« Avant l’Oubli ». Trois femmes qui s’entraident, se déchirent, se relèvent, se heurtent.

« Avant l’Oubli ». Trois femmes qui s’entraident, se déchirent, se relèvent, se heurtent.

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Comme chaque année depuis quinze ans, le théâtre de Sévelin 36 organise le festival Les Printemps de Sévelin (du 5 au 23 mars). Il nous offre deux soirées (19 et 20 mars) réservées à la jeune génération de chorégraphes romands en leur permettant de présenter leur création au public, Les Quarts d’Heure. Interview de trois jeunes danseuses lausannoises.

avantloubliPour la septième année consécutive, les Quarts d’heure promeuvent de jeunes artistes en leur offrant 15 minutes chacun.e pour présenter leur univers chorégraphique et artistique. Cette année, ils.elles ont l’opportunité d’être parrainé.e.s par des professionnel.le.s des arts vivants[1]. Ces soirées servent de tremplin et offrent un cadre professionnel au milieu du festival des Printemps qui accueille des artistes internationaux.

LBB : Pouvez-vous vous présenter et nous raconter comment le projet a débuté en quelques mots ?

Nous sommes trois danseuses suisses, Sara Buncic, Carla Affolter, 21 ans, et Iris Barbey, 23 ans, avec un point commun : nous avons suivi la formation en danse contemporaine au sein du Marchepied à Lausanne.

Ce projet est né lors d’une étape de travail au cours de notre formation. La collaboration s’est bien passée et nous a donné envie de pousser le projet plus loin.

LBB : Avez-vous eu des conseils extérieurs (metteur en scène, chorégraphe, danseurs) ?

Oui, chaque compagnie participant aux Quarts d’heure de Sévelin bénéficie d’un œil extérieur. C’est Mathieu Bertholet qui a été affilié à notre projet et nous avons eu deux séances de travail avec lui.

LBB : Qu’est-ce que vous souhaitez transmettre à travers cette pièce?  Y a-t-il une thématique ?

Nous avons eu envie de travailler sur les différentes facettes d’une seule et même femme, et plus précisément leur indissociabilité. C’est plus tard que le terme de la résilience nous est parvenu.

LBB : Comment avez-vous choisi le titre de la pièce, « Avant l’oubli » ?

La résilience est la capacité de se reconstruire après un traumatisme, lequel ne peut être oublié que lorsque le processus de reconstruction est abouti.

LBB : Avez-vous eu des subventions pour cette création ?

Non, nous n’avons pas fait de demande de subventions pour les Quarts d’heure.

LBB : Est-ce que c’est votre première participation aux Printemps de Sévelin ?

Oui, c’est une première pour nous !

LBB : Comment se passe la sélection pour les Quarts d’heure ?

Une sélection sur dossier est faite en septembre.

LBB : Est-ce, pour vous, une première reconnaissance ?

Bien-sûr, on présente pour la première fois publiquement notre travail personnel. C’est une chance mais ça fait peur !

LBB : Avez-vous ou allez-vous jouer cette pièce ailleurs ?

On espère bien ! Nous avons contacté des programmateurs et fait des demandes de subventions. A suivre.

LBB : A part votre pièce, avez-vous un ou des coups de cœurs à faire partager au LBB ?

Les autres projets des Quarts d’heure restent un mystère pour nous. Cependant, nous avons eu un aperçu du projet de Natacha Garcin, « L’absence d’A », que l’on vous recommande. Petit coup de cœur aussi pour « underground » de Yasmine Morand présenté dans le cadre du festival des Printemps de Sévelin.

LBB : Et avez-vous des projets, ensemble ou en solo pour la suite ?

On espère pouvoir continuer ce projet toutes les trois. En solo, nous sommes toujours à la recherche de nouvelles expériences dans le but de poursuivre notre développement personnel dans le milieu de la danse.

LBB : quelque chose à ajouter ?

Viendez !


A lire, la présentation qu’elles font de leur pièce :

« Le processus de résilience est initialement lié à la faculté du métal à retrouver sa forme originale suite à une déformation. Ici, ce processus applique cette définition à une personne. Il s’agit d’une femme, cette femme est universelle de par sa détresse, ses émotions et sa résilience. Un éclatement et c’est le calme après la tempête. Un flot de paroles, une tristesse profonde et une révolte. Un espoir de retrouver confiance en soi et une once de réussite en vue.

Trois femmes qui s’entraident, se déchirent, se relèvent, se heurtent. Un corps qui se vide pour laisser place à un autre, puis tous les trois qui s’entremêlent et finissent par se créer un itinéraire vers la reconstruction ».

 

Mardi 19 mars 2013 et mercredi 20 mars 2013 aux Quarts d’heure.

Chorégraphie et interprétation Carla Affolter, Iris Barbey, Sara Buncic
Costumes Isa Boucharlat
Crédit photo Jean-Sébastien Monzani
Musique Sirènemafia
Création lumière Aportech


[1] dont Mathieu Bertholet, Véronique Ferrero Delacoste, Denis Maillefer, Delphine Rosay, Christian Geffroy Schlittler ou Nicole Seiler

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