Comme le proclame James Murphy, chanteur de LCD Soundsystem, il est possible d’aimer sa ville du plus profond de son cœur et de son âme, mais en même temps de ne plus pouvoir la supporter, à cause d’un ou plusieurs de ses défauts. Cela vous est sûrement déjà arrivé, et peut-être cela vous arrive-t-il encore aujourd’hui. C’est, en tout cas, le cas pour moi et Lausanne. Alors bien sûr, Lausanne n’est pas New York, mais n’empêche… Je vous propose donc une revisite de New York, I love you but you’re bringing down à la sauce lausannoise, guitare-voix (player ci-dessous), accompagnée des paroles :
Lausanne, je t’aime
Mais tu seras ma fin,
Comme une belle sirène
Qui me susurre sa haine.
Tu devais être plus sûre
Mais tu m’as eu à l’usure.
Tu me regardes en coin
Comme un moins que rien.
Lausanne, je t’aime
Mais tu m’as trop menti,
Comme une publicité
Au corps bien trop léché.
Tout le monde te connaît,
Mais tu ne connais personne.
Tes enseignes excentriques
Ne me donnent plus la trique.
Lausanne, je t’aime
Mais tu es trop gentille,
Comme une âme chaleureuse
Trop bête et amoureuse.
Tu répands tes mendiants
À la vue des passants.
Tu ne prends jamais parti,
Tu nous dis toujours oui.
Lausanne, je t’aime
Mais tu vas droit dans le mur,
Comme une pauvre poupée
Aux ficelles effilées.
Tu vomis dans les bars,
Où tes enfants se parent.
Tes cloches m’abrutissent
Et tes rues puent la pisse.
Mais peut-être ai-je tort.
Peut-être as-tu raison.
Mais peut-être ai-je raison
Et peut-être as-tu tort
Lausanne, je t’aime
Mais tu n’es plus la même.
Lausanne, tu es parfaite
Mais j’ai mal à la tête.
Lausanne, je n’ai plus le temps
Et pourtant je t’aimais tant.
Bye bye LBB !
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