice d’instruction sur les risques d’effets secondaires.

Polymanga 2009

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Polymanga, c’est l’événement romand pour les fans de japanimation et de jeux vidéo. Son édition 2009 se déroulait ce week-end au Palais de Beaulieu, rassemblant les passionnés de la région. Bien que je ne sois pas une initiée, j’ai pu assister à quelques manifestations dans le même genre aux Etats-Unis par le passé (à citer Coastcon parmi d’autres). J’étais donc curieuse d’y faire un tour. Il faut dire que le simple fait de voir les adeptes du cosplay – ceux qui se déguisent en leur personnage ou artiste préféré – est déjà assez marrant en soi.

La Hijabi Mafia et moi

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Se convertir à l’islam a été une grande surprise de deux manières. La première fut mon ouverture spirituelle,  une découverte majeure de soi, mais cela n’est pas le sujet d’aujourd’hui. La deuxième découverte fut de rentrer dans une famille mondiale de croyants qui, je pensais, m’accepterait les bras ouverts.  Sept ans après, je peux confirmer que ce n’est qu’en partie vrai. Bien sûr, du moins avant mon mariage, les hommes musulmans étaient ravis de mon nouveau choix spirituel, les vieilles dames me faisaient des biscuits et me caressaient les mains en disant « Macha Allah », mais la réception chez mes nouvelles « sœurs » a été plus mitigée. Pas toutes les sœurs, heureusement, mais je peux constater que, musulmane ou pas, certaines gardent la mentalité du collège, ou il faut écraser toute fille qui risque d’être une concurrente. Et, comme au collège, la dérision passe par les vêtements. Mais au collège, si ta copine trouve tes pompes ringardes, au moins elle ne te dit pas que tu vas en enfer etque tu ne vas jamais pouvoir plaire à ton mari.

Ondes de chocs à Pully

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La commune de Pully étudie actuellement un plan d’installation, au chemin du Liaudoz, d’un lot d’antennes UMTS pour le compte de Sunrise et Swisscom. Intitulé PIOZ, le projet vise à l’implantation de 8 antennes UMTS sur un pylône de 25 mètres. Et cela, pour le plaisir de nos opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que pour optimiser la couverture en réseau des habitants du quartier. Le problème? On en compte déjà une vingtaine du même genre, dans un périmètre d’un kilomètre autour du site proposé. En rage et opposés au projet, les habitants du quartier se sont mobilisés. Votre Lausanne bondy blogueuse les a rencontrées, lors des deux séances d’informations publiques organisées par le comité. Une bonne occasion de partager mes inquiétudes, puisque moi aussi, j’habite le quartier.

Du culte des femmes rondes

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Dans mes années estudiantines, j’ai pu côtoyer une dame, lesbienne, en fauteuil roulant et obèse.  Elle ne militait pas seulement pour les droits des gays et handicapés, elle militait aussi pour les gros. A fond dans la mouvance Size Acceptance. Compte tenu du fait que les Américains  étaient a l’époque, et même maintenant deviennent de plus en plus obèse, je trouvais la démarche de cette femme quelque part louable. Non contente d’en rester à réclamer les sièges d’avions plus larges, elle faisait du lobbying auprès des fabricants de textiles pour faire davantage de vêtements fashion en taille xxl, ou auprès des médecins et nutritionnistes pour dire que les gros mangent aussi sain et font autant de sport que Monsieur ou Madame Tout-le-monde. Bien que n’étant pas partisane a 100% de ses propos, je trouvais quand même sympa l’idée que la beauté, la santé et le bonheur existent en toute taille. J’en ai marre de voir de ces stéréotypes des gros comme étant lents, stupides, obsédés par la nourriture, etc. La fille qui fume deux paquets de clopes par jour, mais qui peut quand même rentrer dans son tailleur italien taille 32; que ce soit elle le portrait de la bonne forme…ce genre d’hypocrisie m’exaspère.  

Vivre son Islam en Suisse

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A l’âge de 22 ans, après moultes remises en question spirituelles, j’ai décidé de franchir le pas et me convertir à l’Islam, mais dans mon pays, les Etats-Unis. Depuis, j’ai pu vivre dans trois pays différents- les USA, la France, et la Suisse depuis maintenant cinq ans. Certains prônent l’Islam « de »- « l’islam de France,» « American Islam » …mais qu’en est il de l’Islam de Suisse ? Vivre son Islam dans de la société ne se déroule pas de la même manière ici. Les facteurs qui poussent à la conversion ne sont pas forcément les mêmes. Malgré mes efforts d’ « intégration » (et je déteste ce mot mais bref) je m’identifie plus facilement avec les convertis de mon pays- les Etats-Unis. Ce rapprochement s’effectue par la culture, mais aussi de par mon point de vue. Je suis donc aussi une musulmane américaine, et ceci malgré mon mariage avec un « français », et malgré mes années passées en Suisse. Cependant, je me suis permis de m’enquérir auprès de quelques-unes de mes consoeurs dans mon entourage vis-à-vis de ce sujet.

La visite du consulat d’Algérie à Genève.

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Le consulat d’Algérie à Genève est un bâtiment classé patrimoine de l’Unesco et acheté dans les années 70, l’âge d’or de l’Algérie. Il reste le passage obligé pour tout pélerin en Suisse désirant se rendre en Algérie. Tous les deux ans, j’y vais pour renouveler mon visa “familial” avec mon mari, Kabyle de Paris, plutôt habitué à faire ses démarches de citoyen au consulat de Vitry-sur-Seine, en région parisienne. Le premier conseil qu’il m’a donné après notre mariage, c’était de ramener TOUT ce que j’avais comme papiers au consulat car, évidemment, c’est comme ça à Vitry. J’étais prête. Pour ma première visite chez les Algériens de Bellevue, il y a cinq ans, j’ai ramené mon diplôme de fin d’études, mon livret de vaccins, le contrat de mariage de mes grands-parents et un vieux permis de conduire de ma mère. Ca pouvait toujours servir, et cette même approche était aussi valable pour l’administration française lors de mon mariage en France. Je confirme- l’administration algérienne est plus française que l’administration française.

Américaine, sur diplômée et pas d’activité

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Je ne m’accroche pas trop à l’idée que les étrangers viennent piquer le taf des braves suisses. Jeune diplômée, j’ai suivi mon mari, le veinard, muté en Suisse du jour au lendemain, et croyait naïvement que moi aussi, je pourrais trouver un boulot de rêve en un coup de bâton magique. Pour les américaines comme moi, épouses à la traîne de leurs maris souvent cadres, trouver un travail en Suisse (ne parlons même pas de faire carrière) relève plutôt du parcours de combattante que du salon de recrutement. Il m’a fallu six mois de recherches avant une première embauche, et trois ans pour trouver le boulot tant convoité à la hauteur de mes diplômes. Un tour de ‘copines’ me confirme que je suis loin d’être la seule des “Epouses étrangers de” à la perpétuelle recherche d’un vrai travail.  

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