Caribana, Oh oui j’aime ça!

Posté dans : Culture 1
Du 10 au 14 juin, le festival nyonnais a donné le tant attendu coup d'envoi des grands raouts musicaux de l'été. Fraîchement accrédités (et il faut le mentionner!), deux de vos blogueurs s'y sont pointés. La soirée du jeudi, c'est avec Mehdi. Et vendredi, c'est Cristina qui ravit.

Jeudi 11 juin. Mais que se passe-t-il cette année ? Où est le grand mec torse nu transpirant et ses dreadlocks jusqu’au cul (celui qui se fout juste devant toi. Poussé par la foule, tu te retrouves le nez dans ses fils capillaires ou, si Monsieur a pris la sage décision de pogoter, tu te fais fouetter le visage par sa chevelure de Reggae man. Quelques petites perles de sa transpiration au coin de tes lèvres si tu es chanceux.) ? Où est l’habituel qui te vomit sur les chaussures ? Le couple chiant qui commente en live le concert, à moins que le mec décide de porter sa copine sur ses épaules et ce, juste devant toi ?

Caribana, c’est ma première. Et lointaine semble être la malédiction festivalière. Tant mieux. Accompagné de Julie, c’est un peu à l’arrach dans notre organisation que nous décidons le jour même, d’assister au coup d’envoi du premier festival de l’été. Des soirées et une organisation comme on les aime. A la course, on saute dans le prochain train pour Nyon. Le plan ? 19h45 sur place et le concert des anglouzes d’Editors. Petite merveille.

Arrivés sur place, nous voilà accrédités (est-ce que je l’ai déjà mentionné ?) L’objectif de la soirée est simple : voir les bons groupes, mais surtout optimiser notre sésame. Explications ! Repérer les backstages, le bar VIP et les boissons gratuites, pour mieux en profiter. Vous avez dit arrivistes ? Vous avez raisons.

Deuxième objectif, tester le cordon sécuritaire. Et Julie en connaît un rayon. Bientôt trentenaire, elle écume les festivals et les concerts depuis………. 16 ans. Entre deux gorgées de bières, la voilà qui me raconte ses nombreuses infractions dans d’autres grands rendez-vous estivaux. En la matière, une seule règle d’or : « toujours donner l’impression de savoir où tu vas. » Bref, le meilleur moyen pour éviter toutes suspicions. Premier barrage, premier succès. Bon pas très glorieux, puisqu’il ne s’agit que de la loge média. Qui n’en est pas une en passant. Le véritable défi (les backstages) se dresse devant nous. Avec assurance, Julie demande le plus gentiement du monde au sécu où se trouvent les toilettes. « Par là-bas, mais si tu veux, tu peux utiliser celles-ci (aux backstages). Bingo ! Le système a donc ses failles. (3 heures plus tard, nous apprendrons que le lieu tant convoité, n’est autre que le bureau où nous devons rendre nos badges….)

Fini de jouer. Il est 21h45 et temps d’aller se poster. Votre fidèle Mehdi se mue en Mehdi Groupie. Et ce, pour une seule et unique occasion : Travis. Je me souviens encore le temps où j’achetais les premiers EP du combo de Glasgow. Dix longues années et depuis je ne les ai plus quittés. C’est non sans une certaine gêne que je vous l’avoue…….. Oui j’écoute Travis. Ne vous en déplaise. C’est donc avec délectation que je prends part à la performance qui, il faut le dire, est à la hauteur de mes attentes. Une petite merveille me faisant soudain oublier l’inoubliable. Je m’explique.

Alors au sommet de mon excitation, nous décidons, Julie et moi (enfin Julie pour me faire plaisir car elle voit bien que je n’ose pas le lui demander) prenons la décision d’aller DEVANT. Oui DEVANT, comme quand on avait 16 ans. Peut-être pour mieux entendre ou pour mieux les voir (Mehdi Groupie j’vous dis). Et là le choc. Un petit coup de tête à gauche, un autre à droite, puis derrière. Du haut de mes 25 ans et Julie de ses 29 ans, nous voilà surplombant un parterre de jeunes minettes pré-adolescentes scandant des « Travis we love you ». Que s’est-il passé ? Que s’est-il passé depuis l’achat de ce premier EP ? Qui sont ces minettes ? Seule la bière d’après concert et le kebab qui l’a suivi dissiperont un temps, mon horrible constatation.

Et comme on n’a plus 16 ans, on ne va pas non plus faire la fermeture. Fidèles à notre organisation, on se fixe l’objectif de prendre le train de 00h52. Devant le festival, pas de navettes pour la gare. A la bourre, on opte pour la carte taxi. 5 minutes de trajets et 20 balles plus tard nous voilà à la gare. Le train tant attendu n’est que fantôme. On a loupé le dernier pour 15 minutes. Si on avait passé un peu moins de temps à percer les secrets des backstages, on l’aurait eu. Enfin bref. Nous sommes condamnés à prendre le bus de 2h30 devant le festival. Et merde. Fidèle à elle-même, Julie prend la sage décision de faire du stop pour rentrer. Et oui, comme au bon vieux temps. Mais voilà, si Nyon était connu pour son trafic de nuit débordant, ça se saurait. On a pourtant tout tenté : moi tout seul et Julie qui se cache derrière un arbre. Julie toute seule et moi derrière l’arbre (c’est bien connu, les filles c’est plus vendeur !) En vain !

Pour nous ce soir, le retour au festival va se faire……. à pieds. 40 minutes de marche sportive et une bonne demi-heure d’attente avant de regagner le car. On a perdu 3h, on a rendu nos pass et dépensé pas mal en taxi. Comme quoi, à force de vouloir profiter, on finit toujours par payer.

Mehdi

www.travisonline.com

Vendredi 12 juin.
A mon arrivée, ça sent l’été. La paille, la chaleur, la musique, la bouffe, l’ambiance, tous les ingrédients d’un festival estival sauf la pluie, et c’est tant mieux ! Plus je m’approche de l’entrée, plus j’entends des cris. Des hurlements dignes d’un concert de boys band, comme si une horde d’adolescentes se trouvaient de l’autre côté. C’était pas totalement faux. Beeeggin, beggin yOUouOOUou ! AAAAAAHHAaaaaaaaahaaaaaa ! Il est 20H, MADCON fait son show. Des centaines de mains levées, des casquettes fluos et des lunettes flashy. Teenage en force ! Le chanteur saute dans tous les sens et la foule fait pareil, au geste près. Un phénomène incroyable ! On ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’ambiance. C’est donc de très bonne humeur que je change malgré tout de décor…

21H. Je passe de la Grande scène à la Scène du lac. Cette fois-ci je ne me contente pas d’observer le public, j’en fais partie. C’est tout devant et face aux musiciens que je constate que la scène Suisse est loin d’être à la traîne ! Non seulement Suisse, mais Romande !! Ce qui ne gâche rien à mon chauvinisme… Quand Le Patatas Chipas Club et Oni/Epik se rencontrent, ça donne TWEEK et ça fait plaisir. Cuivres, percussion, clavier, DJ, guitare, rap, beat box, un bassiste qui, derrière ses lunettes de soleil, kiffe chaque note comme si c’était la dernière, chaque instrument a sa place. Résultat : un mélange de Hip Hop, Funk, Jazz et même un peu Rock, bien savoureux. Pas mal de reprises mais aussi des nouveautés, toutes bien assurées du début à la fin. Ma nuque s’en souviendra ! Eh oui, les bonnes choses ont une fin, mais aussi un début. Il est donc temps d’aller manger.

23H. Alors que Stress sévit sur la Grande scène, je me retrouve à la même place que tout à l’heure, face à la Scène du lac. Gros bonnet, grosses boucles d’oreille, un T-shirt Africa is the future, NNEKA entre en scène. Reggae, Soul, un tantinet Hip Hop, le ton est donné. Petits pas de danse à l’appui, elle commence fort avec les chansons les plus rythmées de son deuxième album, No Longer At Ease, et à mon grand bonheur enchaîne avec quelques perles du premier, Victim Of Truth. Elle fait partie de ces artistes qui parlent entre chaque chanson, les contextualise, et ces discours te donnent envie de lever les doigts en forme de peace and love et de secouer la tête en disant Non!

Alors que je me laissais enivrer par cette ambiance… pardon pardon, scusez-moi… LA fille que vous avez forcément rencontrée à chaque concert s’installe juste devant moi. Un peu trop pétée, elle ondule comme si elle s’était réincarnée en vague un jour de tempête (même lorsqu’il n’y a plus de musique). Sans se rendre compte qu’elle te marche sur les pieds, elle lève son briquet à tout bout de champs et crie Yeah ! On yeah ! toutes les deux minutes. Inévitablement seule, elle se retourne de temps en temps et cherche la complicité du coin de l’œil. Un classique. Bref, au même moment, NNEKA commence à chanter ses chansons les moins « perles », un peu trop faciles et langoureuses à mon goût…  Mais bon, il faut dire qu’elle est tellement habitée ! Elle transpire tellement l’émotion et la sincérité, sa voix est si envoutante que ça passe ! Le genre de chanteuse qu’il faut voir en concert.

00H30. Je quitte le festival sur un fond sonore de UB40. C’est aussi ça l’été, des chansons où tu peux nonchalamment balancer tes bras de droite à gauche, les tongs aux pieds et le sourire idiot aux lèvres. Quelles belles soirées ! Caribana, on reviendra !

Cristina

http://www.myspace.com/tweekofficial
http://www.myspace.com/nnekaworld

Cristina et Mehdi

  1. Avatar
    fleks
    | Répondre

    2-3 fautes d’ortho ou mots oubliés, mais un chouette article. Très savoureuses les descriptions du mec au dread de festival ou de la nana “habitée”.

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