One-woman-show à l’Unil

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La semaine dernière, la conseillère Fédérale Micheline Calmy-Rey donnait une conférence haute en couleurs à l’Université de Lausanne ; nous y étions.

Aucun talon aiguille d’étudiantes HEC en colère n’a volé dans l’Auditoire 1031 du bâtiment Anthropole. La conseillère Fédérale au Département des Affaires Etrangères a été accueillie dignement, le lundi 26 octobre 2009, pour une conférence organisée par le Comité des étudiants HEC et l’association des gradués HEC. C’est une Micheline Calmy-Rey en forme que l’on a retrouvée pour l’occasion, de quoi ravir son public qui lui a même réservé une standing ovation finale, digne d’un spectacle à l’Olympia.

Outre l’introduction générale menée par Madame Calmy-Rey à propos de la crise de la gouvernance mondiale et de l’importance du partenariat de la Suisse avec l’UE, les thématiques traitées furent nombreuses et abordées tout en légèreté. “Le DFAE est un département ouvert et contre l’isolement, mais le travail y est difficile face au monde globalisé. La politique étrangère : ce n’est pas quelques diplomates qui se baladent un verre à la main” lança-t-elle alors, sur un ton d’auto-persuasion! Mais l’auditoire était alerte, le show pouvait commencer.

Elle nous fit comprendre que la Suisse, en tant qu’Etat neutre et hôte d’organisations internationales, doit pouvoir s’entendre avec tout le monde: “il est nécessaire de maintenir la discussion même dans certaines situations délicates”. Au sujet de la Libye, Micheline Calmy-Rey n’hésita pas à préciser joyeusement “les Libyens sont tout à fait civilisés, d’ailleurs ils viennent souvent se faire soigner en Suisse!” Et par rapport à nos compatriotes qui y sont détenus, elle développa “il est primordiale de ne pas rompre les relations diplomatiques. Il s’agit ici d’une question d’honneur et ce sont les plus difficiles à régler. Les Valaisans qui sont présents dans la salle doivent en savoir quelque chose!” Le spectacle prit alors une tournure émotionnelle, mais il n’y eut aucun dérapage.

Sur la question du voile porté en Iran, notre conseillère Fédérale se montra même provocante. “Honnêtement, je ne me suis pas sentie plus soumise en le portant, cela fait partie de la loi là-bas. Je ne viendrais, par exemple, pas en short ici!” Les rires d’étudiants fusèrent et elle ajouta “certaines personnes me disent encore que j’aurais mieux fait d’y envoyer un de mes collègues masculins. Alors ça… c’est la pire des choses que j’aie entendues”. Les gens se mirent à applaudire et la folie envahit l’auditoire ainsi que le cœur des jeunes gazelles en quête de leadership!

Après plus d’une heure de discussion, le verdict fut sans appel: le One-woman-show de Micheline Calmy-Rey a réussi. Voyez sur cette vidéo ce qu’ont retenu de cette prestation cinq autres personnes.

http://www.youtube.com/watch?v=MrmGkUwfk-E

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Camille Chardon

3 Responses

  1. Avatar
    fleks
    | Répondre

    Vu que j y suis aussi alle: pour moi la conseillere federale a reussi un joli petit numero et a reussi a presente la politique etrangere suisse comme une politique  particulierement efficace (dossier UBS avec les US, Turquie-Armenie, “la Lybie c est pas notre faute”). Certains manquements ont ete occultes.

    En dehors de cela, c est plutot sympa de se preter au jeu des questions du public en tant que conseillere federale.

    Honte a elle pour avoir voulu frimer en parlant de sa rencontre avec Obama, sorti de nul part au milieu de son discours. C etait neanmoins interessant de l entendre s expliquer avec les etudiants et anciens etudiants; tous les conseillers federaux actuels ne prendraient pas ce risque.

    • Avatar
      Loïc
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      hey Fleks,

      quand tu dis “certains manquements on été occulté” tu voulais dire que certaines choses qui n’étaient pas présentes étaient absentes?

      Non j’déconne, j’ai compris… mais de quels manquements parles-tu?

      • Avatar
        fleks
        | Répondre

         Pour moi les manquements principaux se trouvent avant tout dans la faible qualité de la communication médiatique du DFAE, ce qui permet à la presse de les épingler à loisir.

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