Un bon “Coup de soleil” sur le cinéma lausannois

Un bon “Coup de soleil” sur le cinéma lausannois

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Ce soir au Capitole, la jeune lausannoise Natalia Ducrey présentera son court-métrage "Coup de soleil", pour lequel elle a déjà empoché deux prix. Adolescentes en fleur, festivals, improvisation, ECAL, futur... elle nous dit tout !

« Trois adolescentes essaient, dans la chaleur des grandes vacances, de s’affirmer, de tester les autres et de séduire les garçons. » Voici le pitch de Coup de soleil, le nouveau court-métrage de la jeune cinéaste lausannoise Natalia Ducrey. Tout juste diplômée de l’ECAL, elle a présenté son film au festival Tous Écrans de Genève, où elle a remporté le Prix Taurus du second meilleur court-métrage suisse, et à l’Internationale Kurtzfilmtage de Winterthur, où le film a gagné le Prix de la Caméra. Ce soir, elle présentera à nouveau son court-métrage lors de la soirée Films de diplôme de l’ECAL au Capitole. Rencontre exclusive pour le Lausanne Bondy Blog.

Lausanne Bondy Blog : Comment vis-tu ces deux prix ?
Natalia Ducrey : Je suis très surprise et très heureuse ! C’est la première fois qu’un de mes films est sélectionné et pour moi, un film n’existe pas vraiment tant qu’il n’est pas vu par un public. Je suis donc contente que Coup de soleil puisse commencer sa vie et ces deux prix lui permettront j’espère d’être montré ailleurs. En tout cas, pour moi ça m’a permis de rencontrer des gens du milieu et de gagner des aides financières et du matériel pour des futurs projets.

LBB : Coup de soleil parle d’adolescentes en pleine fleur de l’âge, de leurs émotions, de leurs préoccupations et de leurs émois. Quel a été le déclic de cette histoire ?
ND : Je ne me suis jamais dit que j’allais faire un film sur l’adolescence. Dans le cadre de l’ECAL, nous devions trouver des idées de scénario et celle-ci m’est venue assez naturellement. J’ai commencé par vouloir raconter mon expérience personnelle. L’idée de base des trois copines adolescentes vivant la fin d’un été est restée et le reste a évolué. A un moment, je voulais faire un road-movie, avec la dissolution du groupe à la fin. Puis les actrices ont influencé l’écriture aussi. Elles ont apporté leurs propres visions qui se sont mêlées aux miennes. Il y avait un décalage entre moi et elles et j’ai trouvé très intéressant.

LBB : Tu as volontairement laissé beaucoup de place à l’improvisation. Quelles ont été les contraintes et les avantages de cette approche ?
ND : La principale contrainte était d’être sûr d’avoir assez de matériel pour le montage. C’est d’ailleurs pour ça qu’on a utilisé plusieurs plans séquences. Mais il y a surtout des avantages ! La spontanéité était essentielle pour leur jeu, et seule l’improvisation pouvait donner ce résultat, créer une complicité et une authenticité entre les personnages. Garder l’énergie d’un dialogue est très important, surtout pour cette histoire.

LBB : Coup de soleil est ton film de diplôme de l’ECAL. Qu’est-ce que cette école t’a apporté ?
ND : Plein de choses ! De la technique dans plusieurs domaines, un regard critique sur mon travail et surtout un espace de réflexion. Collaborer avec les autres étudiants et les professeurs était merveilleux, car chacun apportait un point de vue extérieur constructif sur les travaux des autres. Ça nous permettait de prendre du recul et d’avancer plus efficacement. Cette énergie créatrice était toujours présente et est devenue indispensable.

LBB : Comment es-tu arrivée à vouloir faire du cinéma ?
ND : A vrai dire, un peu par hasard. Dès le gymnase, j’ai eu envie de faire quelque chose d’artistique. J’ai commencé par le dessin et puis petit à petit j’ai regardé de plus en plus de films et de bonus de DVD (rires) ! Puis j’ai travaillé pendant un an pour le site d’AVprod, un distributeur de films. Du coup, j’ai rencontré pas mal de gens du métier, j’ai filmé des concerts, des pièces de théâtre et ai réalisé des films institutionnels. Et finalement, j’ai atterri à l’ECAL, où plus je travaillais, plus je me rendais compte que je voulais vraiment faire ça, faire des films.

LBB : Quel est ton film-fantasme, celui que tu rêverais de faire ?
ND : Je n’en ai pas pour l’instant. Mon style se construit encore et mes envies changent avec le temps, donc je n’ai pas encore d’envie particulière. Mais ça viendra sûrement !

LBB : Et pour la suite ?
ND : Dans l’immédiat, j’ai été engagée en tant que preneuse de son sur un documentaire qui suivra plusieurs élèves de l’option « Comédie Musicale » de l’AID, l’école de spectacle de Paris. Je vais aussi être assistante sur des courts-métrages entre la Suisse et Paris. Et puis bien sûr, j’ai commencé l’écriture d’un prochain film, dont l’inspiration principale est Joséphine Pittet, une des trois actrices de Coup de soleil, qui ici aura le rôle principale. J’ai hâte !

 

Rendez-vous donc ce soir au Capitole à 20h pour Coup de soleil de Natalia Ducrey et les six autres films écaliens du cru 2012.

Entrée libre et glace offerte à l’entracte !

 

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