Israël, Palestine et Lausanne 1/2

Posté dans : Société 1

Depuis le 27 décembre, l’opération nommée « Plomb durci » lancée par Israël en vue de faire cesser les tirs de roquettes du Hamas a fait plus de 1300 morts à Gaza, dont une bonne partie de civils, et 13 morts israéliens. Elle a suscité la réaction de la communauté internationale et de nombreuses manifestations ont été organisées aux quatre coins du monde. En Suisse, des sympathisants israéliens se sont réunis à Berne, des sympathisants palestiniens à Genève, Lausanne, et des manifestants juifs, musulmans et d’autres communautés se sont plus récemment encore réunis à Genève pour lancer un appel à la paix. Afin d’apporter un éclairage local de cette situation complexe et fortement médiatisée, le LausanneBondyBlog propose un petit complément d’information à travers les entretiens de deux Lausannois. Sans commentaires, à chaque lecteur de se faire son opinion. C’est d’abord monsieur Pierre Ezri, ex-président de la communauté israélite Lausanne Vaud, qui m’exprimera sa vision du conflit, puis monsieur Awni Ahmed, membre de l’ASSP (Aide Sanitaire Suisse aux Palestiniens).

Une nuit en taxi

Posté dans : Personnages 1

Lendemains de fêtes, gueules de bois, clients pas contents, l’anecdote du bourré qui ne connaissait plus son adresse, de celui qui est parti sans payer, taxis débordés, chauffeurs aigris, concurrence, calme plat et attente sans fin. Et ben pas du tout ! La vie d’un taxi la nuit, c’est plutôt joli. Tout dépend de l’état d’esprit.

Ch’uis pas contre, mais…

Posté dans : Société 3

Bien sûr que l’égalité entre hommes et femmes est une chose nécessaire, bien sûr que des salaires inégaux pour des compétences égales c’est injuste. Mais disons-le franchement et une fois pour toutes, y en a marre de ces féministes chiennes de gardes qui voient le mal partout. A force, elles desservent la cause de la femme plus qu’elles ne la servent. Parce qu’on a quand même beaucoup évolué, et c’est pas une pub Sloggi qui va tout remettre en question. On a de la chance de vivre dans une société qui accorde le droit de vote aux femmes, où celles-ci peuvent accéder à des postes à hautes responsabilités, prendre la pilule et autres.  Voilà le discours du ou de la Tendre Sexiste.

Passage à l’acte

Posté dans : Culture 0

 Créer une assoc’ à Lausanne ? Facile ! On est une dizaine et on veut monter une pièce de théâtre par nous-mêmes. A partir de là, ça doit pas être bien compliqué. Reste plus qu’à trouver un nom qui convienne à tout le monde, définir les rôles de chacun, créer les statuts, constituer un dossier de présentation, trouver une pièce qui nous plaise avec le bon nombre de personnages, trouver un endroit où répéter, une heure et un jour dans la semaine où tous les membres sont disponibles, un théâtre où jouer, les dates des représentations, les costumes, les accessoires, les décors, une personne qui s’occupe de la technique, une personne qui s’occupe de la lumière, réussir à articuler cours répét’ et boulot, assurer la qualité du jeu, de la mise en scène, la promotion, les affiches, les flyers, le site internet, ouvrir un compte et se débrouiller pour financer tout ça. Petit conseil, s’y prendre à l’avance…

L’autopsie d’un théâtre

Posté dans : Culture 3

 On a tendance à penser que le théâtre commence lorsque le rideau se lève, et se termine aux applaudissements. Mais toute une population se mobilise avant pendant et après. C’est ce que quatre étudiants de l’EESP veulent faire découvrir au public. L’exposition “Tous aux abris !” se propose de faire l’autopsie d’un théâtre. Une ribambelle de métiers et d’activités gravite autour de ce domaine, tout en restant  dans les coulisses. Mais ils seront cette fois-ci à l’honneur. Chaque salle aura pour but de présenter un secteur d’activité de l’Arsenic : l’administration, la technique, l’accueil du public et la troupe d’une pièce. L’idée est de rendre visible le travail invisible.

Droit à la drogue et droit de l’Homme!

Posté dans : Politique 2

Dimanche nous voterons en faveur ou contre l’”initiative pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse”. Le sujet ne date pas d’hier. En 2004 le Conseil national refusait pour la seconde fois d’entrer en matière concernant la révision de la loi sur les stupéfiants, d’où l’initiative. Sujet non résolu, mais pas nouveau, et pas seulement helvétique. Depuis plusieurs années déjà, l’avocat français et ancien prof de droit pénal à Paris Francis Caballero se bat contre une politique trop répressive en matière de drogues, et pour une politique alternative. Il est l’auteur de plusieurs livres comme “Droit de la drogue” ou “Drogues et droit de l’Homme”, et c’est aussi le Président du Mouvement de légalisation contrôlée (MLC). La position du MLC, qui est à l’origine de la notion de “droit à la drogue”, concerne un débat plus large que l’initiative mentionnée plus haut puisqu’il parle non seulement de dépénaliser le cannabis mais tous les opiacés. Projet ambitieux ! Mais cela peut tout de même être un éclairage intéressant pour ce qui nous concerne.

De la poubelle à l’assiette il n’y a qu’un pas.

Posté dans : Société 7

En Suisse, nous jetons 250’000 tonnes de nourriture par an, dont 25’000 tonnes qui sont encore consommables. Des chiffres impressionnants!* Et pourtant, c’est pas nouveau, nous vivons dans une société de gaspillage. Que faire ? Le freeganisme est apparu il y a plus de dix ans comme une forme de protestation à ce phénomène. Ce mouvement né aux Etats-Unis s’est petit à petit propagé dans toute l’Europe jusqu’à nos contrées. Les freegans, ou déchétariens, proposent un mode de vie alternatif limitant le plus possible la participation à l’économie conventionnelle qui prône la rentabilité à tout prix. Alternative radicale au capitalisme. Du coup, ils n’achètent rien, ils récupèrent. Leur régime alimentaire constitue leur principale caractéristique ; ils se nourrissent essentiellement de déchets trouvés dans les poubelles industrielles. Paraît-il qu’aux Etats-Unis, les meilleurs spots sont les grandes surfaces et les fast-food qui jettent les restes sur le trottoir à partir de 22 heures. Qu’en est-il à Lausanne ? Qu’advient-il de tous ces aliments que l’on jette?

A l’heure des téléphones portables, les dérapages de police ne passent plus inaperçus.

Posté dans : Société 14

Tout a commencé après un début de soirée chez un pote. Ils étaient huit et à minuit décident de sortir. Dehors, une voiture de Police. Deux flics dont un avec un chien s’avancent. “Vous faites trop de bruit, on a reçu une plainte”. “C’est vrai qu’on faisait du bruit, on savait ce qu’on faisait mais on avait bu”. Bref, la soirée continue et 150 mètres plus loin, vers Montriond, la même voiture s’arrête à nouveau. Toujours une histoire de bruit. “Sur le chemin, c’est vrai on a crié. Ils nous contrôlent, prennent nos noms, nous fouillent. Ensuite on monte le Petit Chêne et on arrive à Bel-air. Sur le pont on voit un camion de pompiers, personne savait pourquoi. Ensuite on va sur le toit de la fnac et à peine arrivés, les mêmes flics qui nous ont contrôlés plus bas avec le même chien arrivent eux aussi. Un des filcs vient vers moi dans la foule. J’avais les mains dans les poches et il me dit : enlève les mains de tes poches ! Je les enlève et il me fait une clé de bras au milieu des autres sans rien demander”. Il t’a pas dit pourquoi ? “Y a rien eu, aucun dialogue, direct, cash”, me dit Sam*. “Il m’emmène vers la barrière et me met les menottes pire serrées. Il me jette par terre. A ce moment-là un pote avait commencé à filmer”.

Je postule ou pas ? Ou comment je me suis fait démarcher par un taré. 2/2

Posté dans : Rien à voir 2

Place de la Palud, nuit noire. Eh oui, à cette période de l’année il fait nuit noire à 18h30… Je marche la tête dans mes pensées : deux boulots refusés pour cause de “poste déjà pris”, un entretien téléphonique peu convainquant, (voir épisode 1) difficile de trouver un bon boulot. A ce moment-là, un grand machin se penche d’un mètre ou deux pour atteindre mon oreille et me murmure sur un ton grave : “tu veux travailler?” 

C’est quoi un “emo” ?

Posté dans : Société 7

“Emo”, ce mot a pris de plus en plus de place dans le vocabulaire concernant les adolescents des années 2000. Mais qu’y a-t-il derrière ce terme, un phénomène de mode ? Juste un look ? Une façon de vivre ? Des revendications ? En tout cas, j’en déduis que ce ne sont pas des altermondialistes anticapitalistes ; on les trouve régulièrement aux alentours du McDo’ de St-laurent, et plus souvent encore sur les escaliers du McDo’ de la gare… C’est donc là que je me rends et ça ne manque pas. Dès mon arrivée je repère Sarah, Arthur, Pascal et Lily. Ils ont entre 16 et 18 ans et n’hésiteront pas à prendre du temps pour répondre à mes questions. Il faut dire que tout ce que je connais, ou crois connaître sur eux au moment où j’entreprends cet article, se limite à leur Q.G. lausannois, leur look, leur tranche d’âge, et leur parenté musicale avec le groupe Tokio Hotel. Grave erreur ! Mes quatre interlocuteurs me corrigent aussitôt. Ils sont trop souvent victimes d’un amalgame entre le groupe allemand et leur style. Avouons tout de même que leur similitude vestimentaire avec le chanteur leader prête à confusion… Ils sont également victimes d’autres clichés et saisissent cette occasion de se définir pour mettre les choses au clair. Ou du moins ils essaient…

Le mystère de la rue de Lausanne…

Posté dans : Lausanno-lausannois 0

Bien décidée à parcourir de long en large la capitale belge, j’ouvre ma carte de Bruxelles pour me faire un petit itinéraire.  Que vois-je ! Une rue prénommée Lausanne. De quoi s’agit-il ? Un hommage à la ville ? Une reproduction miniature le long d’une rue? Ben quoi, on peut tout imaginer… L’attachement que je porte à notre belle cité et la curiosité  l’emportent sur l’envie de dépaysement. C’est décidé, j’y vais.

Cinoche indépendant versus cinéma pop-corn: épisode I, la battle continue

Posté dans : Culture 0

Qui a dit que les salles indépendantes étaient mortes ? Elles sont malades, certes, mais encore vivantes. Coincé entre deux commerces, le cinéma Bellevaux est un rescapé des ravages causés par Pathé, Europlex… Bref, les multiplexes. Ici, c’est “la porte vers d’autres horizons”. Du moins c’est le plan marketing des deux co-directeurs : Konrad Waldvogel et Serge Authier. Le business, ce n’est pas trop leur truc. Il y a dix ans, ils ont d’ailleurs failli fermer les portes de leur salle. Petit coup de chaud.

Quand le graffiti et l’archéologie ne forment plus qu’un!

Posté dans : Société 4

Mercredi 9h du matin, j’arrive au musée romain de Vidy. Laurent Flutsch, directeur du musée, m’accueille.  «On est à peine en train d’allumer les couloirs du musée !», me dit-il. Café à l’appui on discute, on se présente. Qu’est-ce que l’exposition «Les murs murmurent »? On va la visiter?

On pénètre ensemble dans les couloirs sombres de l’expo. J’éclaire à ma guise les fragments de murs accrochés aux parois et Flutsch me les commente sur un fond sonore de murmures en latin préenregistrés. Affirmation de soi, illustrations d’exploits sportifs, liste de commission, représentations phalliques. En fait, ces Romains, ils sont comme nous! Quand on imagine l’époque romaine on pense aux conquêtes, à Jules-César, à des gars en toge qui ont des conversations très philosophiques, ou encore à Astérix et Obélix! Mais en tout cas pas à ce graffeur qui a un jour immortalisé son envie de se faire lécher par Tibère… (« TIBER LINGE ME », qui signifie « Tibère, lèche-moi! »)

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